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Économie Publié le mercredi 4 mars 2009 | Nord-Sud

Fiche de renseignement à l’importation - Que veut le ministre Soumahoro ?

Le ministre du Commerce s’accroche à sa taxe sur la Fiche de renseignement à l’identification (Fri). Alors que l’opinion nationale pensait que la question avait été réglée à l’issue de la rencontre du 24 février entre le Premier ministre et le secteur privé, en présence des différents ministres concernés, l’initiateur de la taxe a entamé une campagne de presse de mauvais aloi pour défendre sa politique. Après un point de presse animé samedi, c’est une pseudo déclaration des agents du ministère qui a été servie à la population hier dans les colonnes de certains journaux. Une attitude qui commence à agacer sérieusement du côté de la primature. Selon une source bien informée, la question est même devenue la goutte d’eau de trop qui fait déborder le vase des relations déjà très mauvaises entre le chef du gouvernement et son ministre. Et, il y a de quoi.
Sur saisine des opérateurs économiques à qui le ministre Youssouf Soumahoro imposait depuis janvier de payer pour la Fri, le Premier ministre a instruit son directeur de cabinet afin que le ministre suspende sa taxe. Guillaume Soro a aussi demandé à rencontrer M. Soumahoro et son collègue de l’Economie et des Finances qui était opposé à la mesure. Ce dernier estimait que le Bivac percevait déjà cette taxe et qu’il n’était pas opportun d’alourdir davantage les frais d’importation. Le 10 février, la note du directeur de cabinet est effectivement envoyée aux deux ministres. Sans résultat. Car, les agents du ministère du Commerce continuaient, cette fois de manière détournée, à exiger la taxe. Lors de la réunion du 24 février à la primature, Youssouf Soumahoro a encore tenté de défendre le bien-fondé de sa décision. Il s’est immédiatement fait reprendre par son patron qui a rappelé que la taxe avait été suspendue. Guillaume Soro a alors indiqué le cheminement à suivre : réunion technique avec les deux ministres pour préparer la position du gouvernement et ouverture de la réunion au secteur privé pour une mesure concertée.

Un membre du cabinet du Premier ministre s’interroge alors sur les vraies intentions du ministre qui donne le sentiment de braver l’autorité de son chef. L’opinion qui semble l’emporter dans l’entourage de Soro, c’est un arrêté du Premier ministre pour mettre fin aux dérives d’un ministre devenu incontrôlable. La menace est d’autant prise au sérieux que le pays négocie le virage dangereux de l’annulation de sa dette dans ce mois-ci. Et, des décisions inopportunes porteraient assurément un coup sérieux à son économie déjà très fragile.

Kesy B. Jacob
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