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Politique Publié le samedi 28 mars 2009 |

Elections présidentielles - par Roland Dagher, Conseiller Economique et Social

ELECTIONS PRESIDENTIELLES

Au hasard de mes lectures, il m’est arrivé de tomber sur ce titre « Le Grand Bluff », d’un grand magazine, parlant des élections en Côte d’Ivoire. Ces élections annoncées chaque jour à cor et à cris, qui se présentent comme cet appât du chien de Pavlov et tout le monde, Ivoirien ou amis de notre Nation, l’attend, comme on attend une fiancée en retard sur le parvis de l’Eglise.

Les élections auront lieu sûrement un jour. Mais diantre, pourquoi cette précipitation et tant d’interprétations après avoir attendu tout ce temps pour des élections transparentes, libres et acceptées de tous ?

Pendant que les réunions se succèdent au niveau des différentes structures chargées des élections, le monde entier s’excite, donne son opinion pour une date selon sa convenance ou selon son favoritisme. Que décide-t-on à ces réunions, ici comme ailleurs, sous des cieux voisins ?

Au vu des données dont nous disposons par la volonté de la presse, aujourd’hui on dénombre un peu plus de cinq (5) millions d’enrôlés sur plus de neuf (9) millions. Demain, nous affirmerons que l’opération se poursuivra tant que le dernier ivoirien n’est pas enrôlé.

Ensuite, acceptons chères sœurs et chers frères, de donner le temps au temps même si cela dure depuis sept ans que le transfert définitif du pouvoir se fasse des Com-zones aux préfets et autres autorités relevant de l’Etat. Demain, il n’y aura qu’une seule administration, une seule armée ; car nous sommes une seule Nation. Déjà, depuis les derniers accords de Ouaga, tous les ivoiriens peuvent circuler du nord au sud, de l’est à l’ouest. N’est-ce pas un grand pas franchi ? Ne dit-on qu’il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ?

Bref, dans cet imbroglio indescriptible digne d’un scénario de film à suspense, nous pourrions tirer une conclusion : soit toutes ces structures en charge des élections n’ont pas mesuré l’ampleur et la complexité de la tâche, soit ont-elles mal apprécié l’influence de leur mission sur la vie quotidienne des ivoiriens ; soit, et c’est peut être l’hypothèse qui nous semble la plus plausible, elles manquent tout simplement de courage.

Sinon, comment comprendre qu’au vu de tous ces nombreux obstacles, supposés ou réels, l’on n’ait pas le courage de dire haut et fort que pour donner le temps à tous de préparer ces fameuses élections dans la sérénité ; il faille la remettre tout simplement en OCTOBRE 2010 ?

Le peuple, notre peuple, se sentira libéré, se remettra certainement au travail, classera les suspenses aux calendes grecques et la Côte d’Ivoire ne s’en portera que mieux.

Ce faisant, les responsables de l’enrôlement et des élections renoueront certainement avec la confiance auprès de nos compatriotes, et aussi au niveau de la communauté internationale. Sinon, qu’attendons-nous de la réunion au sommet qui se tiendra en Juillet 2009 à New York sur la Côte d’Ivoire ? Je pense que nous devons tout mettre en œuvre afin de donner une image positive par la fixation des dates réalistes et précises avant cette rencontre importante, ou encore une fois se scellera la destinée de notre pays.

Je pense sincèrement qu’il faut voir la vérité en face, avoir assez de force et de courage politique pour amorcer cette libération. Cela me semble plus raisonnable et même plus responsable que de repousser ces échéances tous les quinze jours ; et d’éviter dans la presse des titres certes qui attirent l’attention, mais qui, à mon avis, contribuent à la déstabilisation du pays ; d’une manière ou d’une autre.

Le peuple de Côte d’Ivoire qui sait apprécier les mérites vous le revaudra ; surtout, il reconnaîtra avec fierté que les dates choisies l’ont été par des responsables ivoiriens eux-mêmes et non dictées de l’extérieur.

Le peuple de Côte d’Ivoire a besoin de respect et de considération. Il a droit à des explications par rapport à ce qui le concerne.

Alors dites nous, Mesdames et Messieurs : pour ce peuple qui a assez souffert de ces sept dernières années de crise socio-militaro politique, avec son corollaire de suppressions d’emplois, de difficultés de déplacement du nord au sud, de réductions de salaires, etc… je pense que fixer une date précise, en nous donnant largement le temps d’appréhender tous les contours d’une élection sans tâche, paraîtrait comme une bouée de sauvetage pour toute la Nation. Dites nous, Mesdames et Messieurs en charge des élections, dites nous en toute objectivité et en toute sincérité : les élections présidentielles en Côte d’Ivoire, ce sera pour Octobre 2010. Le peuple vous comprendra et vous en saura gré.
Le ciel ne vous tombera pas sur la tête. Au contraire, vous n’en sortirez que grandis et peut être vous aurez à recouvrer un peu de votre crédibilité totalement entamée aujourd’hui.

Puisse mon appel être entendu pour le bien de tous et le bonheur de notre peuple.

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

Roland DAGHER
Conseiller Economique et Social
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