« Nous savons face à quels problèmes est confrontée la population d’Anoumabo. Anoumabo est une école qui nous a forgés », a confié vendredi 20 février 2009 au Golf Hôtel à Abidjan, Traoré Salifou ou Asalfo, lead vocal du quatuor Magic System qui lançait, officiellement, en qualité de Commissaire général, le Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo. Aujourd’hui, c’est une « école de six classes » que les « quatre garçons dans le vent » font offrir, d’ici septembre 2009 – rentrée scolaire prochaine –, au village qui les a vus grandir. La pose de la première pierre a lieu le 11 avril 2009, début du Femua. Cette œuvre sociale va contribuer, soutient Asalfo, au progrès d’Anouambo et, au-delà, participer au développement de la Côte d’Ivoire. A travers ce Festival, Asalfo a trouvé « essentiel » de donner l’image d’un pays qui l’a vu naître lui et ses camarades. C’est aussi, à travers eux – Magic System – susciter « un espoir à la jeunesse » et lui permettre de « s’exprimer sur une plate-forme ». « Ce sera un rêve qu’on aura donné à Anoumabo », a dit Asalfo qui rassure que « tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce festival, un festival international ». Aux notables du village Anoumabo, Asalfo, par ailleurs Commissaire général du Femua, a demandé de « préparer le terrain » pour ne pas que les « visiteurs soient déçu ». « J’ai besoin de vos bénédictions », a-t-il traduit sa pensée. Aby A. Richmond, doyen de la génération parmi les notables, a souhaité que la division ne gagne pas le groupe Magic System qui fait, selon le chef du village, Nicodème, la fierté d’Anoumabo « malgré son état insalubre ». « Nous sommes reconnaissants et vous encourageons pour que Anoumabo soit connu davantage », a dit le chef du village. Asalfo, Goudé, Manaja et Tino seront – un privilège – intégré dans l’une des quatre classes d’âge en pays Ebrié. Pour l’événement « extrêmement important » qui s’internationalise – d’où l’innovation – à sa deuxième édition avec la participation d’artistes venus de l’étranger (Leslie, Zaho, Marc Antoine, Yelen…) et des médias français (Libération et Radikal), le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Sidiki Konaté, soutient que le Femua « fera parler de lui ». « La Côte d’Ivoire est en marche. La destination Côte d’Ivoire vaut de l’or », a-t-il indiqué. Point de doute pour Olivier L., PDG de Trace TV – un des partenaires – qui fait savoir que la Côte d’Ivoire doit « reprendre sa place » et avoir un « grand festival ». Le Femua, pour lui, a un « potentiel de développement exceptionnel ». Canal+ Côte d’Ivoire, partenaire du Femua depuis 2008 et soutenant le volet culturel et social dudit festival, entend « pérenniser l’œuvre ». Le Femua, organisé tous les ans depuis 2008 par Gaou Production dans la commune de Marcory, se tiendra les 11, 12 et 13 avril 2009.
Art et Culture Publié le mardi 24 février 2009 | L’intelligent d’Abidjan