Les élèves des établissements secondaires publics d’Abidjan ont été chassés hier des salles de classe par de nombreux jeunes surexcités, à coups de sifflets ou de gourdins. La reprise des cours, après la grève de trois jours de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) pour protester contre la rétention des notes de certains enseignants, a été de courte durée. Joint hier par téléphone, Soro Mamadou, le secrétaire général de l’autre Synesci, a reconnu que c’est lui qui a lancé cet autre mot d’ordre de grève illimitée, après celui de dix jours lancé il y a quelques semaines. Une grève de dix jours qui a valu des ponctions sur les salaires de ses militants. En vérité, Soro Mamadou a récupéré un vent de mécontentement général d’enseignants qui ont vu leurs salaires injustement coupés, pour les rallier à sa cause. “Si le ministre de l’Education nationale reste sourd à nos préoccupations, nous organiserons des actions de masse. Nous allons brûler les notes et les copies. Bleu Lainé doit privilégier le dialogue social. Il ne nous a jamais rencontré depuis la retention des notes. Le décret sur la nouvelle grille indiciaire des enseignants du secondaire public devait être pris le 31 août 2008 conformément à l’arrêté interministériel n° 94-82 en son article du 13 août 2008. Il y a eu trois fausses promesses du gouvernement. Bleu Lainé ne nous a jamais reçu pour nous dire que c’est encore le 31 mars prochain que ce décret sera signé. Nous exigeons qu’il soit signé dès maintenant pour éviter d’autres fausses promesses. Bleu Lainé sera responsable d’une année blanche”, a soutenu Soro Mamadou.
Le collectif des syndicats du secteur éducation-formation qui regroupe 12 syndicats et dont le porte-parole est N’dri Benjamin dit ne pas se reconnaître dans cette grève illimitée de Soro Mamadou. La tendance SYNESCI de Diomandé Mamadou, membre de ce collectif, a appelé tous les enseignants qui n’auraient pas dû voir leurs salaires coupés, à prendre leur mal en patience. “Ces injustices seront corrigées par la tutelle. C’est Soro seul qui fait sa rébellion. Il ne faut pas que ces enseignants mécontents qui sont des militants de ce collectif tombent dans le jeu de ceux qui veulent brûler la Côte d’Ivoire et détruire l’école ivoirienne. Ne nous détournons pas de nos objectifs. Fin mars, c’est dans quelques jours. Notre lutte a commencé en 2001. Nous sommes si près du but“, a-t-il fait remarquer.
Charles Bédé
Le collectif des syndicats du secteur éducation-formation qui regroupe 12 syndicats et dont le porte-parole est N’dri Benjamin dit ne pas se reconnaître dans cette grève illimitée de Soro Mamadou. La tendance SYNESCI de Diomandé Mamadou, membre de ce collectif, a appelé tous les enseignants qui n’auraient pas dû voir leurs salaires coupés, à prendre leur mal en patience. “Ces injustices seront corrigées par la tutelle. C’est Soro seul qui fait sa rébellion. Il ne faut pas que ces enseignants mécontents qui sont des militants de ce collectif tombent dans le jeu de ceux qui veulent brûler la Côte d’Ivoire et détruire l’école ivoirienne. Ne nous détournons pas de nos objectifs. Fin mars, c’est dans quelques jours. Notre lutte a commencé en 2001. Nous sommes si près du but“, a-t-il fait remarquer.
Charles Bédé