C'est la panique chez les enseignants du secondaire. Depuis le samedi dernier, bon nombre d'entre eux ont constaté une ponction de 150 000 francs CFA sur le salaire du mois de février. Cette situation en effet n'a pas surpris les concernés. Parce que selon les victimes, le ministre de l'Education nationale avait auparavant prévenu de sanctionner tous les auteurs de la récente grève dans les lycées et collèges. D'ailleurs, cela fait plus d'une fois que le premier responsable de ce département agit ainsi. Mais cette fois-ci, les enseignants n'ont pas envie de se taire. Le week-end dernier déjà, certains se sont concertés pour savoir la conduite à tenir face à la situation. Ils attendent surtout la journée d'aujourd'hui pour mieux mesurer la proportion de l'acte de leur tutelle afin de prendre les dispositions qui s'imposent. En attendant, on imagine aisément la décision que vont prendre les enseignants. La rétention des notes en effet va certainement servir de riposte à la punition du ministre Bleu-Lainé.Mais cette mesure, en réalité, est beaucoup plus dirigée contre les élèves. Ces innocents et leurs parents payent depuis la rentrée des classes un lourd tribut du bras de fer qui oppose les enseignants au gouvernement. La preuve, cela fait un peu plus de cinq (05) mois que les enseignants gardent par devers eux les notes des élèves dont ils ont en charge. Conséquence, il est aujourd'hui impossible pour les parents de juger leurs enfants. Ceux-ci également, au regard de la situation, ne sont pas en mesure de connaître leur vraie valeur. C'est dans cette atmosphère malsaine que l'enseignement secondaire évolue. Et malheureusement, les choses vont de mal en pis. Avec cette nouvelle donne, la situation risque de s'aggraver. D'ailleurs la FESCI a annoncé les couleurs en refusant de payer à la place de l'Etat.
DJE KM
cathycelio@yahoo.fr
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