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Art et Culture Publié le vendredi 6 mars 2009 | Notre Voie

Marché des arts du spectacle africain : La Côte d’Ivoire va-t-elle perdre le MASA?

Le Conseil d’administration du Marché des arts du spectacle africain (MASA) se tiendra à Paris, du 30 au 31 mars. C’est probablement à l’issue de cette rencontre capitale, que l’on saura si le Marché des arts du spectacle aficain qui a connu deux éditions laborieuses ces dernières années doit continuer d’être la propriété de la Côte d’Ivoire. La toute dernière édition, celle de 2007, s’est dénommée : “Edition spéciale sous l’intitulé “Paix en Côte d’Ivoire, MASA 2007, pour cinq villes” pour insuffisance de moyens financiers. Le MASA étant une grosse machine, son financement doit être conséquent. Quand l’on tient compte du nombre important des personnes que ce rendez-vous enregistre et la pertinence des réflexions qui soutiennent et orientent les débats surtout dans le cadre de la dernière édition, le MASA a besoin de la participation de tous ceux qui aspirent à la promotion des arts et de la culture, c’est-à-dire au développement du continent africain.

Le thème de la table-ronde du Marché des arts du spectacle africain de l’édition 2007 est révélateur : “Démocratie et culture démocratique : sortie de crise et paix en Afrique”. En ce sens que les pays africains en construction ont besoin de paix, de stabilité et de cohésion sociale. Car, seul un citoyen ayant une parfaite connaissance de la démocratie et de ses exigences en matière de penser et d’agir partagés avec les autres citoyens dans un consensus durable, peut être facteur de stabilité sociale. C’est un citoyen qui est enraciné dans la culture démocratique, un citoyen cultivé.

Créé en 1993 par l’Agence intergouvernemtal de la Francophonie, le MASA est devenu depuis mars 1998, un programme international de développement des arts vivants africains. Son objectif essentiel est la promotion des œuvres et des artistes africains et leur intégration dans les circuits de diffusion internationaux, en vue de contribuer au développement économique et socioculurel de l’Afrique. Ceci étant, le MASA est l’unique projet artistique panaficain qui associe un marché de scpectacles, un forum de professionnels et un festival. Il se tient à Abidjan en Côte d’Ivoire tous les deux ans, en fin février de chaque année impaire et présente plus d’une centaine de troupes artistiques de théâtre, de danse et de musique, en provenance de toute l’Afrique.
En tant que programme international sans but lucratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie de gestion, le MASA est régi par une convention et un texte organique. Il est administré par ses propres instances notamment, le Conseil d’administration qui est un organe de décision ; le Comité artistique international, un organe d’expertise et de conseil ; la Direction générale un organe de proposition, d’exécution et de suivi. Ses relations avec la Côte d’Ivoire sont définies par un accord de siège signé le 20 février 1999. Le dernier organe est le Commissariat aux comptes. Il est chargé de la vérification de la gestion financière et des comptes. Il est indiqué que le MASA est financé par l’Agence intergouvernementale de la Francophonie et la Côte d’Ivoire à plus de 80% de son budget. Mais d’autres organisations internationales sont sollicitées, telles que l’Union africaine, l’UNESCO, la Commission européenne, etc. Le MASA est donc un outil important de développement. Et si vraiment la Côte d’Ivoire perdait l’exclusivité de son accueil, ce serait un drame culturel. C’est en cela que la rencontre de Paris est déterminante. Le ministre de la Culture et de la Francophonie devra faire preuve de responsabilité et de courage pour que le MASA épouse Abidjan pour l’éternité.

Azo Vauguy azohvauguy@yahoo.fr
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