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Politique Publié le mercredi 4 mars 2009 | Le Temps

Colonel Bakayoko Drissa (DDC de Gbagbo a Koro) - “Nos frères ont compris que la guerre n’apporte rien à un pays”

A quelques jours de la visite du chef de l’Etat dans le Bafing, le colonel Bakayoko Idrissa, son Directeur départemental de Campagne à Koro, fait l’état des lieux.

Mon colonel, vous venez d'être désigné par votre parti comme Directeur départemental de Campagne à koro (Touba). Quel sentiment vous anime ?
Personnellement, je peux dire que je suis très heureux pour la confiance que les autorités ont bien voulu placer en moi. En faisant de moi, le Directeur départemental de Campagne du Président Gbagbo à Koro (Touba). Nous avons commencé à faire ce travail, il y a bien longtemps, d'abord par conviction personnelle. Parce que je suis socialiste. Ensuite, nous avons été impressionnés par le discours de l'homme Président Gbagbo, en tant que tel par sa pensée. Mais aussi et surtout par sa témérité et son sens du devoir. Voilà pourquoi, nous sommes lancés corps et âmes dans la bataille pour la victoire du Président Gbagbo.

Pouvez-vous nous dire comment vous menez cette bataille sur le terrain ?
Aujourd'hui, le département de koro est divisé en trois sous-préfectures. Celui de Koro d'abord, Bohoko et la sous-préfecture de Borotou. Moi, je pense que le travail est immense et il faut le donner à quelqu'un qui peut le réussir dans cette zone qui est beaucoup restée en retard du fait de la guerre. Quand on prend la distance entre Touba et Bohoko, la route est tellement dégradée qu'on en a pour six à sept heures. Idem pour la voie Borotou et Bohoko, qui ne fait que 80 kilomètres. Au moment ou les ressources se font rares que le Président de la République doit faire face aux charges régaliennes de l'Etat et faire face au service de la dette extérieure,il a réussi à nous donner des communes et des départements. Pendant que l'électrification rurale est en cours dans plusieurs villages, pourquoi ne pas soutenir un tel candidat et un tel travail. Nos actions de mobilisations visent à lui donner 80% des voix dans notre département.

Concrètement, que faites-vous faites sur le terrain ?
Que ce soit au niveau des femmes ou celui des jeunes, nous sommes très bien organisés en fédération et mouvements de soutien. Citons à titre d'exemple, "Ggagbo kognouman lonh" . Ce mouvement qui s'étend sur tout notre département, est en train de faire un véritable travail de mobilisation. En l'an 2000, le Fpi n'avait pas plus de 2% dans le département. Dans la région du Bafing, aussi tous les postes électifs ont été raflés par le Rdr. Mais aujourd'hui, ces élus sont certes aux affaires, mais ils sont dans l'opposition parce qu'ils n'ont plus cette majorité sur le terrain. La prochaine visite d'Etat du Président Gbagbo confirmera ce que nous sommes en train de dire.

Vous êtes cadre de cette région, quel est l'Etat de la pauvreté, aujourd'hui ?
A quelque chose malheur est bon. Les populations ont compris que la guerre n'a rien apporté notre région. De l'an 2002 à ce jour, il n'y a plus de routes encore moins de mairie. Quand bien même que parfois, quand des fonds sont disponibles pour les mairies et le conseil général, rien n'a été fait. Il n'y a même pas de machine à taper dans les mairies. Encore moins une photocopieuse.

Il nous revient que les ressources forestières qui y existent sont systématiquement pillées. Vous confirmez cela ?
Du fait de la guerre, les exploitants forestiers sont rentrés partout. Avec la complicité de ceux qui sont en armes, ils exploitent et pillent nos forêts. S'agissant du cacao et du café, par exemple. Quand je prends la route pour aller chez moi, il m'arrive parfois de voir des convois de 20 à 30 remorques à destination des pays voisins. C'est pareil pour le bois qui n'est plus exploité par le gouvernement. D'où l'urgence et le bien-fondé de l'unicité des caisses de l’Etat. En temps que douanier, nous disons que ce que nous y voyons est un véritable gâchis. A partir de Koro, par exemple, des camions chargés de marchandises diverses à destination de Man. Pour être déversées par des voies de contournement dans la zone gouvernementale. La petite brigade des douanes de Duékoué étant impuissante (…).

Croyez-vous en l'unicité des caisses ?
Nous y croyons; parce que les gens ont compris que la guerre ne nous a rien apportés. Si ce n'est la désolation et ceux qui détruisent payeront cash. S'il est vrai que la géographie s'impose à nous, c'est nous-mêmes qui faisons notre histoire et nous avons des comptes à rendre. Aujourd'hui, il n'y a plus d'école chez nous. Des maires enlèvent mêmes les tôles des écoles pour aller couvrir leurs résidences. Regarder la grande région de Touba. Il n'y a que deux collèges. Pourtant, des zones vastes comme le département de koro ou la sous-préfecture de Ouaninou, il n'y a même pas de collège. C'est très grave. Des élus viennent construire des collèges à Abidjan alors que chez eux, dans leurs village, il n'y a même pas d'écoles maternelles (…).

Le Président Gbagbo est annoncé à l'ouest. Quel point de mobilisation pouvez-vous faire ?
Nous sommes en train de nous organiser, pour que la mobilisation soit totale. Nous sommes à la tâche et le moment venu, nous allons lui exprimer tout notre attachement. Sur le terrain, nous, ses muezzins, nous sommes en train de battre le rappel des troupes pour réussir la bataille de la mobilisation. Gbagbo est notre leader et notre valeur référentielle; nous ferons tout pour qu'il soit réélu.

Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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