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Société Publié le mercredi 4 mars 2009 | Nord-Sud

Grève dans l`éducation nationale : Les enseignants à l`écoute de Bleu Lainé

Satisfaits de la réussite de leur arrêt de travail, les enseignants du secondaire, qui attendent la réaction de leur ministre de tutelle sont « à l'écoute ».

La grève du Syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d'Ivoire (Synes-ci) s'est envenimée. Selon Soro Mamadou, le secrétaire général du Synes-ci, les établissements à l'intérieur du pays qui n'avaient pas suivi le mot d'ordre de l'arrêt de travail ont été fermés hier. Il s'agit entres autres des établissements de Divo et de Yamoussoukro. « Aujourd'hui, la grève est suivie à 100% », se rassure-t-il. C'est un signal fort qu'ils lancent ainsi à Gilbert Bleu Lainé et au gouvernement. Le souci du ministre de l'Education nationale qui devait être de les approcher après les premières 48h de la grève, afin de trouver un terrain d'entente, selon Soro Mamadou, semble inexistant. Aucun membre du Synes-ci n'a encore été appelé pour la négociation, dit-il. De leur côté, les enseignants n'entendent pas lever le pied d'eux-mêmes. Toutefois, Soro Mamadou note qu'ils sont disposés à aller aux négociations si le ministre de l'Education nationale les y invite. « Nous sommes à l'écoute. Mais s'ils veulent que la situation pourrisse, elle va pourrir», prévient le leader syndical. Il ne s'agit plus d'obtenir seulement des satisfactions sur leurs revendications qui sont entre autres la signature immédiate de leur décret, la fixation de la date des effets financiers du profil de carrière au 1er janvier, le paiement de 14 mois de salaire des enseignants maintenus. Soro Mamadou et ses camarades veulent également et surtout le paiement de leurs salaires qui ont été suspendus au mois de février pour cause de grève. 10.000 professeurs sont concernés par cette question. Intervenu au journal télévisé du dimanche, le ministre de l'Education nationale avait justifié la suspension des salaires des grévistes par la rétention des notes des élèves. Or, par cette stratégie, les syndicats comptaient faire pression sur l'Etat sans passer par la grève. Le résultat, c'est plutôt un bras de fer qui subsiste entre les deux parties. Pendant que Bleu Lainé ordonne : « Entrez dans les rangs et ensuite la négociation », les enseignants réagissent par le contraire : « Négociation d'abord, ensuite la reprise des cours».

Raphaël Tanoh
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