Entre la présidente du Conseil général de Biankouma et ses administrés, c'est le désamour. Ils l'accusent de ramer à contre-courant de leurs intérêts.
A Biankouma, chef-lieu de département dans la région des Montagnes, l'étape de la visite du Président risque de ne pas connaître la mobilisation souhaitée par les populations locales. C'est, en tout cas, l'un des points essentiels que l'on pourrait retenir de la réunion du comité départemental d'organisation de cette visite que préside le préfet Evariste Ahonon. Réunion qui a eu lieu le samedi dernier, à la mairie de Biankouma sur convocation du préfet. Les présidents des commissions de travail, mises en place depuis bientôt un an, ont été invités à faire le point de leurs activités et à faire des propositions devant aider à la réussite totale de cette visite, dont l'étape de Biankouma qui sera la première, est fixée au 21 mars. Le député Wohi Messé Alphonse, en sa qualité de président de la commission mobilisation et sensibilisation, fera savoir que la mobilisation des populations est réelle. " S'agissant de la mobilisation, dira-t-il, l'engouement est réel et la volonté des populations rurales à déferler sur la ville pour réserver un accueil grandiose, est extraordinaire. Seulement, le problème de routes risque de compromettre cette mobilisation. Les pistes pour rallier la ville sont inexistantes et cela est un réel problème ". Le préfet a donc invité la présidente du Conseil général, Mme Tia Monnet Bertine Aude, à faire l'état des lieux. Etant donné que depuis la mise en place du comité d'organisation, le Président Gbagbo a fait dégager la somme de 110 millions de Fcfa, comme frais de carburant des engins du Conseil général pour le reprofilage des pistes du département. " Sur les 7440 km de pistes dans le département, nous avons à ce jour retapé 80 km (dont 10 km reliant Biankouma à Béloba et 70 km reliant Biankouma à Sipilou) ", a-t-elle fait savoir, précisant que le seul mois qui les sépare désormais de l'arrivée du Président ne peut pas lui permettre de faire quelque chose d'autre. Elle a donc invité les uns et les autres à voir la réalité en face. Les populations informées de cette situation ne cessent d'exprimer à travers des réunions dans les villages, leurs indignations face aux agissements de la Présidente du Conseil général contre le développement de la région. Elles entendent donc se faire entendre très prochainement à travers des actions de masse. Déjà, au début du mois de février, alors que la présidente était en visite avec son conjoint à Sipilou, les populations de cette ville frontalière se sont soulevées, la chassant de leur terre. Si les populations sont aujourd'hui, révoltées par les agissements de leur Présidente, c'est non seulement parce qu'elle risque d'entacher la réussite de la visite du Président Gbagbo, mais c'est aussi et surtout, parce que, selon elles, la présidente est véritablement contre le développement de la région. Selon les populations, ces agissements sont la preuve que leur situation est le dernier souci de Mme Tia. Certainement que cette visite du chef l'Etat permettra de régler définitivement cette question de route dans la région où les cadres semblent être plus intéressés par la succession du Général Robert Guéï, plutôt que par les questions du développement local.
Ouattara Fatoumata
Envoyée spéciale
A Biankouma, chef-lieu de département dans la région des Montagnes, l'étape de la visite du Président risque de ne pas connaître la mobilisation souhaitée par les populations locales. C'est, en tout cas, l'un des points essentiels que l'on pourrait retenir de la réunion du comité départemental d'organisation de cette visite que préside le préfet Evariste Ahonon. Réunion qui a eu lieu le samedi dernier, à la mairie de Biankouma sur convocation du préfet. Les présidents des commissions de travail, mises en place depuis bientôt un an, ont été invités à faire le point de leurs activités et à faire des propositions devant aider à la réussite totale de cette visite, dont l'étape de Biankouma qui sera la première, est fixée au 21 mars. Le député Wohi Messé Alphonse, en sa qualité de président de la commission mobilisation et sensibilisation, fera savoir que la mobilisation des populations est réelle. " S'agissant de la mobilisation, dira-t-il, l'engouement est réel et la volonté des populations rurales à déferler sur la ville pour réserver un accueil grandiose, est extraordinaire. Seulement, le problème de routes risque de compromettre cette mobilisation. Les pistes pour rallier la ville sont inexistantes et cela est un réel problème ". Le préfet a donc invité la présidente du Conseil général, Mme Tia Monnet Bertine Aude, à faire l'état des lieux. Etant donné que depuis la mise en place du comité d'organisation, le Président Gbagbo a fait dégager la somme de 110 millions de Fcfa, comme frais de carburant des engins du Conseil général pour le reprofilage des pistes du département. " Sur les 7440 km de pistes dans le département, nous avons à ce jour retapé 80 km (dont 10 km reliant Biankouma à Béloba et 70 km reliant Biankouma à Sipilou) ", a-t-elle fait savoir, précisant que le seul mois qui les sépare désormais de l'arrivée du Président ne peut pas lui permettre de faire quelque chose d'autre. Elle a donc invité les uns et les autres à voir la réalité en face. Les populations informées de cette situation ne cessent d'exprimer à travers des réunions dans les villages, leurs indignations face aux agissements de la Présidente du Conseil général contre le développement de la région. Elles entendent donc se faire entendre très prochainement à travers des actions de masse. Déjà, au début du mois de février, alors que la présidente était en visite avec son conjoint à Sipilou, les populations de cette ville frontalière se sont soulevées, la chassant de leur terre. Si les populations sont aujourd'hui, révoltées par les agissements de leur Présidente, c'est non seulement parce qu'elle risque d'entacher la réussite de la visite du Président Gbagbo, mais c'est aussi et surtout, parce que, selon elles, la présidente est véritablement contre le développement de la région. Selon les populations, ces agissements sont la preuve que leur situation est le dernier souci de Mme Tia. Certainement que cette visite du chef l'Etat permettra de régler définitivement cette question de route dans la région où les cadres semblent être plus intéressés par la succession du Général Robert Guéï, plutôt que par les questions du développement local.
Ouattara Fatoumata
Envoyée spéciale