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Société Publié le lundi 2 mars 2009 | Nord-Sud

Après la suspension de leurs salaires : Les enseignants arrêtent les cours

Les enseignants du secondaire général et technique radicalisent leur position. Ils arrêtent les cours et doivent fermer l'administration à partir d'aujourd'hui jusqu'à la signature du décret portant revalorisation de la grille indiciaire. C'est la décision prise samedi au cours d'une assemblée générale « électrique » tenue au lycée technique d'Abidjan. Les professeurs veulent aller désormais au bout de leurs revendications : signature « immédiate » du décret, fixation de la date des effets financiers du profil de carrière des enseignants au 1er janvier 2009, le reversement de tous les salaires précomptés par l'Etat pour fait de grève, le paiement des 14 mois d'arriérés de salaires des enseignants maintenus. Cette radicalisation est la conséquence directe de la suspension des salaires de février d'environ 10.000 professeurs décidée par le ministre de l'Education nationale pour les punir du fait de la rétention des notes et de leur participation à la grève du 20 au 30 janvier. «Plus question de reculer » ont lancé en chœur les 4 leaders du mouvement des syndicats de l'enseignant secondaire général et technique : Soro Mamadou (Synesci), N'dri Michel (Cesci), Abonga Jean Yves (Synafefptci) et Sabalogo Adou (Solidarité). L'assemblée générale a décidé de la poursuite de la rétention des notes du 1er et du 2ème trimestre. «Restez à l'écoute, d'autres directives vont suivre à partir de lundi (Ndlr : aujourd'hui», ont menacé les syndicalistes. Un bras de fer en perspective si l'on tient compte de l'intervention, hier au JT de 13 heures, du ministre de l'Education nationale. Gilbert Bleu Lainé a justifié la suspension des salaires : « La ponction qui se fait en février est tout à fait justifiée. Dans la mesure où la grève du Synesci s'est tenue du 20 au 30 janvier et les salaires étaient déjà positionnés. C'est tout à fait logique qu'on agisse sur le salaire de février». Il s'est également prononcé sur la rétention des notes. « L'Etat a décidé que les enseignants, n'ayant pas rendu les notes, vont avoir leur rémunération mise sous contrôle. Quand ils auront rendu leurs notes, ils auront leurs salaires». Pourtant, les professeurs du lycée moderne d'Anyama et du collège d'Abobo PK 18, qui ont calculé les moyennes et participé aux conseils de classe, ont vu leurs salaires suspendus. Bleu Lainé se dit ouvert à toute négociation à condition que les enseignants « rentrent dans les rangs ».

Nomel Essis
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