La fermeture des établissements scolaires publics et privés imposée la semaine écoulée par la Fesci est décriée par les deux autres syndicats scolaires. Le Syndicat des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Syeeci) et de l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire(Ageeci) condamnent la paralysie des écoles comme moyen de se faire entendre. Le Syeeci s'est prononcé dimanche à Abobo à travers une déclaration faite par son secrétaire général, Salif Djoman. « L'on ne doit pas perturber les cours au moment où les élèves ont déjà des difficultés à éponger le programme scolaire», a-t-il dit. Mais en même temps, le Syeeci soutient les enseignants du secondaire qui font la rétention de notes des élèves pour mettre la pression sur le gouvernement afin que celui-ci se penche sur leurs revendications. « Les revendications du Synesci (Syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d'Ivoire) sont justifiées et opportunes. Nous demandons donc au gouvernement de les résoudre toutes. Nous voulons que l'Etat mette tout en œuvre pour éviter une année blanche », affirme Salif Djoman. La déclaration de l'Ageeci a été rendue publique hier. Selon Seka Jules, le secrétaire général, la mesure de sanction prise contre les enseignants est « inappropriée et tyrannique ». « Elle ne fera que mettre de l'huile sur le feu », affirme-t-il. Tout comme le Syeeci, il invite le gouvernement à apporter des réponses appropriées aux attentes des enseignants.
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh
