Le ministre de l’Intérieur commence à faire grincer des dents dans son département ministériel .Si les préfets continuent d'avaler des couleuvres sans rien dire, les policiers n'entendent plus se taire indéfiniment. Les vagues incessantes de nominations suivies de passation de charges cavalières irritent de plus en plus à la Police nationale.
Que se passe t-il au ministère de l’Intérieur entre le ministre Désiré Tagro et des officiers de la Police nationale ? La question devient de plus en plus lancinante et se pose avec accuté ces jours-ci. Il n’est pas aujourd’hui, un seul officier supérieur de la Police qui ne travaille la peur au ventre, à son poste. Les mutations seraient devenues quasi hebdomadaires à la Police et ce qui en principe rélève des prérogatives du ministre est en train de faire jaser les hommes sur le terrain. Les commentaires les plus alarmistes fusent et mettent en garde contre une révolte dangereuse en gestation. De quoi s’agit-il en effet ? C’est que selon des policiers mécontents des récents mouvements, le ministre Tagro abuserait de son autorité pour régler des comptes. Une affirmation que ces derniers étayent par la façon peu diplomatique voire humaine dont se font les passations de charges entre les anciens et les nouveaux promus de la Police. Dès que le message radio est donné, il est intimé l’ordre à ceux-ci de procéder aux passations sans autre forme de procès. Bien entendu, ces passations se passent dans un climat de tension qui laissent des divisions entre d’anciens collègues qui n’avaient aucune bisbille. Une source estime que l’attitude du ministre est en train de semer la démotivation au sein des différentes directions de la Police. Or c’est en partie cette démotivation qui aurait cette permis l’attaque du 19 septembre 2002. A cette époque, feu Boga Doudou était plus que ferme avec ses hommes qui se sentant humiliés selon eux à tout bout de champ sont levé le pied sur les questions stratégiques du renseignement. Si pour de nombreux flics, la nomination de Négblé César va donner un coup d’airain à la Dst, ils sont autant nombreux à avoir décrié la façon dont le commissaire Gbétia Firmin est parti. Limogé sans ménagement, l’ex-directeur de la Dst en avait gros sur le cœur lors de son départ. A en croire nos sources, il n’a pas manqué de s’en remettre à Dieu en faisant savoir à l’Inspecteur général des services de Police, qu’il a travaillé pendant 8 mois sans moyens en faisant de miracles pour satisfaire sa hiérarchie. Le cœur en peine, il aurait crié sa colère en disant ceci : ‘’Même pour vérifier une information à Cocody, il faut des moyens. Ce n’est pas pour aller en vérifier par exemple à Korhogo qu’il n'en faudra pas. On ne peut pas courir pour aller là bas’’. "Lorsqu’un officier qui a eu à diriger la Dst quitte son poste, il est bienséant de le faire partir en douceur. Lui s’en va mais ses hommes sont en service et cela peut s'avérer dangereux pour le service et par ricochet pour le pays" explique notre homme. Et c’est à juste titre que le contrôleur général Gaoussou Ouattara a plaidé le 25 février 2009 afin que les hommes de Gbéhia aident le commissaire Nagblé. Même si là encore le plaidoyer a été doublé d’une ménace univoque. ‘’Celui qui ne coopère pas sera muté dans un autre service si je suis informé’’ aurait-il martelé. En dépit de tout, le malaise est profond et les méthodes Tagro inquiètent plus d’un policier. Mais personne n’ose en parler parce qu’il se sussure que toutes les actions entreprises par Désiré Tagro auraient l’assentiment pour ne pas dire la bénédiction du Chef de l’Etat. Vrai ou faux? En tout cas le premier policier n’est pas prêt à stopper ses mutations qui fâchent. Pour ceux qui en doutaient, il le leur a rappelé hier. Dans l’après-midi du mercredi 4 mars 2009, la radio de la Police Nationale a annoncé de nouvelles nominations suivant ‘’les méthodes Tagro’’. C’est-à-dire que les personnes nommées devraient immédiatement prendre fonction. Il s’agit du commissaire divisionnaire Oula Binké précedemment préfet de Police de Yamoussoukro. Cet officier supérieur de police est désormais le nouveau directeur de la Police criminelle en remplacement de César Negblé qui dirige la Dst. Le commissaire Oula Binké est un vieux de la veille au sein de la Police. Il fait partie de la promotion des officiers de la fin des années 70. Les vendeurs, consommateurs et trafiquants de stupéfiants ont eu des moments difficiles avec lui. A en croire, un policier de sa génération, ses états de service sont irréprochables et font de lui un grand enquêteur. A sa place à Yamoussoukro, c’est le commissaire principal Gnépa Koula qui arrive. Le commissaire Gnépa Koula était jusqu’à hier préfet de police de la ville d’Abidjan. Sa mutation a surpris des policiers qui n’en revenaient encore pas hier. Cependant nos sources sont formelles sur le cas Gnépa. Selon elles, il y a belle lurette que l’ex-préfet de Police d’Abidjan était sur la sellette. "Le ministre Désiré Tagro l’aurait dans son viseur et l’a cassé enfin’’ a noté une source. Il lui serait reproché ‘’d’être toujours à son bravo’’, c’est-à-dire perpetuellement assis à son bureau. Le commissaire Gnagne que tout le monde à la Police voyait comme le successeur de Négblé César n’aurait donc passé qu’une semaine à la tête de la Police criminelle. Des agents de police pensent qu’il a été ridiculisé. ‘’Etant l’adjoint de Négblé César, le commissaire Gnagne avait le profil et aurait pu petre gardé’’ soutiennent-ils tout en reconnaissant que les nominations sont l’apanage de la hiérarchie et qu’elles ne se discutent pas. De toutes ces nominations, celle qui allait faire beaucoup de bruit aurait été celle du contrôleur général Assoumou Bosson. Une grave erreur sur la radio de la police avait annoncé que Assoumou Bosson était nommé inspecteur général des services de police en lieu et place du contrôleur général Gaoussou Ouattara. Parmi toutes les nominations, celle-là a véritablement crée le plus la panique avant d’être démentie. Le général Gaoussou est donc à son poste mais cette erreur sur la radio est peut-être un signe avant-coureur…
Valery Foungbé
Que se passe t-il au ministère de l’Intérieur entre le ministre Désiré Tagro et des officiers de la Police nationale ? La question devient de plus en plus lancinante et se pose avec accuté ces jours-ci. Il n’est pas aujourd’hui, un seul officier supérieur de la Police qui ne travaille la peur au ventre, à son poste. Les mutations seraient devenues quasi hebdomadaires à la Police et ce qui en principe rélève des prérogatives du ministre est en train de faire jaser les hommes sur le terrain. Les commentaires les plus alarmistes fusent et mettent en garde contre une révolte dangereuse en gestation. De quoi s’agit-il en effet ? C’est que selon des policiers mécontents des récents mouvements, le ministre Tagro abuserait de son autorité pour régler des comptes. Une affirmation que ces derniers étayent par la façon peu diplomatique voire humaine dont se font les passations de charges entre les anciens et les nouveaux promus de la Police. Dès que le message radio est donné, il est intimé l’ordre à ceux-ci de procéder aux passations sans autre forme de procès. Bien entendu, ces passations se passent dans un climat de tension qui laissent des divisions entre d’anciens collègues qui n’avaient aucune bisbille. Une source estime que l’attitude du ministre est en train de semer la démotivation au sein des différentes directions de la Police. Or c’est en partie cette démotivation qui aurait cette permis l’attaque du 19 septembre 2002. A cette époque, feu Boga Doudou était plus que ferme avec ses hommes qui se sentant humiliés selon eux à tout bout de champ sont levé le pied sur les questions stratégiques du renseignement. Si pour de nombreux flics, la nomination de Négblé César va donner un coup d’airain à la Dst, ils sont autant nombreux à avoir décrié la façon dont le commissaire Gbétia Firmin est parti. Limogé sans ménagement, l’ex-directeur de la Dst en avait gros sur le cœur lors de son départ. A en croire nos sources, il n’a pas manqué de s’en remettre à Dieu en faisant savoir à l’Inspecteur général des services de Police, qu’il a travaillé pendant 8 mois sans moyens en faisant de miracles pour satisfaire sa hiérarchie. Le cœur en peine, il aurait crié sa colère en disant ceci : ‘’Même pour vérifier une information à Cocody, il faut des moyens. Ce n’est pas pour aller en vérifier par exemple à Korhogo qu’il n'en faudra pas. On ne peut pas courir pour aller là bas’’. "Lorsqu’un officier qui a eu à diriger la Dst quitte son poste, il est bienséant de le faire partir en douceur. Lui s’en va mais ses hommes sont en service et cela peut s'avérer dangereux pour le service et par ricochet pour le pays" explique notre homme. Et c’est à juste titre que le contrôleur général Gaoussou Ouattara a plaidé le 25 février 2009 afin que les hommes de Gbéhia aident le commissaire Nagblé. Même si là encore le plaidoyer a été doublé d’une ménace univoque. ‘’Celui qui ne coopère pas sera muté dans un autre service si je suis informé’’ aurait-il martelé. En dépit de tout, le malaise est profond et les méthodes Tagro inquiètent plus d’un policier. Mais personne n’ose en parler parce qu’il se sussure que toutes les actions entreprises par Désiré Tagro auraient l’assentiment pour ne pas dire la bénédiction du Chef de l’Etat. Vrai ou faux? En tout cas le premier policier n’est pas prêt à stopper ses mutations qui fâchent. Pour ceux qui en doutaient, il le leur a rappelé hier. Dans l’après-midi du mercredi 4 mars 2009, la radio de la Police Nationale a annoncé de nouvelles nominations suivant ‘’les méthodes Tagro’’. C’est-à-dire que les personnes nommées devraient immédiatement prendre fonction. Il s’agit du commissaire divisionnaire Oula Binké précedemment préfet de Police de Yamoussoukro. Cet officier supérieur de police est désormais le nouveau directeur de la Police criminelle en remplacement de César Negblé qui dirige la Dst. Le commissaire Oula Binké est un vieux de la veille au sein de la Police. Il fait partie de la promotion des officiers de la fin des années 70. Les vendeurs, consommateurs et trafiquants de stupéfiants ont eu des moments difficiles avec lui. A en croire, un policier de sa génération, ses états de service sont irréprochables et font de lui un grand enquêteur. A sa place à Yamoussoukro, c’est le commissaire principal Gnépa Koula qui arrive. Le commissaire Gnépa Koula était jusqu’à hier préfet de police de la ville d’Abidjan. Sa mutation a surpris des policiers qui n’en revenaient encore pas hier. Cependant nos sources sont formelles sur le cas Gnépa. Selon elles, il y a belle lurette que l’ex-préfet de Police d’Abidjan était sur la sellette. "Le ministre Désiré Tagro l’aurait dans son viseur et l’a cassé enfin’’ a noté une source. Il lui serait reproché ‘’d’être toujours à son bravo’’, c’est-à-dire perpetuellement assis à son bureau. Le commissaire Gnagne que tout le monde à la Police voyait comme le successeur de Négblé César n’aurait donc passé qu’une semaine à la tête de la Police criminelle. Des agents de police pensent qu’il a été ridiculisé. ‘’Etant l’adjoint de Négblé César, le commissaire Gnagne avait le profil et aurait pu petre gardé’’ soutiennent-ils tout en reconnaissant que les nominations sont l’apanage de la hiérarchie et qu’elles ne se discutent pas. De toutes ces nominations, celle qui allait faire beaucoup de bruit aurait été celle du contrôleur général Assoumou Bosson. Une grave erreur sur la radio de la police avait annoncé que Assoumou Bosson était nommé inspecteur général des services de police en lieu et place du contrôleur général Gaoussou Ouattara. Parmi toutes les nominations, celle-là a véritablement crée le plus la panique avant d’être démentie. Le général Gaoussou est donc à son poste mais cette erreur sur la radio est peut-être un signe avant-coureur…
Valery Foungbé