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Art et Culture Publié le mardi 3 mars 2009 | Notre Voie

Politique culturelle nationale : Le cheval d`orgueil du ministre Augustin Kouadio Komoé

Le ministère de la Culture et de la Francophonie, sous l'autorité d’Augustin Kouadio Komoé, s'engage à montrer la voie à suivre pour que la Côte d'Ivoire accède au développement durable. Dans cette perspective, il s'attèle à utiliser les vertus de la dimension culturelle comme apport déterminant dans la conception de son œuvre ou de la réussite de sa mission. Au cours de la rentrée culturelle que le ministère de la Culture et de la Francophonie a organisée récemment, au Palais de la culture, Augustin Kouadio Komoé a déploré les échecs qu'il a subis aux niveaux des activités importantes qu'il s'est proposé à traduire dans les faits : “Le projet de loi portant politique culturelle nationale n'a toujours pas été examiné par le gouvernement ; au niveau de la décentralisation, le transfert des compétences culturelles aux collectivités locales n'a pu se faire, le décret s'y afférent n'ayant pas été examiné par le gouvernement; le décret d'application de la loi de 1996 sur la protection des œuvres de l'esprit soumis au gouvernement n'a pu être adopté; le projet de loi portant code cinématographie est toujours à l'étude; il en est de même du projet de loi portant développement de l'industrie du livre en Côte d'Ivoire”. La série noire est longue. Et pour redresser cette situation, outre la détermination du ministre de la Culture et de la Francophonie, il faut que la volonté politique au sommet se manifeste. Car la dimension culturelle du développement repose sur des piliers auxquels il faut absolument apporter, pour leur résistance et l'équilibre du pays concerné, non seulement des idées novatrices puisées dans le folklore, mais également un bon faisceau de financement conséquent. Tous ceux qui ont en charge la destinée d'un pays ou d'une communauté humaine donnée connaissent la puissance de la culture en matière de développement.

Un professionnel des arts et de la culture, l'excellent Xavier Dupuis, dans son ouvrage “Culture et développement” souligne avec conviction dans un chapitre intitulé “Le difficile passage du discours à l'action” : “La culture n'est plus seulement une accumulation d'œuvres et de connaissances qu'une élite produit, recueille et conserve pour les mettre à la portée de tous, ou qu'un peuple riche en passé et en patrimoine offre à d'autres comme un modèle dont leur histoire les aurait privés. La culture ne se limite pas à l'accès aux œuvres d'art et aux humanités mais est tout à la fois acquisition de connaissances, exigence d'un mode de vie, besoin de communication.... Les investissements réalisés dans le domaine culturel sont des investissements à long terme qui constituent un des facteurs de réussite du développement général de la société”. Le ministre de la Culture et de la Francophonie y a certainement pensé. Il n'a donc pas limité ses actions aux insuccès. Il a entamé la restructuration des établissements publics nationaux pour leur permettre de remplir efficacement leurs missions.


Des actions d'envergure pour aller au développement durable

Le ministère de la Culture et de la Francophonie, en consignant la politique culturelle nationale dans un ouvrage ainsi que les Etats généraux de la propriété littéraire et artistique, a posé un acte d'une remarquable envergure. Dans “Notes sur le cadre référentiel du projet de politique culturelle nationale” suite à un atelier culturel qui s'est tenu à Bassam du 17 au 19 décembre 2007, Zadi Zaourou, directeur scientifique de cet atelier a souligné : “En effet, depuis 1971, date de la création du secrétariat d'Etat qui s'est transformé en actuel ministère de la Culture et de la Francophonie, le vaste et si précieux secteur de la culture n'a jamais eu, de manière significative, le soutien politique, matériel et financier de la part de l'Etat ivoirien. Conséquence : une existence épileptique marquée par des convulsions périodiques. C'est que ni les ministres successifs, ni les créateurs d'art et de pensée, ni moins encore le peuple de Côte d'Ivoire, source inépuisable et féconde de notre génie national, n'ont jamais cessé de lutter pour empêcher le naufrage de notre culture...” Ceci étant, l'engagement du ministre de la Culture et de la Francophonie peut être apprécié comme un acte patriotique d'une haute portée. Il lutte pour empêcher le naufrage de l'âme de la Côte d'Ivoire.

Azo Vauguy azohvauguy@yahoo.fr
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