L’édition d’ hier, a été l’objet de vandalisme.
Hier, tôt dans la matinée, à Cocody, au Plateau et à Yopougon (District d’Abidjan), selon des informations concordantes et confirmées par le routeur Edipresse, des milliers d’exemplaires du quotidien «Le Nouveau Réveil» ont été détruits et/ou emportés chez des revendeurs par des groupes de jeunes non identifiés.
Si MM. Assomoly Télesphore (directeur commercial d’Edipresse) et Denis Kah Zion (directeur général du groupe Le Réveil), ne pouvaient, en milieu d’après-midi, faire un bilan des exemplaires détruits sur un tirage de 15 000, le préjudice paraît assez important. Eu égard au fait que ces trois communes comptent parmi les plus étoffées du réseau abidjanais qui représente 75% du dispatching. Denis Kah Zion, après avoir été reçu en audience par le ministre de la Communication, M. Ibrahim Sy Savané, et saisi les autorités policières et de la défense nationales, a animé, en début d’après-midi, un point de presse au siège de sa rédaction aux Deux-Plateaux. Pour lui, les commanditaires et bras séculiers de cette opération de vandalisme ne seraient autres que les personnes ou leurs mandants, citées dans le dossier «Atci-Warid» qui barrait la Une de la publication. Ce dossier met en cause des personnalités proches du régime, qui auraient empoché 4 milliards Fcfa au détriment de l’Etat dans une transaction pour l’obtention d’une fréquence pour un opérateur de téléphonie. Kah Zion explique: «Depuis la semaine dernière où nous avons annoncé la publication de ce dossier, des pressions, menaces, médiations, voire des tentatives de corruption se sont abattues sur les journalistes et les responsables de «Le Nouveau Réveil». Tout a été fait et tenté pour nous convaincre et même nous empêcher de publier ledit dossier».
Il va plus loin, soutenant que même la veille de la parution, il a reçu une personnalité du sérail présidentiel qui voulait assurer que le couple présidentiel ne verrait pas son honorabilité atteinte par le dossier. Répondant par la négative, il lui a signifié que «même si le dossier évoque une médiation menée par la Première dame entre les acteurs de la transaction, ainsi que sa fille, Patricia, Pca de Warid, entreprise du reste victime dans l’affaire», l’article ne porterait nullement atteinte à M. et Mme Gbagbo.
Le patron de «Le Réveil» entend, dans la même veine de l’opération «mains propres» menée par le Président lui-même, par ce dossier et bien d’autres, «mettre à nu des pratiques indélicates d’individus qui rodent autour du pouvoir». D’où son coup de gueule contre ces actes «méthodiquement planifiés et exécutés pour réduire notre journal au silence».
Toutes les organisations professionnelles et institutionnelles des médias (Cnp, Olped, Gepci, Unjci, Synappci), des droits de l’homme (Cndh, Apdh, Midh, Lidho) sont donc interpellées par le confrère, au même titre que le Chef de l’Etat, le gouvernement, les partis politiques et la société civile. Car, affirme-t-il, «le groupe «Le Réveil» («Le Nouveau Réveil» et «Le Repère») n’entend pas s’autoflageller en s’interdisant de donner l’information juste, selon les règles du professionnalisme.» Il veut «surtout affirmer sa volonté de ne point céder aux chantages. La liberté a un prix. La liberté de la presse, surtout».
Rémi Coulibaly
Hier, tôt dans la matinée, à Cocody, au Plateau et à Yopougon (District d’Abidjan), selon des informations concordantes et confirmées par le routeur Edipresse, des milliers d’exemplaires du quotidien «Le Nouveau Réveil» ont été détruits et/ou emportés chez des revendeurs par des groupes de jeunes non identifiés.
Si MM. Assomoly Télesphore (directeur commercial d’Edipresse) et Denis Kah Zion (directeur général du groupe Le Réveil), ne pouvaient, en milieu d’après-midi, faire un bilan des exemplaires détruits sur un tirage de 15 000, le préjudice paraît assez important. Eu égard au fait que ces trois communes comptent parmi les plus étoffées du réseau abidjanais qui représente 75% du dispatching. Denis Kah Zion, après avoir été reçu en audience par le ministre de la Communication, M. Ibrahim Sy Savané, et saisi les autorités policières et de la défense nationales, a animé, en début d’après-midi, un point de presse au siège de sa rédaction aux Deux-Plateaux. Pour lui, les commanditaires et bras séculiers de cette opération de vandalisme ne seraient autres que les personnes ou leurs mandants, citées dans le dossier «Atci-Warid» qui barrait la Une de la publication. Ce dossier met en cause des personnalités proches du régime, qui auraient empoché 4 milliards Fcfa au détriment de l’Etat dans une transaction pour l’obtention d’une fréquence pour un opérateur de téléphonie. Kah Zion explique: «Depuis la semaine dernière où nous avons annoncé la publication de ce dossier, des pressions, menaces, médiations, voire des tentatives de corruption se sont abattues sur les journalistes et les responsables de «Le Nouveau Réveil». Tout a été fait et tenté pour nous convaincre et même nous empêcher de publier ledit dossier».
Il va plus loin, soutenant que même la veille de la parution, il a reçu une personnalité du sérail présidentiel qui voulait assurer que le couple présidentiel ne verrait pas son honorabilité atteinte par le dossier. Répondant par la négative, il lui a signifié que «même si le dossier évoque une médiation menée par la Première dame entre les acteurs de la transaction, ainsi que sa fille, Patricia, Pca de Warid, entreprise du reste victime dans l’affaire», l’article ne porterait nullement atteinte à M. et Mme Gbagbo.
Le patron de «Le Réveil» entend, dans la même veine de l’opération «mains propres» menée par le Président lui-même, par ce dossier et bien d’autres, «mettre à nu des pratiques indélicates d’individus qui rodent autour du pouvoir». D’où son coup de gueule contre ces actes «méthodiquement planifiés et exécutés pour réduire notre journal au silence».
Toutes les organisations professionnelles et institutionnelles des médias (Cnp, Olped, Gepci, Unjci, Synappci), des droits de l’homme (Cndh, Apdh, Midh, Lidho) sont donc interpellées par le confrère, au même titre que le Chef de l’Etat, le gouvernement, les partis politiques et la société civile. Car, affirme-t-il, «le groupe «Le Réveil» («Le Nouveau Réveil» et «Le Repère») n’entend pas s’autoflageller en s’interdisant de donner l’information juste, selon les règles du professionnalisme.» Il veut «surtout affirmer sa volonté de ne point céder aux chantages. La liberté a un prix. La liberté de la presse, surtout».
Rémi Coulibaly