Jeune Afrique : Est-il possible que l’élection présidentielle puisse se dérouler en 2009?
Choi Young-Jin : Notre devoir est de tout faire pour qu’elle se tienne le plus tôt possible.
Quelles sont les raisons d’être optimiste?
Il y a des aspects très positifs. Tout d’abord, l’identification des électeurs se déroule parfaitement. Cette étape sera bientôt achevée. L’autre élément positif, le financement est bouché tant pour l’identification que pour l’organisation du scrutin (ndlr : soit un total de 240 millions de dollars).
Le financement ne peut donc plus être un argument pour justifier les retards?
Le décaissement peut être un problème, mais c’est d’ordre technique.
Quels sont alors les obstacles qui subsistent?
Il faut d’abord parvenir à la réunification du pays pour établir les listes électorales définitives. Il faut également que les magistrats soient déployés dans tout le pays, ce qui n’est pas le cas. Enfin, le 4è accord complémentaire après celui de Ouagadougou (ndlr : signé le 26 décembre 2008) a en quelque sorte alourdi le processus. Ouaga 3 prévoyait les élections d’abord, puis le désarmement. Ouaga 4 a inversé l’ordre. C’est un vrai problème à régler.
Pourquoi a-t-on inversé des priorités?
Ce sont les Ivoiriens qui en ont décidé ainsi.
En promettant 500 000 FCFA aux démobilisés, est-ce que l’on n’a pas pris le risque de voir une inflation d’anciens combattants?
Le Centre de commandement intégré est en train de profiler les anciens combattants ainsi que les miliciens. C’est très difficile. Nous n’avons aucune idée du budget. Nous ne connaissons ni le nombre des bénéficiaires ni les modalités. Mais je voudrais introduire un concept important: le désarmement par défaut. Dans le sens classique, on enlève les armes aux individus. Mais dans bon nombre de pays développés, en paix, les gens ont des armes, car ils ne représentent aucune menace. Il nous faut parvenir à ce désarmement par défaut. C’est réalisable en Côte d’Ivoire puisque la paix et la stabilité sont effectives.
Quels sont les moyens de pression dont dispose la communauté internationale pour parvenir au scrutin?
Pression? Non ! Je parlerais plutôt d’une coopération pour avoir des élections au plus vite. Cette coopération est bonne, mais j’aimerais bien que la Commission électorale indépendante (CEI) nous fournisse un chronogramme pour rassurer tout le monde. Les candidats, aussi, en ont besoin.
Choi Young-Jin : Notre devoir est de tout faire pour qu’elle se tienne le plus tôt possible.
Quelles sont les raisons d’être optimiste?
Il y a des aspects très positifs. Tout d’abord, l’identification des électeurs se déroule parfaitement. Cette étape sera bientôt achevée. L’autre élément positif, le financement est bouché tant pour l’identification que pour l’organisation du scrutin (ndlr : soit un total de 240 millions de dollars).
Le financement ne peut donc plus être un argument pour justifier les retards?
Le décaissement peut être un problème, mais c’est d’ordre technique.
Quels sont alors les obstacles qui subsistent?
Il faut d’abord parvenir à la réunification du pays pour établir les listes électorales définitives. Il faut également que les magistrats soient déployés dans tout le pays, ce qui n’est pas le cas. Enfin, le 4è accord complémentaire après celui de Ouagadougou (ndlr : signé le 26 décembre 2008) a en quelque sorte alourdi le processus. Ouaga 3 prévoyait les élections d’abord, puis le désarmement. Ouaga 4 a inversé l’ordre. C’est un vrai problème à régler.
Pourquoi a-t-on inversé des priorités?
Ce sont les Ivoiriens qui en ont décidé ainsi.
En promettant 500 000 FCFA aux démobilisés, est-ce que l’on n’a pas pris le risque de voir une inflation d’anciens combattants?
Le Centre de commandement intégré est en train de profiler les anciens combattants ainsi que les miliciens. C’est très difficile. Nous n’avons aucune idée du budget. Nous ne connaissons ni le nombre des bénéficiaires ni les modalités. Mais je voudrais introduire un concept important: le désarmement par défaut. Dans le sens classique, on enlève les armes aux individus. Mais dans bon nombre de pays développés, en paix, les gens ont des armes, car ils ne représentent aucune menace. Il nous faut parvenir à ce désarmement par défaut. C’est réalisable en Côte d’Ivoire puisque la paix et la stabilité sont effectives.
Quels sont les moyens de pression dont dispose la communauté internationale pour parvenir au scrutin?
Pression? Non ! Je parlerais plutôt d’une coopération pour avoir des élections au plus vite. Cette coopération est bonne, mais j’aimerais bien que la Commission électorale indépendante (CEI) nous fournisse un chronogramme pour rassurer tout le monde. Les candidats, aussi, en ont besoin.