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Politique Publié le vendredi 27 février 2009 | Fraternité Matin

Sortie de crise : Les déplacés de guerre ne veulent pas être oubliés

Grâce à l’Ong Saint-Viateur et au gouvernement Basque espagnol qui a financé l’opération 70 familles originaires de Bangolo et Man sont retournées chez elles, depuis hier. Le départ a eu lieu à la paroisse Saint-Augustin de Bingerville en présence du curé, le père Henri Dimon, dont la Caritas leur a fait un don de vêtements. Avec beaucoup d’émotion M.Tehi Jean François, porte-parole des déplacés de guerre, a fait une doléance : «nous n’avons plus de plantation. Nous n’avons plus rien, même pas une maison. Pensez à nous jour et nuit. Pensez à vos frères. Nous n’avons plus envie de revenir (ndlr : à Abidjan), nous avons connu l’humiliation, et nous ne mangions presque pas. Il faudra aider ceux d’entre nous qui vous proposeront des projets, a-t-il plaidé.»

Une fois arrivée chez elle, chaque famille recevra une aide financière de 80.000f, des vivres pour plusieurs mois et le nécessaire pour refaire leur vie familiale et agricole. Le père Carlos Orduna, responsable des clercs de Saint-Viateur, a indiqué que c’est la septième opération de ce genre qui est organisée depuis le début de la crise. Cette fois, une aide, d’un montant de 90 millions est faite par le gouvernement Basque espagnol pour le retour de 100 familles. Faut-il rappeler que 30 familles sont parties le 14 janvier dernier. C’est la seconde phase du projet qui s’est réalisée, hier, avec 268 personnes en présence de l’ambassadeur d’Espagne, SEM. Christina Diaz.

Les organisations humanitaires, Ocha et Hcr qui étaient présentes, ont salué l’initiative et indiqué qu’elles avaient des équipes sur place pour accueillir les déplacés et rassuré qu’elles sont à leur écoute.

Mgr Pierre Marie Coty qui représentait l’archevêque d’Abidjan, empêché, a rappelé que l’Eglise demande à ses enfants de tendre la main aux autres, de pardonner. De taire tout sentiment de vengeance, et de rancune. Pendant que les déplacés de Bangolo et Man montaient dans les cars, d’autres déplacés, désireux de retourner chez eux également sont venus s’informer des modalités pour être pris en compte par l’Ong Saint-Viateur.


Marie-Adèle Djidjé
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