Des éléments de la Crs 2 ont semé le trouble à Yopougon aux funérailles d’un des leurs, qui aurait été tué par des sorciers.
Décédé en service commandé le 3 janvier dernier, la dernière veillée funèbre du Sgt Kpéné Yoh Michel a eu lieu le mercredi 4 février dernier à l’espace dit « Terrain CP2 » à Yopougon Selmer. Mais arrivés sur les lieux aux environs de 22 h, des policiers de la Crs2 y ont perpétré des actes de vandalisme d’une extrême gravité. Dans un mouvement d’humeur caractérisé, ils ont, en effet passé à tabac les participants à coups de ceinturon et de gaz lacrymogène. Même des gens de cinq autres veillées qui se tenaient cette nuit-là sur le même site, ainsi que des taxis qui circulaient dans les environs n’ont pas échappé à la furia de ces policiers mués en agents des forces du désordre. Par cette action, ceux-ci entendaient ainsi «venger» la mort de leur collègue tué, prétendent-ils, en sorcellerie.
Ce sont des victimes doublement éprouvées que nous avons trouvées aux environs de 10 h, sur les lieux du sinistre. Un sinistre palpable avec des bâches déchirées et déversées au sol, des centaines de chaises cassées, les piliers métalliques des bâches éparpillées partout au sol, etc. La vue des dégâts témoigne assez clairement de l’intensité de la violence qui s’est déroulée des heures plus tôt. Tapeko Bouabré Barthélemy, cousin du défunt policier et animateur principal de ladite veillée, explique que c’est aux environs de 3 h du matin que les policiers de la Crs 2, en tenue civile et pour la plupart, portant des tee-shirts à l’effigie de leur défunt collègue se sont brutalement déchaînés. Ces derniers à qui une bâche a été spécialement réservée, ont été, selon notre interlocuteur, conduits sur les lieux par leur chef. Et c’est après le départ des lieux de ce dernier que les éléments dont le nombre est estimé à plus de cent, auraient commencé à manifester. Par un message lancé au micro par un sergent du nom de Ouribou. A la diligence de celui-ci, une concertation s’est faite entre tous les policiers de la Crs2. Lesquels auraient, par la suite et carrement occupé la scène, pour selon eux, chanter à la mémoire de leur collègue disparu. Après un petit moment d’interruption, ils seraient revenus chanter, empêchant les animateurs d’annoncer lesdits dons qui arrivaient de toutes parts comme en pareille circonstance. C’est après le 2ème passage forcé qu’ils auraient demandé à réoccuper la scène pour « pleurer militairement » leur collègue. Pleurer militairement signifiait pour eux, mener des actes de violence. Après avoir dégoupillé des bouteilles de gaz lacrymogène que la foule résignée pensait être des canettes de boisson. Du gaz avec lequel, hélas, que les policiers vont asperger tout le monde, comme pour donner le ton de leurs exactions de toutes sortes. Comme galvanisés par la grande panique qui s’est emparée de la foule, les agents cascadeurs se seraient mis à tout casser, à ruer de coups certaines personnes, voulant manifester d’une manière ou d’une autre contre ces agressions sauvages.
Des groupes de veillées voisins vont eux aussi essuyer la furia des policiers. Même les parents de feu Lessenou Emmanuel vont subir un grand dommage. La somme de 1.385.500 F représentant le montant total des dons, comme mentionné dans le cahier ouvert à cet effet a été emportée. Tout comme les dons en nature. Celui qui réceptionnait lesdits dons a été évacué au Chu de Yopougon dans un état comateux.
Joint par téléphone, le directeur général de la police, le général Brédou M’Bia, déclare : « Informé de la situation, j’ai diligenté une enquête pour faire la lumière et établir toutes les responsabilités. Mais, il m’est déjà rapporté que les auteurs de ces actes graves sont les camarades de promotion du défunt et qui sont en service dans les autres unités et services de police. »
Landry Kohon
Décédé en service commandé le 3 janvier dernier, la dernière veillée funèbre du Sgt Kpéné Yoh Michel a eu lieu le mercredi 4 février dernier à l’espace dit « Terrain CP2 » à Yopougon Selmer. Mais arrivés sur les lieux aux environs de 22 h, des policiers de la Crs2 y ont perpétré des actes de vandalisme d’une extrême gravité. Dans un mouvement d’humeur caractérisé, ils ont, en effet passé à tabac les participants à coups de ceinturon et de gaz lacrymogène. Même des gens de cinq autres veillées qui se tenaient cette nuit-là sur le même site, ainsi que des taxis qui circulaient dans les environs n’ont pas échappé à la furia de ces policiers mués en agents des forces du désordre. Par cette action, ceux-ci entendaient ainsi «venger» la mort de leur collègue tué, prétendent-ils, en sorcellerie.
Ce sont des victimes doublement éprouvées que nous avons trouvées aux environs de 10 h, sur les lieux du sinistre. Un sinistre palpable avec des bâches déchirées et déversées au sol, des centaines de chaises cassées, les piliers métalliques des bâches éparpillées partout au sol, etc. La vue des dégâts témoigne assez clairement de l’intensité de la violence qui s’est déroulée des heures plus tôt. Tapeko Bouabré Barthélemy, cousin du défunt policier et animateur principal de ladite veillée, explique que c’est aux environs de 3 h du matin que les policiers de la Crs 2, en tenue civile et pour la plupart, portant des tee-shirts à l’effigie de leur défunt collègue se sont brutalement déchaînés. Ces derniers à qui une bâche a été spécialement réservée, ont été, selon notre interlocuteur, conduits sur les lieux par leur chef. Et c’est après le départ des lieux de ce dernier que les éléments dont le nombre est estimé à plus de cent, auraient commencé à manifester. Par un message lancé au micro par un sergent du nom de Ouribou. A la diligence de celui-ci, une concertation s’est faite entre tous les policiers de la Crs2. Lesquels auraient, par la suite et carrement occupé la scène, pour selon eux, chanter à la mémoire de leur collègue disparu. Après un petit moment d’interruption, ils seraient revenus chanter, empêchant les animateurs d’annoncer lesdits dons qui arrivaient de toutes parts comme en pareille circonstance. C’est après le 2ème passage forcé qu’ils auraient demandé à réoccuper la scène pour « pleurer militairement » leur collègue. Pleurer militairement signifiait pour eux, mener des actes de violence. Après avoir dégoupillé des bouteilles de gaz lacrymogène que la foule résignée pensait être des canettes de boisson. Du gaz avec lequel, hélas, que les policiers vont asperger tout le monde, comme pour donner le ton de leurs exactions de toutes sortes. Comme galvanisés par la grande panique qui s’est emparée de la foule, les agents cascadeurs se seraient mis à tout casser, à ruer de coups certaines personnes, voulant manifester d’une manière ou d’une autre contre ces agressions sauvages.
Des groupes de veillées voisins vont eux aussi essuyer la furia des policiers. Même les parents de feu Lessenou Emmanuel vont subir un grand dommage. La somme de 1.385.500 F représentant le montant total des dons, comme mentionné dans le cahier ouvert à cet effet a été emportée. Tout comme les dons en nature. Celui qui réceptionnait lesdits dons a été évacué au Chu de Yopougon dans un état comateux.
Joint par téléphone, le directeur général de la police, le général Brédou M’Bia, déclare : « Informé de la situation, j’ai diligenté une enquête pour faire la lumière et établir toutes les responsabilités. Mais, il m’est déjà rapporté que les auteurs de ces actes graves sont les camarades de promotion du défunt et qui sont en service dans les autres unités et services de police. »
Landry Kohon
