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Économie Publié le mercredi 4 mars 2009 | Le Patriote

Environnement des affaires en Côte d’Ivoire - La justice ivoirienne clouée au pilori

« Comment espérer que nos entreprises nationales gagnent en compétitivité face à une concurrence internationale plus en plus féroce, quand elles doivent supporter des charges additionnelles pour survivre dans un environnement incertain ? » En s’exprimant ainsi, hier lors du lancement des « Journées de la justice », à l’espace CRRAE-UMOA, M. Angora Tano, président de l’Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d’Ivoire (UGE-CI) fait allusion à l’insécurité judiciaire qui mine le monde des affaires. Avec pour thème : « Insécurité judiciaire, quelles solutions ? », il s’agit pour ces « Journées de la justice » de créer un cadre d’échanges entre opérateurs économiques et l’ensemble du corps judiciaire afin de proposer et trouver des solutions concrètes et réalistes pour l’avènement d’une justice qui dise et applique le Droit. A en croire le président de l’UGE-CI, l’environnement juridique actuel est très défavorable aux entreprises en particulier et aux affaires en général. En 2008, le Rapport Doing Business publié par la Banque Mondiale et qui évalue la facilité de faire des affaires dans un pays, classe la 161ème place avec un faible taux pour l’indice pour la protection des investisseurs et pour l’indice d’exécution des contrats. En termes de corruption, la Côte d’Ivoire se trouve parmi les pays les plus corrompus avec un score de 2 comme degré de corruption selon Transparency International. Pour Angora Tano, de nombreux dysfonctionnements de l’appareil judicaire, tels les lenteurs des procédures, les difficultés d’exécution des décisions, la présence des démarcheurs, les décisions arbitraires, etc. créent une insécurité judiciaire pour le monde des affaires. « L’insécurité judiciaire crée sans conteste des charges importantes pour les entreprises ; crée un climat propice à la fraude à la concurrence déloyale et à la contrefaçon ; fragilise les entreprises et affecte le potentiel d’investissement dans le pays ; nuit à l’attractivité de la Côte d’Ivoire et détourne les investisseurs » a-t-il résumé. Abondant dans le même sens, Maître Charles Nguini, président de Transparency International Cameroun a souligné que les nominations des juges incapables et les conditions de travail favorisent également l’insécurité judiciaire. Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, M. Koné Mamadou s’est dit satisfait de la tenue de ces journées qui permettront aux opérateurs économiques et à l’ensemble du corps judiciaire de se parler franchement et de trouver des solutions idoines. C’est pourquoi, il a souhaité que les travaux en atelier « soient empreints de sincérité afin de toucher le cœur du problème sans faux fuyant » a-t-il précisé. Ces journées prennent fin aujourd’hui, après des travaux en atelier.

Sogona Sidibé
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