Les enseignants et élèves du secondaire public du District d`Abidjan, à l`instar de ceux du reste du pays, ont été contraints hier, à des congés forcés, par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci). Suite à une grève de trois jours, lancée par ce mouvement estudiantin. Selon les responsables des établissements rencontrés, cette grève aurait été enclenchée sans un préavis. Selon Mme Kouamé Touré Mawa, Proviseur au Lycée moderne Godié Pierre I de Yopougon, hier matin, à leur arrivée, ils ont été approchés par deux responsables du bureau national de la Fesci leur informant du déclenchement d`une grève pour protester contre la rétention des notes par les professeurs. " Nous étions étonnés par ce mouvement de grève qui nous a paru brusque. D`autant plus qu`aucun préavis de grève ne nous avait été déposé auparavant. Néanmoins, nous n`avons voulu opposé de résistance à cette décision de peur d`exposer nos corps enseignants et les élèves à des brimades de quelque nature que ce soit ", fait remarquer le proviseur de cette école. Comme ce lycée et les autres collèges publics de Yopougon, le lycée moderne d`Adjamé (Lyma) s`est lui également vu forcé de fermer les portes. Cet établissement présentait déjà à dix heures, un silence de cathédral. Les élèves étaient presque tous rentrés à cette heure. Après le Lyma, cap a été mis au collège moderne du plateau. Aucun mouvement d`élèves. Ils ne restent que quelques professeurs qui déambulent. Apparemment, ils se sentent frustrés par cet arrêt de travail à eux imposés par la Fesci. " Ils auraient pu nous avertir pour nous éviter de dépenser inutilement pour nous rendre ici ce matin ", a déploré cet enseignant du collège moderne du Plateau.
Gninlkita Coulibaly
Gninlkita Coulibaly