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Société Publié le mardi 3 mars 2009 | Le Patriote

Korhogo - Le mouvement diversement observé

Le deuxième round de la grève qui secoue le secondaire public et l’enseignement technique a connu des fortunes diverses à Korhogo. Si pour ce qui est de l’enseignement technique, au centre de formation technique (CFP), aucun cours n’a été dispensé, seuls deux des quatre établissements du secondaire public ont vu leur personnel enseignant observer un arrêt de travail. Encore que dans un des établissements en question, en l’occurrence, le lycée Houphouët Boigny, on ne peut pas à priori dire que la grève est suivie car le personnel enseignant était absent des classes pour prendre part à une réunion convoquée depuis le vendredi 27 février. En effet, au lycée municipal et au collège moderne, les cours d’hier lundi, au matin, n’ont enregistré aucune perturbation. Au sein des enseignants, pour les uns, il n’est pas question de suivre un mot d’ordre de grève sans avoir lu et pris connaissance du contenu. Et de l’avis des autres, il est inacceptable que des ponctions abusives soient appliquées sur les salaires pour casser les mouvements de revendication même quand ils obéissent aux règles. Selon le secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Second degré (Synesci), Koné Bakary, ce déséquilibre dans la conduite des syndiqués s’explique par le fait que le mot d’ordre de reconduction de la grève est parvenu tard à Korhogo. Ce n’est qu’au premier jour du mouvement et plus précisément à partir de 10 heures que le message a été transmis aux concernés dans des réunions convoquées dans chaque établissement. Alors que les points revendiqués lors du précédent arrêt de travail avaient divisé les syndicalistes du secondaire, pour ce second arrêt de travail, la revendication du reversement des salaires ponctionnés réunit et la coordination des enseignants et le synesci sur la même plate-forme revendicative. Pour Koné Bakary, « la revalorisation de la grille indiciaire qui était promise pour novembre 2008 ne peut être conditionnée à la décision de classement de la Côte d’Ivoire parmi les pays pauvres très endettés. Et on s’explique mal que 10 jours de grève occasionnent divers montants de ponctions de salaires dont certains qui s’élèvent au-delà de 150.000 francs. Enfin, comment expliquer que les enseignants de l’enseignement technique, qui ont largement observé le mot d’ordre de grève, aient reçu leurs salaires en intégralité ». Les syndiqués donnent donc rendez-vous au deuxième jour de grève pour juger le niveau de suivi de leur mouvement.

Mack Dakota, Correspondant
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