Depuis le lundi dernier, on constate un arrêt des cours dans les lycées et collèges. Les enseignants ont renvoyé les élèves à la maison tout simplement parce que des ponctions allant jusqu'à 150 000 francs ont été effectuées sur le salaire de certains des leurs. Une situation qu'ils n'ont pu supporter et ont, par conséquent, décidé de se mettre en grève. Un mouvement illimité cette fois-ci selon le mot d'ordre lancé par les enseignants. Depuis trois (03) jours que dure ce malaise, chacun des camps (ministère de l'Education et enseignants) est resté sur sa position. Rien n'est d'ailleurs fait pour les rapprocher afin de trouver une voie de sortie heureuse. Tout le monde observe alors que nous sommes à la fin du second trimestre. Disons à quatre (04) mois des examens scolaires. Ce qui est inquiétant dans cette affaire, c’est que ces élèves du public n'ont pas encore connaissance de leurs notes. Les enseignants les ayant pris en "otage" pour protester contre leur mauvaise condition de vie et de travail. Aujourd'hui, avec l'évolution du problème, ils menacent de brûler les copies et même les relevés de note. C'est donc dire que la situation est plus sérieuse qu'on ne le pensait. Si on n'y prend garde, l'enseignement secondaire s'acheminera vers l'année blanche. Déjà que les élèves ont accusé un retard du fait des précédentes grèves. Il faut donc faire preuve d'humilité et de sacrifice des deux (02) côtés afin de sauver les meubles surtout qu'il s'agit de salaire. Autrement dit, ce sera trop tard. Or, une année blanche n'arrangera pas le gouvernement qui se bat à soigner son image très ternie par la crise. La balle est, certes, dans les camps des enseignants mais aussi et surtout dans celui du ministère de l'Education nationale.
DJE KM
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