Les domiciles des quatre chefs d’établissement du secondaire de la ville de Dabou ont reçu, tour à tour, la visite d’une horde d’enseignants militants du SYNESCI qui ont laissé des marques de désolation sur leur passage. Le lundi 2 mars 2009, dès 7 h du matin, une dizaine de professeurs du collège moderne Akpa Gnagne Martin, se rendent au bureau du principal, M. Soanga Kouassi, pour exiger de lui des explications sur les ponctions faites sur les salaires de deux de leurs collègues. Car pour eux, les listes qui ont servi de base pour faire la ponction sur les salaires émanent des chefs d’établissement. Face aux menaces, le principal fait appel aux forces de l’ordre, qui réussissent à éviter le pire. De là, ces enseignants se rendent à la direction régionale de l’éducation nationale (DREN) où ils vident des lieux, les agents en service. Suite à des réticences, deux agents sont même agressés. Un des meneurs de la grève ira même jusqu’à s’asseoir dans le fauteuil du directeur départemental de l’éducation nationale (DDEN), Koffi Zahoui Louis, absent au moment des faits, les deux pieds sur son bureau de fonction. Ils tiennent quelques instants après un meeting sur les lieux pour expliquer la souffrance de l’enseignant ivoirien.
Un peu plus tard, ces enseignants décident de faire le tour des domiciles des chefs d’établissement. Le cap est donc mis sur le Lycée moderne Leboutou. Là-bas, chez Mme Brou Thérèse, proviseur du lycée, les grévistes saccagent tables, chaises, seaux, avant de vider le contenu du réfrigérateur d’un des censeurs. “Si nous ne mangeons pas, eux aussi ne doivent pas manger’’, clament-ils. Au collège Akpa Gnagne où ils se rendent après, c’est l’apatam du principal Soanga qui vole en éclats. Quelques instants après, chez Mme Dao, principal du collège moderne Bessio de Lambert, le portail est expédié en l’air, tables et chaises cassées. Avant de mettre le cap peu après sur le domicile du proviseur du lycée Tiapani. Là, les enseignants, renversent le repas du jour, éventrent les fûts de rétention d’eau et jettent les ustensiles de cuisine en brousse. Ils décident ensuite de se rendre chez le préfet du département qui les reçoit et réussit à les faire quitter la rue. Face à la situation délétère, les chefs d’établissement se sont refugiés à la gendarmerie de Dabou pour leur sécurité.
Après des investigations auprès de ces chefs d’établissement, il ressort qu’au lycée Leboutou sur 141 professeurs, seuls 3 ont été frappés par la mesure de ponction sur salaire ; à Akpa Gnagne, sur 80 enseignants, 2 ont été sanctionnés ; à Bessio de Lambert, sur 70, un seul a vu son salaire touché par la mesure. Le proviseur du lycée Tiapani n’a pas pu nous donner la situation de son lycée.
Le DDEN Koffi Zahoui Louis lance, pour sa part, un appel au dialogue aux enseignants grévistes. Ils leur demandent de faire confiance au ministre de l'Education nationale qui a promis de leur rétrocéder le salaire une fois les notes du deuxième trimestre remis à l’administration : “La sagesse doit gagner chacun d’entre eux. Quand on parle syndicat, on doit parler discussions avec le patronat’’, soutient-il.
Sam-Wakouboué
Un peu plus tard, ces enseignants décident de faire le tour des domiciles des chefs d’établissement. Le cap est donc mis sur le Lycée moderne Leboutou. Là-bas, chez Mme Brou Thérèse, proviseur du lycée, les grévistes saccagent tables, chaises, seaux, avant de vider le contenu du réfrigérateur d’un des censeurs. “Si nous ne mangeons pas, eux aussi ne doivent pas manger’’, clament-ils. Au collège Akpa Gnagne où ils se rendent après, c’est l’apatam du principal Soanga qui vole en éclats. Quelques instants après, chez Mme Dao, principal du collège moderne Bessio de Lambert, le portail est expédié en l’air, tables et chaises cassées. Avant de mettre le cap peu après sur le domicile du proviseur du lycée Tiapani. Là, les enseignants, renversent le repas du jour, éventrent les fûts de rétention d’eau et jettent les ustensiles de cuisine en brousse. Ils décident ensuite de se rendre chez le préfet du département qui les reçoit et réussit à les faire quitter la rue. Face à la situation délétère, les chefs d’établissement se sont refugiés à la gendarmerie de Dabou pour leur sécurité.
Après des investigations auprès de ces chefs d’établissement, il ressort qu’au lycée Leboutou sur 141 professeurs, seuls 3 ont été frappés par la mesure de ponction sur salaire ; à Akpa Gnagne, sur 80 enseignants, 2 ont été sanctionnés ; à Bessio de Lambert, sur 70, un seul a vu son salaire touché par la mesure. Le proviseur du lycée Tiapani n’a pas pu nous donner la situation de son lycée.
Le DDEN Koffi Zahoui Louis lance, pour sa part, un appel au dialogue aux enseignants grévistes. Ils leur demandent de faire confiance au ministre de l'Education nationale qui a promis de leur rétrocéder le salaire une fois les notes du deuxième trimestre remis à l’administration : “La sagesse doit gagner chacun d’entre eux. Quand on parle syndicat, on doit parler discussions avec le patronat’’, soutient-il.
Sam-Wakouboué