Nous sommes au CHAN 2009. La Côte d’Ivoire, parée de ses plus beaux habits avec les stades Félix Houphouët-Boigny et de Bouaké relookés pour accueillir la fête de la jeunesse africaine : tout est fin prêt nous a-t-on dit. La Nation ivoirienne est mobilisée avec à sa tête le plus grand de tous. Le Chef de l’Etat lui-même recevant chaleureusement tous les joueurs, les gratifiant ainsi du privilège auquel rêve tout citoyen. Notre Premier Ministre foulant la pelouse du stade n’a pas manqué de marquer toute sa fierté devant ce joyau architectural. Oui tout est fin prêt. La seule chose à laquelle l’on n’a pas pensé c’est que nous ne sommes plus à l’ère du fondateur des jeux olympiques modernes : Pierre de Coubertin, qui avait pour devise « l’essentiel n’est pas de gagner mais de participer ».
D’aucuns me diront, l’encadrement technique a failli, d’autres les joueurs n’ont pas véritablement mouillé le maillot, et quoi encore. Pour ma part, je voudrais souscrire au fait que la faiblesse de notre équipe locale de football est simplement symptomatique des maux qui minent la société ivoirienne.
La gangrène me paraît plus profonde et plus sérieuse. Que demander à une jeunesse désabusée, sans repère, sans modèle et sans référence ?
Que demander à une jeunesse qui voit, sous ses yeux, le développement d’une ploutocratie criarde à désespérer même les plus optimistes une jeunesse qui à défaut d’espérance et de visibilité en l’avenir a choisit de baisser les bras ? Est-ce sa faute ? Lorsque les avants-matchs sont ponctués de visites de hautes personnalités, vautrées dans des grosses cylindrées, les unes aussi rutilantes que les autres. Et lui, qui, la main sur le cœur, doit porter haut le drapeau symbole de la Nation, se demande ce que demain sera fait ? Avec pour toute réponse l’incertitude ; n’attendez donc pas de lui des miracles, la volonté seule quelques fois ne suffit pas.
Il faut tout un mouvement d’ensemble, fait de solidarité agissante, les plus forts tendant la main aux plus faibles, les plus aisés ayant un regard plus humain envers leurs semblables, nous assurant tous de partager les mêmes peines afin d’exulter au son des victoires communes. Le tissu social doit être ressoudé et resserré. Il doit subir une véritable lessive afin d’en retirer un citoyen plus serein, ayant confiance en ses dirigeants et en son semblable.
C’est à ce prix, et à ce prix seulement qu’un jour nous pourrons vibrer la main dans la main au son d’une victoire commune et belle. Dieu nous y aidera. Certes, mais donnons nous les moyens pour cela. Et il faut que l’égalité prenne la place de l’inégalité.
La justice celle de l’injustice,
La fraternité celle du mépris,
Et la solidarité celle de l’individualisme.
Personne en ce bas monde n’a le droit d’être heureux tout seul.
Dieu bénisse notre pays et éclaire notre jeunesse.
Roland DAGHER
Conseiller Economique et Social
18 BP 71 Abidjan 18
D’aucuns me diront, l’encadrement technique a failli, d’autres les joueurs n’ont pas véritablement mouillé le maillot, et quoi encore. Pour ma part, je voudrais souscrire au fait que la faiblesse de notre équipe locale de football est simplement symptomatique des maux qui minent la société ivoirienne.
La gangrène me paraît plus profonde et plus sérieuse. Que demander à une jeunesse désabusée, sans repère, sans modèle et sans référence ?
Que demander à une jeunesse qui voit, sous ses yeux, le développement d’une ploutocratie criarde à désespérer même les plus optimistes une jeunesse qui à défaut d’espérance et de visibilité en l’avenir a choisit de baisser les bras ? Est-ce sa faute ? Lorsque les avants-matchs sont ponctués de visites de hautes personnalités, vautrées dans des grosses cylindrées, les unes aussi rutilantes que les autres. Et lui, qui, la main sur le cœur, doit porter haut le drapeau symbole de la Nation, se demande ce que demain sera fait ? Avec pour toute réponse l’incertitude ; n’attendez donc pas de lui des miracles, la volonté seule quelques fois ne suffit pas.
Il faut tout un mouvement d’ensemble, fait de solidarité agissante, les plus forts tendant la main aux plus faibles, les plus aisés ayant un regard plus humain envers leurs semblables, nous assurant tous de partager les mêmes peines afin d’exulter au son des victoires communes. Le tissu social doit être ressoudé et resserré. Il doit subir une véritable lessive afin d’en retirer un citoyen plus serein, ayant confiance en ses dirigeants et en son semblable.
C’est à ce prix, et à ce prix seulement qu’un jour nous pourrons vibrer la main dans la main au son d’une victoire commune et belle. Dieu nous y aidera. Certes, mais donnons nous les moyens pour cela. Et il faut que l’égalité prenne la place de l’inégalité.
La justice celle de l’injustice,
La fraternité celle du mépris,
Et la solidarité celle de l’individualisme.
Personne en ce bas monde n’a le droit d’être heureux tout seul.
Dieu bénisse notre pays et éclaire notre jeunesse.
Roland DAGHER
Conseiller Economique et Social
18 BP 71 Abidjan 18
