Les assassinats du Président bissau-guinéen et du chef d`état-major des armées de ce pays préoccupent la CEDEAO. Hier sur RFI, le président de la Commission Ibn Chambas s`est dit très préoccupé par la situation et a invité les Bissau-Guinéens à la retenue afin de sauver le pays.
Vous avez rencontré cet après-midi le Président Nigerian, Oumarou Yar`Ad`ua qui est le président en exercice de la CEDEAO. Qu`est-ce qu`il vous a dit ?
Le Président Yar`Ad`ua est très concerné par la situation en Guinée-Bissau. C`est une situation qui est très préoccupante. Il a décidé d`envoyer une mission de haut niveau, une mission ministérielle en Guinée-Bissau dès demain mardi (Ndlr aujourd`hui) pour tenter de voir comment la CEDEAO peut contribuer à calmer les choses.
Vous êtes président de la Commission de la CEDEAO. Dans quel état vous vous êtes trouvé en apprenant ce qui vient d`arriver en Guinée Bissau ?
Ce n`était pas une grave crise parce qu’on a eu une situation d`instabilité en Guinée Bissau il y a quelques années. La CEDEAO a beaucoup fait pour renforcer la paix, la sécurité. On n`a pas eu par exemple l`opportunité de démarrer la réforme du secteur sécurité. Et cela a continué de menacer la sécurité de la Guinée Bissau.
Vous attendez-vous à ce que ça finisse de la sorte entre le chef d`état-major et le président Nino Vieira ?
C`est là l`un des mandats de la délégation ministérielle qui va aller en Guinée Bissau mardi. Faire tout pour que les Bissau-Guinéens soient assez responsables en ces moments difficiles pour éviter les actes, les paroles qui peuvent aggraver la situation. Donc, c`est un moment très délicat. Mais on espère aussi que ça peut donner une opportunité pour la réconciliation nationale, l`unité nationale pour que les Bissau-Guinéens s`en sortent.
Comment comptez-vous réagir pour éviter que la situation n`empire en Guinée Bissau ?
Je pense qu`il faut explorer toutes les situations constitutionnelles en Guinée Bissau. Voir comment on peut rétablir l`ordre constitutionnel et insister pour que toutes les forces vives restent calmes, évitent les choses qui peuvent aggraver la situation en Guinée Bissau.
La Guinée Bissau est devenue ces dernières années une plate tournante du trafic international de drogue. Pensez-vous que cette tragédie qui vient de frapper la Guinée-Bissau a un rapport avec le trafic de drogue ?
Je ne peux pas dire cela. Mais ce qui est clair, c`est que le trafic de drogue tourne en Guinée-Bissau. Le pays est devenu le lieu de transit de drogue. Et cela est inquiétant. Donc ce problème de trafic menace la paix et la stabilité de la Guinée-Bissau. C`est aussi une menace pour toute la région ouest-africaine. C`est un problème qui est très préoccupant.
Croyez-vous que le gouvernement bissau guinéen va réussir à maintenir l`ordre ?
Le gouvernement a déjà le soutien de la CEDEAO, de l`Afrique et de la communauté internationale. J`espère qu`avec cette crise très grave, nous tous et les partenaires de la Guinée Bissau allons apporter notre soutien pour établir la paix et la sécurité par la suite.
Propos recueillis sur RFI par Paul Koffi
Vous avez rencontré cet après-midi le Président Nigerian, Oumarou Yar`Ad`ua qui est le président en exercice de la CEDEAO. Qu`est-ce qu`il vous a dit ?
Le Président Yar`Ad`ua est très concerné par la situation en Guinée-Bissau. C`est une situation qui est très préoccupante. Il a décidé d`envoyer une mission de haut niveau, une mission ministérielle en Guinée-Bissau dès demain mardi (Ndlr aujourd`hui) pour tenter de voir comment la CEDEAO peut contribuer à calmer les choses.
Vous êtes président de la Commission de la CEDEAO. Dans quel état vous vous êtes trouvé en apprenant ce qui vient d`arriver en Guinée Bissau ?
Ce n`était pas une grave crise parce qu’on a eu une situation d`instabilité en Guinée Bissau il y a quelques années. La CEDEAO a beaucoup fait pour renforcer la paix, la sécurité. On n`a pas eu par exemple l`opportunité de démarrer la réforme du secteur sécurité. Et cela a continué de menacer la sécurité de la Guinée Bissau.
Vous attendez-vous à ce que ça finisse de la sorte entre le chef d`état-major et le président Nino Vieira ?
C`est là l`un des mandats de la délégation ministérielle qui va aller en Guinée Bissau mardi. Faire tout pour que les Bissau-Guinéens soient assez responsables en ces moments difficiles pour éviter les actes, les paroles qui peuvent aggraver la situation. Donc, c`est un moment très délicat. Mais on espère aussi que ça peut donner une opportunité pour la réconciliation nationale, l`unité nationale pour que les Bissau-Guinéens s`en sortent.
Comment comptez-vous réagir pour éviter que la situation n`empire en Guinée Bissau ?
Je pense qu`il faut explorer toutes les situations constitutionnelles en Guinée Bissau. Voir comment on peut rétablir l`ordre constitutionnel et insister pour que toutes les forces vives restent calmes, évitent les choses qui peuvent aggraver la situation en Guinée Bissau.
La Guinée Bissau est devenue ces dernières années une plate tournante du trafic international de drogue. Pensez-vous que cette tragédie qui vient de frapper la Guinée-Bissau a un rapport avec le trafic de drogue ?
Je ne peux pas dire cela. Mais ce qui est clair, c`est que le trafic de drogue tourne en Guinée-Bissau. Le pays est devenu le lieu de transit de drogue. Et cela est inquiétant. Donc ce problème de trafic menace la paix et la stabilité de la Guinée-Bissau. C`est aussi une menace pour toute la région ouest-africaine. C`est un problème qui est très préoccupant.
Croyez-vous que le gouvernement bissau guinéen va réussir à maintenir l`ordre ?
Le gouvernement a déjà le soutien de la CEDEAO, de l`Afrique et de la communauté internationale. J`espère qu`avec cette crise très grave, nous tous et les partenaires de la Guinée Bissau allons apporter notre soutien pour établir la paix et la sécurité par la suite.
Propos recueillis sur RFI par Paul Koffi
