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Politique Publié le vendredi 27 février 2009 | Le Temps

Sécurite - restauration de l`autorité de l`Etat et recensement électoral - Soro estime que "les com`zones sont de véritables administrateurs"

Le porte-parole de Guillaume Soro a animé un point de presse hier, au cours duquel, il a révélé de grandes mesures attendues dans le cadre de l`application de l`Apo.

En application de l`Accord politique de Ouagadougou, notamment en son 4e accord complémentaire, le porte-parole du Premier ministre ivoirien, Méité Sindou, a voulu donner plus amples précisions. En animant hier, au cabinet de la Primature, sis à Abidjan Plateau, un point de presse au cours duquel le conférencier a abordé d`importants points. En effet, pendant plus d`une trentaine de minutes, Méité Sindou a révélé à la presse nationale et internationale les étapes futures dans la réalisation du processus de sortie de crise. Axant son exposé autour de trois points principaux : la question sécuritaire, la restauration de l`autorité de l`Etat et le processus de l`enrôlement et de l`identification de la population en cours sur le territoire national.

Résolution de la question sécuritaire

Méité Sindou a fait savoir que bientôt, des brigades mixtes de gendarmeries et des commissariats seront opérationnelles dans les ex-zones assiégées. A l`effet de sécuriser toute cette partie du pays restée pendant maintenant 7 ans, sous l`emprise des éléments de l`ex-rébellion. Si tout semble être prêt à ce niveau, il faut s`inquiéter tout de même du quota de chaque partie. C`est pourquoi, selon le porte-parole de Guillaume Soro, des points divergent quant à la détermination exacte du quota à appliquer. De part et d`autre de chaque camp. " Faut-t-il couper la poire en deux, c`est-à-dire équilibrer les forces devant constituer ces brigades ? Ou accorder 2/3 de la composition aux Forces nouvelles et 1/3 aux Forces de défense et de sécurité ? ". Tel est le dilemme, a dit Méité Sindou, rassurant que les deux parties trouveront d`ici peu, un terrain d`entente pour définir le quota. Aussi n`a-t-il pas manqué d`indiquer que tous ses efforts visent à mettre en place la configuration de la nouvelle armée de Côte d`ivoire. Qui portera désormais le nom de Force de Défense et de Sécurité républicaine (Fdsr). "L`instauration d`une armée républicaine fera l`objet d`analyse par le comité de pilotage dont le premier ministre à la charge de présider, le pays ayant besoin d`une véritable armée au service de la démocratie et impartiale ", a soutenu le conférencier, prenant l`exemple de l`armée malgache qui observe la neutralité vis-à-vis de la crise entre leur président et le maire de la capitale. Poursuivant, Méité Sindou est revenu sur l`intégration des 5000 éléments Fafn au sein de cette nouvelle armée. Dont l`étude est en cours de validation " au bout de laquelle, un décret sera pris par le gouvernement aux fins d`en mettre un terme ". En attendant, une session de recrutement permettant de déceler ceux qui remplissent les critères, a-t-il ajouté, est en cours. Leur formation se fera à Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla. Faisant allusion aux différents grades acquis par les Fafn durant la crise, le porte-parole ajoute que des mesures sont prises à cet effet. Dans un souci de paix, d`équité et de cohésion, a insisté Méité, une reconstitution de la carrière militaire s`impose. Ainsi, les Généraux Gueu Michel et Bakayoko Soumaïla seront promus dans la nouvelle armée en qualité de général de Brigade. Ce, conformément à la loi d`amnistie de 2007. N`oubliant pas le dysfonctionnement que de telles innovations pourraient avoir sur les éléments des Fds, restés fidèles aux institutions républicaines, les sous-officiers militaires, notamment les éléments de la classe 2001/A, seront intégrés dans l`armée nouvelle, tout en tenant compte d`une harmonisation des grades de l`armée gouvernementale. Quant au Centre de Commandement intégré (Cci), qui est une source d`expérimentation du fonctionnement de la nouvelle armée, le conférencier a révélé qu`outre les 600 éléments prévus et déjà formés par l`Accord de Pretoria, 3400 autres éléments Fafn viendront renforcer le dispositif pour la " sécurisation efficace du processus de sortie de crise ". " Les questions militaires ne peuvent influer sur la fixation de la date du premier tour de la présidentielle ", a rassuré Méité Sindou.

Restauration de l`autorité de l`Etat

Abordant la question de l`autorité de l`Etat dans les zones Cno, le conférencier a fait savoir d`emblée que les chefs de guerre ou les Com-zones et les com-secteurs sont des administrateurs provisoires (autorité judiciaire, administrative, ou souvent des substituts des acteurs locaux). A ce titre, a dit le porte-parole de Guillaume Soro, les com-zones et les com-secteurs ne peuvent s`effacer d`un coup. Mais l`étape se fera " progressivement, graduellement et méthodiquement ", puisqu`ils ont " été le socle d`une administration " qui a été absente du fait de la crise. Il y aura un protocole d`accord qui consacrera le début de la passation de charges prévue le 4 mars prochain entre ces derniers et le corps préfectoral. Définissant bien sûr, leur place dans la gestion de la localité concernée. "Il n`y aura pas de bicéphalisme à ce niveau. Toutes les compétences seront définies au terme d`une série de visites (de trois jours du 4 au 7 mars prochain) qui conduira le Sg des Fn dans au moins 21 localités", a précisé Méité Sindou. Aussi a-t-il affirmé que l`unicité des caisses de l`Etat est " irréversible " et ne saurait s`interrompre. Ainsi, un cordon mixte de douaniers sera déployé sous peu au niveau des frontières nord et ouest.

Identification de la population et enrôlement électoral

L`opération de l`identification de la population et du recensement électoral en cours sur le territoire national prend fin demain. A ce jour, selon Méité Sindou, plus de 60% (5 millions 100000 Ivoiriens) de la population électorale a été enrôlée et identifiée. Au regard de ce chiffre, a soutenu le conférencier, la date butoir, prévue pour demain est tenable, une autre date " sera fixée pour les retardataires et tous ceux qui sont concernées par la reconstitution des registres d`état civil ". Car, a-t-il dit, la Cei est confrontée à un problème de finances. Cependant, des aménagements sont faits pour permettre à au moins 2000 agents d`identification de visiter les hameaux reculés à l`effet de ne laisser aucun ivoirien sur la touche. Méité Sindou, tout en rassurant la population de l`engagement de Guillaume Soro à booster le processus de sortie de crise, a indiqué que l`Etat doit revoir qui des ex-combattants ou des miliciens doivent être intéressés dans le cadre du filet de sécurité. Car, l`Etat rencontre des difficultés financières à « satisfaire plus de 50000 éléments de mouvements d`autodéfense".

Toussaint N`Gotta
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