Nous avons découvert, non sans amertume, dans les colonnes de "Le Nouveau Réveil" N° 2156 du Vendredi 27 Février 2009, p.6 un article sous la forme d'une interview accordée par Joël ABALO à Nanan KOSSONOU Apim (Chef de province Akidom). Cet entretien est barré du titre " le chef Pinango fait des amalgames ". Bien entendu, il ne s'agit pas d'une réflexion faite par M. Joël ABALO lui-même ; ce qui du coup nous empêche de formuler un droit de réponse à l'endroit de l'auteur dudit article et de l'organe de presse et d'exiger la publication de cette réponse. Cependant, nous voudrions formuler quelques observations faites en notre qualité de fils Bron, de cadre et de notable Pinango et bien sûr de représentant d'une population Bron au niveau national.
Nos observations portent autant sur la forme que sur le fond.
D'abord donc sur la forme. Plusieurs éléments formels de cet entretien montrent qu'en réalité, il s'agit bien plus d'une analyse transformée en interview pour les besoins d'une cause sordide. Nous les notons dans la longueur des réponses du chef Akidom, la précision des dates de plusieurs événements, la présentation de documents. Ces éléments nous sortent de la spontanéité et la brièveté des réponses qui caractérisent habituellement les interviews.
Il y a en outre l'inconséquence notoire entre le besoin de porter des précisions sur les déclarations du Pinango hinin contenues dans l'entretien que celui-ci a accordé à M. Joël ABALO dans "Le Nouveau Réveil" N° 2156 du Vendredi 27 Février 2009, p.6 et l'orientation des questions posées par le journaliste. Nous avons tous pu comprendre que le Pinango hinin dit avoir été mandaté par le président Gbagbo pour mener une médiation entre les différents prétendants qui de façon éhontée se présentent tous à la fois pour le même titre à des cérémonies officielles. Ajoutons le souci permanent de l'auteur tout au long de ce texte d'être proche de la prononciation des termes de l'ethnie Bron: " ...la cour des SOAMS(...) Tin, etc. " avec aussi un fort usage de la fonction méta linguistique du langage : "... (Plan d'eau) ". Ce ne sont point certains éléments comme la mise en apposition de deux notes de la rédaction (caractéristique de la fonction métalinguistique aussi) qui pourront confirmer que cet article est une interview en bonne et due forme. La succession des questions obéit à une logique qui traduit la motivation du véritable auteur de ce qui aurait dû se présenter comme une réponse directe à Nanan Adou Bibi II si cet auteur avait véritablement le courage de ses opinions.
Pour clore ce point, nous relevons que jamais le chef Akidom n'a poussé l'outrecuidance en désignant le Pinnango hinin par ce terme irrévérencieux de "jeune frère". Lui il est assez fin pour connaître les relations entre les provinces du royaume.
II ne peut s'agir que d'un homme aux prises avec l'échec d'avoir réussi à faire consensus sur du faux qu'il a orchestré. Bien sûr, il lui faut un bouc émissaire et la tête du Pinango hinin sied bien; lui qui a osé dire non à une parodie de conseil traditionnel avec des invités d'une certaine marque et dont les conclusions devraient permettre de légitimer une tête errante par, tenez vous bien sieurs de bonne foi, la lecture d'un procès verbal de réunion rédigé des jours à l'avance. C'est dommage que la presse n'ait pas mentionné que nos pauvres chefs de province, hormis celui du Pinango, n'eurent la vie sauve que grâce aux éléments de la police dépêchés sur les lieux de la rencontre. Elle a évité de nous informer que la réunion a fini en queue de poisson.
Sur les questions de fond, il faut simplement regretter deux aspects. D'un, la motivation machiavélique d'un questionnaire dirigé dans un sens pour faire sensation et mal à un homme. De deux, les injures gratuites, l'exploitation de certaines situations hors de leur contexte et le mensonge. Toute une orchestration maladroite somme toute dont l'intention, in fine, est d'inviter le Peuple Bron à une sorte de pensée unique.
Pourtant, quand l'on se réfère à l'entretien qui a servi de prétexte à la publication de la faribole que nous analysons à présent, on se rend compte qu'il ne contient aucune déclaration tendancieuse qui puisse provoquer la prétendue colère des dignitaires du Royaume. Dans l'ensemble, le Pinango hinin a dit qu'il n'enviait personne et qu'il comprend bien la mission que le Chef de l'Etat lui avait confiée dans le cadre de cette affaire. Là-dessus, voici ce qu'il a affirmé : " j'estime qu'on doit nous trouver un roi avec tous les attributs dus à son rang (...) seulement, j'apporte ma contribution en tant que chef d'Etat major du royaume pour qu'on trouve une solution ".
Ceci veut dire qu'il ne s'est pas auto saisi dans cette mission de bons offices. Le but de ses mandataires a pour objet de réunir tous les prétendants, par le biais de leurs familles respectives, afin que celles-ci puissent accepter de se parler d'abord, puis de discuter en bonne intelligence pour régler ce qui ne doit se dire que dans la case des clans héritiers, ensuite et enfin qu'ils cessent de ridiculiser tout le royaume. Nulle part dans cet entretien, il n'a fait cas de son rôle comme étant le plus déterminant dans la désignation d'un roi quelconque. Sur ces bases, il est difficile de comprendre les colères concomitantes de " l'Akidomhéné, le Foumassahéné, l'Angobiahéné et l'Ahifiéhéné, la reine mère " !
La troisième question du journaliste portait sur un fait précis. II a voulu savoir si dans le royaume Bron, l'on peut prétendre être roi sans attribut. Puisque c'est bien là le fond du problème qui oppose la démarche du chef Pinango à celle des autres. La réponse qui est formulée laisse croire que les auteurs des paroles transcrites ont vilement prémédité de proférer des injures gratuites. Ils concèdent en effet que le processus de succession respecte deux étapes dont la désignation du futur roi en premier et la présentation des attributs en second. Ils ne reconnaissent que la première étape a été faite et qu' " il restait la seconde phase qui consiste à retrouver le trône et les attributs qui sont portés disparus ". Donc en clair, le dauphin a été choisi mais il n'a reçu aucun attribut, aucun trône, rien. Ce dauphin ne peut être qu'une tête sans trône. Il ne peut jouir de son privilège de dauphin (parmi tant d'autres d'ailleurs !) mais il ne devrait pas se prévaloir du titre de roi ; cela va de soi. Comme pour parer à cette insuffisance imparable de leur dauphin, nos mains obscures suscitent une question en supplément : " ...est ce que c'est la première fois qu'une telle situation se présente dans votre royaume avec un "roi " sans son trône et ses attributs ? ".
Gardons nous de la gadoue verbeuse, un ROI n'est ROI qu'avec son TRONE et ses ATTRIBUTS pardi !
Mais cette étape de l'entretien, nos compères se sont invités au champ de l'histoire et de la... jurisprudence. Ils évoquent des cas de rois sans trône ! Je voudrais bien croire que nos compères, artisans politiques d'une saison de honte ont agi de bonne foi et que l'omission grave du simple rappel des différents contextes qui ont émaillé ces règnes sans trône ni attributs n'est qu'un malencontreux oubli. Sinon là-dessus, il faut rappeler que l'histoire si lyrique du peuple Bron, guerrier, n'est pas faite que de lauriers et de gloires. Même si nos gloires et nos lauriers sont plus florissants que nos maigres défaites, les cas cités ici sont malheureusement les cas de défaite. Et malheur à ces" faisandeurs de roi qui osent rappeler à la face du monde, la face peu reluisante de notre glorieuse histoire. Puisqu'ils nous y ont obligés, tranchons alors l'affaire !
Le premier cas concerne Nanan Kossonou tué à Kong. Le trône fut confisqué. Le second concerne Nanan Koffi Fofié tué à la bataille de "Taïn-ânon". Le trône y fut confisqué par l'ennemi Ashanti. Il en fut pareil de la bataille de "Mango" vers Prikro avec Nanan Kouassi Yéboua. Le trône y fut confisqué. A toutes ces occasions, le vaillant peuple Bron a su faire le sursaut nécessaire en trouvant le leader consensuel et en tissant de nouveau la toile qui consacre son unité, sa foi et sa raison d'être. Jugeons-en tous si ces cas sont pareils à l'épisode de 1994 à 2009. Aucun trône n'est perdu, nous ne sommes point en guerre, aucun roi n'a été décapité. L'impuissance de nos violateurs d'histoire les pousse aujourd'hui à vouloir poser plainte à la justice pour vol de trône. Ne nous y trompons pas. C'est bien une voie ouverte au désordre.
En matière de jurisprudence sur la question du règne sans trône, nos "troisièmes larrons" indignes de vrai trône auraient pu citer le cas du Prince Adingra avec Nanan Koffi Yéboua. Le Prince avait en effet profité du règne de son père pour confisquer les attributs royaux et le trône au détriment du véritable dauphin. Aucun des chefs de provinces ne reconnut à Prince Adingra la qualité de roi malgré qu'il détienne les attributs et le trône. En revanche, malgré l'unanimité de son choix, Nanan Koffi Yéboua ne régna effectivement que quand il reçut lesdits attributs au décès du Prince Adingra en 1963. Il a souffert humiliation, fuite, exil. Il a préféré attendre l'aide du Suprême. Le Temps, qui, dit-on, est un autre nom de Dieu. Il connut un règne d'environ trente années paisibles. Nos mousquetaires séditieux devraient cesser de ridiculiser le pauvre vieillard d'Amanvi qui ne détient pas de trône et mettre leur intrépidité à contribution pour arracher ce trône à celui qui prétend le détenir. Bien entendu, nous avons bonne souvenance qu'ils ont tenté de le faire en Octobre 2004 lors de la cérémonie de la fête des ignames. Ils avaient affrété des cars remplis de jeunes gens instrumentalisés à leur solde qui avaient fait une descente punitive sur Sokouadou. L'échec fut cuisant et... tragique, nous rapporta-t-on. En Janvier 2004, ils avaient tenté d'usurper le titre au profit de leur poulain à l'issue d'une concertation organisée par la chefferie traditionnelle (cf. Soir Info n° 2835 du Samedi 08 Février 2004) échec et mate.
Tant d'échecs ne peuvent qu'inviter au champ de l'injure, du mensonge et de la recherche de bouc-émissaire. Et nos perdants nés pour perdre la raison n'y vont pas de langue flasque. Faisant feu de tout bois, ils infantilisent le Pinango Hinin oubliant que la personne du chef finit par se confondre avec le trône dont il est le détenteur. Ils insinuent que le Pinango Hinin a fait du faux, a usé du dol en cachant au PR et au préfet de région qu'il n'est pas habilité à régler une telle question. Bien sûr, ils ignorent que les murs ont des oreilles. Ils auraient dans ce cas dû éviter de soudoyer le Pinango Hinin avec la somme de cent mille (100 000) francs CFA. Ils ignorent nos charlatans fabricants de roi, que parmi la horde de journalistes instruits pour capter les images significatives de la réunion du dimanche 15 Février 2009, certains ont eu la conscience de leur rétrocéder le prix du mensonge organisé. Faut-il en dire davantage ? Qu'ils rassurent, le Président Bédié n'aura pas besoin de profiter de sa visite dans la région du Zanzan pour connaître ce qui se passe réellement. Il le sait déjà.
Nous voudrions témoigner à M. Joël ABALO notre sympathie, qu'il a dû passer des mauvais quarts d'heure dans les salons des seules villas huppées de Tanda. Il faut lui faire comprendre qu'il n'est pas obligé d'épouser des causes perdues et mener à la perte tout un organe qui a su par son sérieux forcer le respect dans le milieu de la presse. Nous invitons aussi les vrais auteurs des paroles de l'article que nous incriminons, à plus de responsabilité. Il faut éviter de vilipender nos chefs avec des peccadilles et exiger d'eux en retour d'épouser des causes qui dénaturent leur rôle. Et nous invitons surtout le Royaume Bron à la sérénité. La gravité des crises forge le plus souvent chez les héros libérateurs de peuple, une force de caractère et un savoir faire auxquels on ne s'attendait point. Merci !
KOBENAN TAH THOMAS
Député, Cadre du Zanzan,
Notable Pinango
Nos observations portent autant sur la forme que sur le fond.
D'abord donc sur la forme. Plusieurs éléments formels de cet entretien montrent qu'en réalité, il s'agit bien plus d'une analyse transformée en interview pour les besoins d'une cause sordide. Nous les notons dans la longueur des réponses du chef Akidom, la précision des dates de plusieurs événements, la présentation de documents. Ces éléments nous sortent de la spontanéité et la brièveté des réponses qui caractérisent habituellement les interviews.
Il y a en outre l'inconséquence notoire entre le besoin de porter des précisions sur les déclarations du Pinango hinin contenues dans l'entretien que celui-ci a accordé à M. Joël ABALO dans "Le Nouveau Réveil" N° 2156 du Vendredi 27 Février 2009, p.6 et l'orientation des questions posées par le journaliste. Nous avons tous pu comprendre que le Pinango hinin dit avoir été mandaté par le président Gbagbo pour mener une médiation entre les différents prétendants qui de façon éhontée se présentent tous à la fois pour le même titre à des cérémonies officielles. Ajoutons le souci permanent de l'auteur tout au long de ce texte d'être proche de la prononciation des termes de l'ethnie Bron: " ...la cour des SOAMS(...) Tin, etc. " avec aussi un fort usage de la fonction méta linguistique du langage : "... (Plan d'eau) ". Ce ne sont point certains éléments comme la mise en apposition de deux notes de la rédaction (caractéristique de la fonction métalinguistique aussi) qui pourront confirmer que cet article est une interview en bonne et due forme. La succession des questions obéit à une logique qui traduit la motivation du véritable auteur de ce qui aurait dû se présenter comme une réponse directe à Nanan Adou Bibi II si cet auteur avait véritablement le courage de ses opinions.
Pour clore ce point, nous relevons que jamais le chef Akidom n'a poussé l'outrecuidance en désignant le Pinnango hinin par ce terme irrévérencieux de "jeune frère". Lui il est assez fin pour connaître les relations entre les provinces du royaume.
II ne peut s'agir que d'un homme aux prises avec l'échec d'avoir réussi à faire consensus sur du faux qu'il a orchestré. Bien sûr, il lui faut un bouc émissaire et la tête du Pinango hinin sied bien; lui qui a osé dire non à une parodie de conseil traditionnel avec des invités d'une certaine marque et dont les conclusions devraient permettre de légitimer une tête errante par, tenez vous bien sieurs de bonne foi, la lecture d'un procès verbal de réunion rédigé des jours à l'avance. C'est dommage que la presse n'ait pas mentionné que nos pauvres chefs de province, hormis celui du Pinango, n'eurent la vie sauve que grâce aux éléments de la police dépêchés sur les lieux de la rencontre. Elle a évité de nous informer que la réunion a fini en queue de poisson.
Sur les questions de fond, il faut simplement regretter deux aspects. D'un, la motivation machiavélique d'un questionnaire dirigé dans un sens pour faire sensation et mal à un homme. De deux, les injures gratuites, l'exploitation de certaines situations hors de leur contexte et le mensonge. Toute une orchestration maladroite somme toute dont l'intention, in fine, est d'inviter le Peuple Bron à une sorte de pensée unique.
Pourtant, quand l'on se réfère à l'entretien qui a servi de prétexte à la publication de la faribole que nous analysons à présent, on se rend compte qu'il ne contient aucune déclaration tendancieuse qui puisse provoquer la prétendue colère des dignitaires du Royaume. Dans l'ensemble, le Pinango hinin a dit qu'il n'enviait personne et qu'il comprend bien la mission que le Chef de l'Etat lui avait confiée dans le cadre de cette affaire. Là-dessus, voici ce qu'il a affirmé : " j'estime qu'on doit nous trouver un roi avec tous les attributs dus à son rang (...) seulement, j'apporte ma contribution en tant que chef d'Etat major du royaume pour qu'on trouve une solution ".
Ceci veut dire qu'il ne s'est pas auto saisi dans cette mission de bons offices. Le but de ses mandataires a pour objet de réunir tous les prétendants, par le biais de leurs familles respectives, afin que celles-ci puissent accepter de se parler d'abord, puis de discuter en bonne intelligence pour régler ce qui ne doit se dire que dans la case des clans héritiers, ensuite et enfin qu'ils cessent de ridiculiser tout le royaume. Nulle part dans cet entretien, il n'a fait cas de son rôle comme étant le plus déterminant dans la désignation d'un roi quelconque. Sur ces bases, il est difficile de comprendre les colères concomitantes de " l'Akidomhéné, le Foumassahéné, l'Angobiahéné et l'Ahifiéhéné, la reine mère " !
La troisième question du journaliste portait sur un fait précis. II a voulu savoir si dans le royaume Bron, l'on peut prétendre être roi sans attribut. Puisque c'est bien là le fond du problème qui oppose la démarche du chef Pinango à celle des autres. La réponse qui est formulée laisse croire que les auteurs des paroles transcrites ont vilement prémédité de proférer des injures gratuites. Ils concèdent en effet que le processus de succession respecte deux étapes dont la désignation du futur roi en premier et la présentation des attributs en second. Ils ne reconnaissent que la première étape a été faite et qu' " il restait la seconde phase qui consiste à retrouver le trône et les attributs qui sont portés disparus ". Donc en clair, le dauphin a été choisi mais il n'a reçu aucun attribut, aucun trône, rien. Ce dauphin ne peut être qu'une tête sans trône. Il ne peut jouir de son privilège de dauphin (parmi tant d'autres d'ailleurs !) mais il ne devrait pas se prévaloir du titre de roi ; cela va de soi. Comme pour parer à cette insuffisance imparable de leur dauphin, nos mains obscures suscitent une question en supplément : " ...est ce que c'est la première fois qu'une telle situation se présente dans votre royaume avec un "roi " sans son trône et ses attributs ? ".
Gardons nous de la gadoue verbeuse, un ROI n'est ROI qu'avec son TRONE et ses ATTRIBUTS pardi !
Mais cette étape de l'entretien, nos compères se sont invités au champ de l'histoire et de la... jurisprudence. Ils évoquent des cas de rois sans trône ! Je voudrais bien croire que nos compères, artisans politiques d'une saison de honte ont agi de bonne foi et que l'omission grave du simple rappel des différents contextes qui ont émaillé ces règnes sans trône ni attributs n'est qu'un malencontreux oubli. Sinon là-dessus, il faut rappeler que l'histoire si lyrique du peuple Bron, guerrier, n'est pas faite que de lauriers et de gloires. Même si nos gloires et nos lauriers sont plus florissants que nos maigres défaites, les cas cités ici sont malheureusement les cas de défaite. Et malheur à ces" faisandeurs de roi qui osent rappeler à la face du monde, la face peu reluisante de notre glorieuse histoire. Puisqu'ils nous y ont obligés, tranchons alors l'affaire !
Le premier cas concerne Nanan Kossonou tué à Kong. Le trône fut confisqué. Le second concerne Nanan Koffi Fofié tué à la bataille de "Taïn-ânon". Le trône y fut confisqué par l'ennemi Ashanti. Il en fut pareil de la bataille de "Mango" vers Prikro avec Nanan Kouassi Yéboua. Le trône y fut confisqué. A toutes ces occasions, le vaillant peuple Bron a su faire le sursaut nécessaire en trouvant le leader consensuel et en tissant de nouveau la toile qui consacre son unité, sa foi et sa raison d'être. Jugeons-en tous si ces cas sont pareils à l'épisode de 1994 à 2009. Aucun trône n'est perdu, nous ne sommes point en guerre, aucun roi n'a été décapité. L'impuissance de nos violateurs d'histoire les pousse aujourd'hui à vouloir poser plainte à la justice pour vol de trône. Ne nous y trompons pas. C'est bien une voie ouverte au désordre.
En matière de jurisprudence sur la question du règne sans trône, nos "troisièmes larrons" indignes de vrai trône auraient pu citer le cas du Prince Adingra avec Nanan Koffi Yéboua. Le Prince avait en effet profité du règne de son père pour confisquer les attributs royaux et le trône au détriment du véritable dauphin. Aucun des chefs de provinces ne reconnut à Prince Adingra la qualité de roi malgré qu'il détienne les attributs et le trône. En revanche, malgré l'unanimité de son choix, Nanan Koffi Yéboua ne régna effectivement que quand il reçut lesdits attributs au décès du Prince Adingra en 1963. Il a souffert humiliation, fuite, exil. Il a préféré attendre l'aide du Suprême. Le Temps, qui, dit-on, est un autre nom de Dieu. Il connut un règne d'environ trente années paisibles. Nos mousquetaires séditieux devraient cesser de ridiculiser le pauvre vieillard d'Amanvi qui ne détient pas de trône et mettre leur intrépidité à contribution pour arracher ce trône à celui qui prétend le détenir. Bien entendu, nous avons bonne souvenance qu'ils ont tenté de le faire en Octobre 2004 lors de la cérémonie de la fête des ignames. Ils avaient affrété des cars remplis de jeunes gens instrumentalisés à leur solde qui avaient fait une descente punitive sur Sokouadou. L'échec fut cuisant et... tragique, nous rapporta-t-on. En Janvier 2004, ils avaient tenté d'usurper le titre au profit de leur poulain à l'issue d'une concertation organisée par la chefferie traditionnelle (cf. Soir Info n° 2835 du Samedi 08 Février 2004) échec et mate.
Tant d'échecs ne peuvent qu'inviter au champ de l'injure, du mensonge et de la recherche de bouc-émissaire. Et nos perdants nés pour perdre la raison n'y vont pas de langue flasque. Faisant feu de tout bois, ils infantilisent le Pinango Hinin oubliant que la personne du chef finit par se confondre avec le trône dont il est le détenteur. Ils insinuent que le Pinango Hinin a fait du faux, a usé du dol en cachant au PR et au préfet de région qu'il n'est pas habilité à régler une telle question. Bien sûr, ils ignorent que les murs ont des oreilles. Ils auraient dans ce cas dû éviter de soudoyer le Pinango Hinin avec la somme de cent mille (100 000) francs CFA. Ils ignorent nos charlatans fabricants de roi, que parmi la horde de journalistes instruits pour capter les images significatives de la réunion du dimanche 15 Février 2009, certains ont eu la conscience de leur rétrocéder le prix du mensonge organisé. Faut-il en dire davantage ? Qu'ils rassurent, le Président Bédié n'aura pas besoin de profiter de sa visite dans la région du Zanzan pour connaître ce qui se passe réellement. Il le sait déjà.
Nous voudrions témoigner à M. Joël ABALO notre sympathie, qu'il a dû passer des mauvais quarts d'heure dans les salons des seules villas huppées de Tanda. Il faut lui faire comprendre qu'il n'est pas obligé d'épouser des causes perdues et mener à la perte tout un organe qui a su par son sérieux forcer le respect dans le milieu de la presse. Nous invitons aussi les vrais auteurs des paroles de l'article que nous incriminons, à plus de responsabilité. Il faut éviter de vilipender nos chefs avec des peccadilles et exiger d'eux en retour d'épouser des causes qui dénaturent leur rôle. Et nous invitons surtout le Royaume Bron à la sérénité. La gravité des crises forge le plus souvent chez les héros libérateurs de peuple, une force de caractère et un savoir faire auxquels on ne s'attendait point. Merci !
KOBENAN TAH THOMAS
Député, Cadre du Zanzan,
Notable Pinango