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Art et Culture Publié le lundi 2 mars 2009 | Le Patriote

21ème édition du Fespaco - En pensant à Sembène Ousmane !

Ouagadougou, Stade du 4 août. Samedi 28 février, il est exactement 17h55. Vêtu d’une chemise manche longue, taillée en pagne du Fespaco, Tertius Zongo, Premier ministre Burkinabé, qui représente le Président Blaise Compaoré, ravale sur un tapis rouge les travées de ce gigantesque sous le regard attentif de plus de 20 000 spectateurs. Il descend sur la pelouse, s’avance tranquillement vers un Clap géant. Et donne symboliquement le ton de ce 21ème Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Une édition qui marque également le 40ème anniversaire de ce rendez-vous biennal des professionnels et passionnés du 7ème art. Puis, place au spectacle. Des marionnettes dantesques se succèdent sur la piste d’athlétisme, titillent les regards du public qui apprécie ce défile insolite. Suivent ensuite des charretiers, une colonne de danseurs…sous un concert mélodieux de balafonnistes et de percussionnistes. Les chorégraphies sont savamment huilées, les pas magnifiquement cadencés… Le spectacle offert par la célèbre chorégraphe Irène Tassembedo, est tout simplement fascinant. Les spectateurs se délectent visiblement. Certains applaudissent, d’autres saisissement ces moments, soit avec un caméscope ou un téléphone portable…18h47 : Le stade plonge soudainement dans le noir. On se doute que quelque chose va se passer. Et aussitôt, des étincelles jaillissent du sol, pour dessiner dans le ciel de belles figures lumineuses. C’est les feux d’articles. Impressionnants et éblouissants, ils illuminent agréablement cette cérémonie d’ouverture. Mieux, ils confirment que le Fespaco 2009 se veut bel et bien festif.
Mais, au stade du 4 août, on n’a pas fait que la fête. On a aussi expliqué les enjeux de l’événement. Parrain du festival, le Dr Cheikh Modibo Diarra, président de Microsoft Afrique, a salué les efforts du gouvernement burkinabé pour la pérennisation du Fespaco, qui selon lui, « fait connaître d’année en année, la culture africaine ». De Sembene Ousmane, à qui le festival rendra un hommage appuyé cette année, il dira que c’était un « insoumis contre la falsification ». « Sembène Ousmane est parti, mais il n’est pas mort », ajoutera t-il, avant d’exhorter les professionnels du cinéma africain à se servir du numérique pour la pérennité du 7ème art sur le continent. De son côté, M. Filippe Savadogo, ministre burkinabé de la Culture, du Tourisme et de la Communication a laconiquement remercié l’Afrique pour avoir adopté le Fespaco.
Articulé autour du thème, « cinéma africain, tourisme et patrimoines culturels », le 21ème Fespaco sera meublé, entre deux projections de films, par le marché international de la télévision et du cinéma africains(MICA), une exposition et un panel sur l’œuvre de Sembène Ousmane, un colloque, des ateliers, un forum sur les préoccupations du cinéma en Afrique et bien d’autres rencontres professionnelles.
Au total, selon Michel Ouédraogo, Délégué général du Fespaco, 339 films seront projetés dans les différentes salles de ciné, dont 129 en compétition officielle, qui représentent 13 pays. Seuls dix-neuf longs métrages sont en lice pour l’Etalon d’Or de Yennenga, distinction suprême du festival, qui s’achèvera le 7 mars prochain.


Y. Sangaré, envoyé spécial
à Ouagadougou
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