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Politique Publié le vendredi 27 février 2009 | Notre Voie

Restauration de l`autorité de l`Etat - Méité Sindou (porte-parole du Premier ministre) : "Il estinconcevable que les com`zones disparaissent du jour au lendemain"

Méité Sindou, porte-parole du Premier ministre ivoirien a échangé hier, à la Primature avec la presse nationale et internationale sur les mesures contenues dans l'Accord complémentaire IV. Il a invité les Ivoiriens à la patience pour une sortie de crise réussie.

Le porte-parole du Premier ministre ivoirien, Méité Sindou a estimé hier, à l'occasion d'une conférence de presse à la Primature, que la question des com'zones est tellement délicate qu'il faut la traiter avec beaucoup de prudence. Pour lui, les com'zones qui ont constitué le socle de l'administration ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Bien plus, il faudra redéfinir leur place dans le processus de sortie de crise. “C'est une concession majeure que le Premier ministre fait en acceptant que les com'zones passent le relais aux préfets”, a d'abord fait observer Méité Sindou. Qui a poursuivi : “Les com'zones ont été le socle de l'administration des Forces Nouvelles. Il est compréhensible qu'ils s'effacent méthodiquement et progressivement. Il est inconcevable que les com'zones disparaissent du jour au lendemain”. Le porte-parole du Premier ministre a indiqué que la cérémonie de passation des charges entre les com'zones et les préfets est à l'étude sur le bureau de Guillaume Soro. Cette étude définira, toujours selon lui, “la place que les com'zones et com'secteurs occuperont”.

Méité Sindou a également rappelé que la question des com'zones est une question pertinente.
C'est pourquoi il a invité les Ivoiriens à la prudence pour une sortie de crise réussie.

“Nous sommes tous obligés d'avancer de façon graduelle. Les com'zones sont les vraies autorités militaires, administratives et de proximité des zones CNO. Il faut une phase transitoire pour demander leur départ”, a-t-il conseillé.

Il a ensuite dévoilé que c'est la gestion administrative qui sera transférée aux préfets. Au plan militaire, les com'zones travailleront avec le centre de commandement intégré (CCI) “pour diluer un peu leur tutelle”.

sSe prononçant sur l'unicité des caisses de l'Etat, Méité Sindou a informé que la phase de sensibilisation des populations est terminée depuis, le 9 février dernier. Il s'est réjoui de l'ouverture du guichet unique. Selon lui, la dernière étape qui reste à réaliser, est le redéploiement des services des impôts et le cordon mixte douanier aux frontières nord et ouest.

Répondant à une question relative à l'occupation de l'Hôtel du Golf par les responsables des Forces Nouvelles, malgré le climat apaisé et report rejeté des dates de mise en route effective de l'unicité des caisses face aux difficultés financières de l'Etat, le porte-parole a d'abord soutenu que “les factures laissées au Golf n’influencent pas les finances publiques”. Il a plutôt estimé que ce sont les arriérés liés à l'opération d'identification qui grèvent les caisses de l'Etat. “les factures du Golf, ce n'est pas ça l'important. Aujourd'hui l'Etat doit entre 13 et 14 milliards à la SAGEM”, a-t-il avoué.

Méité Sindou a révélé que l'opération d'unicité des caisses de l'Etat n'est pas facile. “Quand on a acquis des comportements pour la survie du mouvement, ça ne change pas du jour au lendemain. C'est un processus. Et le Premier ministre est déterminé à aller à l'unicité des caisses de l'Etat”.
Quant au volet militaire, le conférencier a rappelé les acquis en ce qui concerne la question des grades, des quotas pour la nouvelle armée et celle liée à la sécurisation de la sortie de crise.
Méité Sindou a soutenu que l'Accord politique de Ouagadougou est lourd et coûteux.

Pour lui, il y a eu des charges supplémentaires que le budget national devra supporter. Il s'agit notamment du filet sécuritaire qui n'était pas prévu au budget. C'est pourquoi, selon lui, le Premier ministre travaille avec les ministres de la Défense et de l'Intérieur pour “des arbitrages, des arrangements”. Il a estimé que payer 500 000 FCFA à chaque ex-combattant et membre de groupe d'autodéfense, “c'est lourd pour le budget”. “Des arrangements sont en train d'être faits pour que le coût soit supportable par l'Etat de Côte d'Ivoire”, a-t-il révélé.

Il a ensuite indiqué que toutes les dispositions seront prises pour que tous les Ivoiriens soient enrôlés. “Tout le monde sera enrôlé. Nous n'irons pas aux élections tant que nous n'aurons pas réglé les contradictions liées à l'opération d'enrôlement et d'identification”, a-t-il conclu.

Delon's Zadé deloszade@yahoo.fr
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