La 5e réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc) de l’Accord politique de Ouagadougou aura lieu le 11 mars, à Yamoussoukro. A annoncé, hier, le porte-parole du Premier ministre lors du point de presse. Même si l’ordre du jour n’est pas encore défini, il ne doute que la question des élections sera au centre des débats au moment où l’opération d’identification de la population et de recensement électoral s’achève le 28 février, comme l’a indiqué la Commission électorale indépendante (Cei). S’agissant justement des élections que certains acteurs politiques conditionnent à l’identification complète de la population, Méité Sindou espère que la Cei prendra les dispositions nécessaires pour redimensionner son plateau technique : redéployer sa stratégie dans les zones les plus reculées et difficiles d’accès afin que les 40% de la population soit identifiée. Puisqu’à ce jours, près de cinq millions cent mille (5.100.000) pétitionnaires ont été identifiés soit 60%. Toutefois, le coût du processus de sortie de crise ne manque pas d’inquiéter le gouvernement quand il sait qu’environ 36.000 ex-combattants des Fafn et 50.000 membres des groupes d’auto-défense sont concernés et pour lesquels les financements ne sont pas budgétisés. Selon Méité Sindou, le financement de Ouaga est estimé à 70 milliards de Fcfa. «Ouaga IV est lourd et difficile», a-t-il dit. Tout en reconnaissant qu’il est rendu applicable grâce à des aménagements, à la compréhension et à la volonté des différentes parties d’aller à la paix. C’est donc du fait des contraintes financières et techniques que la Cei est obligée de mettre fin à l’opération.
Le conférencier a surtout mis l’accent sur les innovations contenues dans l’accord complémentaire de Ouaga IV au plan militaire et qui portent sur «le renforcement des capacités du Centre de commandement intégré (Cci) et l’accélération du processus de refondation et de restauration de la nouvelle armée». Le renforcement du cadre réglementaire du Cci marqué par «l’esprit de cogestion» par les deux états-majors, les Cema Magou (Fds-CI) et Bakayoko (Fafn), le renforcement des capacités du Cci qui comptera 8.000 hommes : 4.000 hommes pour les Fafn (600 policiers et 3400 éléments à recruter pour les tâches de sécurisation) et 4.000 hommes pour les Fds (2.000 policiers et 2.000 gendarmes). La liste de la police nationale, côté gouvernemental, est déjà disponible mais celle de la gendarmerie nationale et les 3.000 éléments des Fafn est en voie d’élaboration. Des commissariats mixtes et des brigades mixtes de gendarmerie seront installés sur l’ensemble des zones FN.
Le Premier ministre va installer une commission qui statuera sur le cas des éléments Fafn à désigner pour que les choses se déroulent dans la transparence tout comme pour les 5.000 éléments Fafn qui intégreront la nouvelle armée. Toutes ces listes seront soumises au Facilitateur. Cependant, un arrêté est attendu du ministre de l’Economie et des Finances qui devra préciser les modalités de prise en charge des 3.400 éléments des Fafn dans le budget de l’Etat. S’agissant de la nouvelle armée, le conférencier a dit l’objectif final, qui est d’arriver à la création des «Forces de défense et de sécurité républicaines» qui garantiront la démocratie et la paix après. Cependant, le comité scientifique préconise actuellement «la phase transitoire» qui s’achève un an après l’investiture du nouveau Président au cours de laquelle le Cci va expérimenter son dispositif, et «la phase pérenne». Par ailleurs, le filet de sécurité a été institué contenant 500.000 Fcfa pour tout ex-combattant non intéressé par les programmes de réinsertion ou par l’armée. Notons que le 4e Cpc a eu lieu le 10 novembre 2008 à Ouagadougou.
Paulin N. Zobo
Le conférencier a surtout mis l’accent sur les innovations contenues dans l’accord complémentaire de Ouaga IV au plan militaire et qui portent sur «le renforcement des capacités du Centre de commandement intégré (Cci) et l’accélération du processus de refondation et de restauration de la nouvelle armée». Le renforcement du cadre réglementaire du Cci marqué par «l’esprit de cogestion» par les deux états-majors, les Cema Magou (Fds-CI) et Bakayoko (Fafn), le renforcement des capacités du Cci qui comptera 8.000 hommes : 4.000 hommes pour les Fafn (600 policiers et 3400 éléments à recruter pour les tâches de sécurisation) et 4.000 hommes pour les Fds (2.000 policiers et 2.000 gendarmes). La liste de la police nationale, côté gouvernemental, est déjà disponible mais celle de la gendarmerie nationale et les 3.000 éléments des Fafn est en voie d’élaboration. Des commissariats mixtes et des brigades mixtes de gendarmerie seront installés sur l’ensemble des zones FN.
Le Premier ministre va installer une commission qui statuera sur le cas des éléments Fafn à désigner pour que les choses se déroulent dans la transparence tout comme pour les 5.000 éléments Fafn qui intégreront la nouvelle armée. Toutes ces listes seront soumises au Facilitateur. Cependant, un arrêté est attendu du ministre de l’Economie et des Finances qui devra préciser les modalités de prise en charge des 3.400 éléments des Fafn dans le budget de l’Etat. S’agissant de la nouvelle armée, le conférencier a dit l’objectif final, qui est d’arriver à la création des «Forces de défense et de sécurité républicaines» qui garantiront la démocratie et la paix après. Cependant, le comité scientifique préconise actuellement «la phase transitoire» qui s’achève un an après l’investiture du nouveau Président au cours de laquelle le Cci va expérimenter son dispositif, et «la phase pérenne». Par ailleurs, le filet de sécurité a été institué contenant 500.000 Fcfa pour tout ex-combattant non intéressé par les programmes de réinsertion ou par l’armée. Notons que le 4e Cpc a eu lieu le 10 novembre 2008 à Ouagadougou.
Paulin N. Zobo