Aller à Tombouctou en avion est finalement agréable quand on a le choix. Mais quand il s’agit de rallier Bamako la capitale à Tombouctou par la route, des surprises (agréables ou désagréables, c’est selon vous attendent). Il y a quelques jours nous avons vécu 18h de route incroyable.
C’est à 7 heures du matin que notre délégation composée de six personnes (trois journalistes, deux chauffeurs et de la star du reggae africain Tiken Jah Fakoly) a pris la direction de Tombouctou à bord d’un véhicule de type 4X4. Ce vendredi 20 février 2009, nous n’imaginions pas les obstacles qui nous attendaient majestueusement. On espérait bien être à Tombouctou vers 18 heures mais c’était mal connaitre les rudes épreuves du désert. Environ 350 km de bitume et nous voilà sur les immenses pistes rocailleuses, sablonneuses du désert malien. Aucuns panneaux d’indication et aucun tracé pour orienter les voitures. Obligation : sans 4X4 pas question de s’y aventurer. Sans guide aussi, dirons-nous. Et nous avons amèrement regretté ce détail.
La seule boussole était les villageois, les bouviers nomades et quelques véhicules de transports si on en voyait passer. Imaginer, le trajet Abidjan-Odiénné sans bitume et sans indication… dans le désert. Nous nous sommes naturellement perdu, au moins cinq fois. Nous avons roulé en sens inverse, emprunté de long chemin, fait d’inutiles détours, etc. Parce que mal renseigné par de gentils gens qui ne comprenaient rien à ce que nous disions.
La peur de la nuit, la crainte des rebelles touareg (venaient à ce qu’il paraît de rendre les armes) et la hantise de se faire kidnapper nous froissaient l’estomac. Et la nuit vint. Nous avons tout connu et expérimenté sur ces pistes. Nous avons crevé un pneu. Un vicieux caillou trop pointu nous a contraint à rouler sans pneu secours. Il ne fallait surtout plus faire de crevaison. Nous nous sommes ensablée là où il ne faut pas. Nous avons failli, faute de visibilité, nous retrouver dans un ruisseau ou dans un champ de tabac ou encore une rizière.
Seul satisfaction, de temps en temps nous avions le réseau de téléphone. Et c’est grâce à cela que nos hôtes nous ont repérés et retrouvés aux environs de 23 h. La gendarmerie, le sous-préfet et les autorités de la région de Toumbouctou s’inquiétaient à tel enseigne qu’une équipe nous à rejoint là où nous avions indiqué notre position. Le clou, nous étions en pleine nuit, au cœur du désert, non loin de la Mauritanie et de l’Algérie, embourbé une fois de plus et sans possibilité de bouger le véhicule. Heureusement qu’il y avait une grosse vedette qui était leur invité et qui avait construit un collège qu’il venait inaugurer. Il ne fallait surtout pas l’égratigner.
C’est dans cet état de fatigue et de stresse avancé qu’ils nous ont secouru et conduit après deux heures de route grâce a un bon guide dans la ville du défunt chanteur Ali Farka Touré, Nianfuké. Il était le maire et c’est là qu’il a été enterré. Sa modeste tombe dans un cimetière quelconque nous rappelle que le double Grammy Award était un homme simple et humble.
Enfin la lumière vers 2 heures du matin et un bon dîner doublé d’une douche glaciale. La musique de la région (style Farka) nous consolait pendant le repas de cette journée inoubliable. La nuit s’est achevée sous des tentes aérées au bord d’un lac. Le lendemain c’était un magnifique et insoupçonné paysage que nous découvrons.
Mais pourquoi nous interrogions nous, n’y a-t-il pas de panneaux d’indications pour guider les visiteurs ? C’est par un sourire qu’on nous répondait. Après la cérémonie d’inauguration de l’école, il était 13 h ce samedi 21 février. C’est le gouverneur du cercle de Toumbouctou qui nous soulagera en nous rassurant qu’on fera chemin ensemble au retour avec son guide de chauffeur. Ouf !!!! Départ après le repas à 14 h et arrivé à Bamako à 23 h. Rien à voir avec Les 18 h de route. On a mis 10 h cette fois-ci et dans un raid routier digne des Paris-Dakar sur des chemins qu’eux seuls maitrisent sans repère. Les nombreux trafiquants de pétrole, d’essences et autres marchandises de contrebandes qui circulaient dans ce désert étaient en fait la traduction de ce sourire à notre question posée plus haut à propos des repères dans la zone……..
C’est à 7 heures du matin que notre délégation composée de six personnes (trois journalistes, deux chauffeurs et de la star du reggae africain Tiken Jah Fakoly) a pris la direction de Tombouctou à bord d’un véhicule de type 4X4. Ce vendredi 20 février 2009, nous n’imaginions pas les obstacles qui nous attendaient majestueusement. On espérait bien être à Tombouctou vers 18 heures mais c’était mal connaitre les rudes épreuves du désert. Environ 350 km de bitume et nous voilà sur les immenses pistes rocailleuses, sablonneuses du désert malien. Aucuns panneaux d’indication et aucun tracé pour orienter les voitures. Obligation : sans 4X4 pas question de s’y aventurer. Sans guide aussi, dirons-nous. Et nous avons amèrement regretté ce détail.
La seule boussole était les villageois, les bouviers nomades et quelques véhicules de transports si on en voyait passer. Imaginer, le trajet Abidjan-Odiénné sans bitume et sans indication… dans le désert. Nous nous sommes naturellement perdu, au moins cinq fois. Nous avons roulé en sens inverse, emprunté de long chemin, fait d’inutiles détours, etc. Parce que mal renseigné par de gentils gens qui ne comprenaient rien à ce que nous disions.
La peur de la nuit, la crainte des rebelles touareg (venaient à ce qu’il paraît de rendre les armes) et la hantise de se faire kidnapper nous froissaient l’estomac. Et la nuit vint. Nous avons tout connu et expérimenté sur ces pistes. Nous avons crevé un pneu. Un vicieux caillou trop pointu nous a contraint à rouler sans pneu secours. Il ne fallait surtout plus faire de crevaison. Nous nous sommes ensablée là où il ne faut pas. Nous avons failli, faute de visibilité, nous retrouver dans un ruisseau ou dans un champ de tabac ou encore une rizière.
Seul satisfaction, de temps en temps nous avions le réseau de téléphone. Et c’est grâce à cela que nos hôtes nous ont repérés et retrouvés aux environs de 23 h. La gendarmerie, le sous-préfet et les autorités de la région de Toumbouctou s’inquiétaient à tel enseigne qu’une équipe nous à rejoint là où nous avions indiqué notre position. Le clou, nous étions en pleine nuit, au cœur du désert, non loin de la Mauritanie et de l’Algérie, embourbé une fois de plus et sans possibilité de bouger le véhicule. Heureusement qu’il y avait une grosse vedette qui était leur invité et qui avait construit un collège qu’il venait inaugurer. Il ne fallait surtout pas l’égratigner.
C’est dans cet état de fatigue et de stresse avancé qu’ils nous ont secouru et conduit après deux heures de route grâce a un bon guide dans la ville du défunt chanteur Ali Farka Touré, Nianfuké. Il était le maire et c’est là qu’il a été enterré. Sa modeste tombe dans un cimetière quelconque nous rappelle que le double Grammy Award était un homme simple et humble.
Enfin la lumière vers 2 heures du matin et un bon dîner doublé d’une douche glaciale. La musique de la région (style Farka) nous consolait pendant le repas de cette journée inoubliable. La nuit s’est achevée sous des tentes aérées au bord d’un lac. Le lendemain c’était un magnifique et insoupçonné paysage que nous découvrons.
Mais pourquoi nous interrogions nous, n’y a-t-il pas de panneaux d’indications pour guider les visiteurs ? C’est par un sourire qu’on nous répondait. Après la cérémonie d’inauguration de l’école, il était 13 h ce samedi 21 février. C’est le gouverneur du cercle de Toumbouctou qui nous soulagera en nous rassurant qu’on fera chemin ensemble au retour avec son guide de chauffeur. Ouf !!!! Départ après le repas à 14 h et arrivé à Bamako à 23 h. Rien à voir avec Les 18 h de route. On a mis 10 h cette fois-ci et dans un raid routier digne des Paris-Dakar sur des chemins qu’eux seuls maitrisent sans repère. Les nombreux trafiquants de pétrole, d’essences et autres marchandises de contrebandes qui circulaient dans ce désert étaient en fait la traduction de ce sourire à notre question posée plus haut à propos des repères dans la zone……..