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Société Publié le jeudi 5 mars 2009 | Nord-Sud

Yamoussoukro - Enseignement secondaire : Les grévistes ferment les bureaux

Les grévistes du secondaire public sont passés à une étape supérieure hier à Yamoussoukro. Les profs ont fermé tous les bureaux de l'administration scolaire.

La grève enclenchée le 2 mars par le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique de Côte d'Ivoire se radicalise. Hier matin, les grévistes ont fait fermer tous les bureaux de l'administration scolaire à Yamoussoukro. Sans violence. Djeré Akpro Paul Guetten qui coordonne le mouvement s'en explique : « Nous sommes en grève. Les établissements scolaires secondaires publics généraux et techniques sont tous fermés, y compris l'administration. Nous estimons que le mouvement que nous avons enclenché concerne tout le monde : chefs d'établissements, directeurs régionaux, inspecteurs, conseillers et animateurs pédagogiques, tous sont concernés. C'est pourquoi nous avons jugé bon de tout fermer pour interpeller une dernière fois l'autorité.» Il même, les enseignants ont fermé les directions régionales de l'Education nationale et de l'Enseignement technique, l'antenne pédagogique, le Centre d'information et d'orientation (Cio) et les administrations de tous les lycées et collèges de la ville. Il affirme que c'est pareil dans tous les départements de la région des Lacs. Ce que confirme un confrère de Toumodi qui ajoute que certaines écoles privées de la ville sont elles aussi fermées. « Pour plusieurs mois d'arriérés de salaire », explique-t-il. Il en est de même à Tiébissou où le représentant local du mouvement ivoirien des droits humains constate que tous les lycées et collèges publics sont fermés de même que leurs services administratifs.
Pour rappel, les grévistes exigent la prise en compte immédiate du décret adoptant la grille revalorisée des indices des enseignants du secondaire ; la date des effets financiers du profil de carrière des enseignants au 1er janvier 2009 ; le paiement immédiat des 17 mois d'arriérés de salaires des enseignants maintenus (alors qu'ils devraient aller à la retraite) ; le reversement intégral de tous les salaires précomptés aux enseignants pour fait de grève (novembre et décembre 2007, octobre 2008 et février 2009). Enfin, l'arrêt de toutes les mesures répressives contre les syndicalistes. «Cette fois-ci, nous irons jusqu'au bout et s'il faut perdre l'année, elle le sera », affirme Djeré qui se convainc que cette action profite surtout aux élèves : « Si l'enseignant n'est pas dans les conditions pour faire son travail, que peut-il enseigner aux élèves. Ce que nous faisons, c'est pour mieux enseigner… C'est donc aussi et surtout pour eux, nos élèves, que l'on fait cette grève.»

Ousmane Diallo Correspondant régional
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