La tension risque de monter d`un cran sur le front social dans les jours à venir. Car, il nous revient que face au blocage persistant dans le secteur de l`éducation qui enregistre des grèves à répétition des enseignants, le gouvernement risque de recourir à un de ses pouvoirs régaliens, en réquisitionnant des enseignants. En effet, la loi donne la possibilité à l`Etat de prendre une telle décision car force doit toujours revenir à l`Etat. Mais est-ce cela la solution ? Une telle décision ne risquerait-elle pas de mettre de l`huile sur le feu du front social déjà en ébullition ? Compte tenu du fait que la décision de faire une ponction de 100 mille sur le salaire des enseignants grévistes est brandie comme l`un des prétextes de ce long mouvement de grève qui vient d`être lancé par les enseignants. Par ailleurs, il nous revient de source syndicale que les affaires maritimes et les agents des eaux et forêts à qui le gouvernement avait fait des promesses de revalorisation salariale non concrétisées, sont sur le point de rentrer en grève. Alors, si le gouvernement décide de faire une réquisition d`enseignants pour cesser la grève dans cette corporation, pourra-t-il en faire autant pour les autres corps qui s`apprêtent à rentrer en grève bientôt ? Il est évident que non. C`est pourquoi, il est judicieux que la voie de la négociation soit la plus prisée dans ce bras de fer Etat de Côte d`Ivoire -enseignants. Le premier responsable du département, en l`occurrence, Bleu Lainé devrait jouer la carte de l`apaisement comme il l`a souvent fait pour ramener ces dispensateurs du savoir à de meilleurs sentiments. Au grand plaisir des élèves et parents d`élèves qui n`ont que trop souffert de la situation de marasme que vit l`école ivoirienne.
Gninlkita Coulibaly
Gninlkita Coulibaly