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Économie Publié le vendredi 6 mars 2009 | Nord-Sud

Environnement des affaires : Le secteur privé et la justice s`entendent

Le secteur privé souhaite une justice crédible et transparente. Après deux jours de discussions à Abidjan, magistrats, auxiliaires de justice et patrons d’entreprises ont arrêté des recommandations qui devraient améliorer le climat des affaires.

Le réquisitoire sévère du secteur privé contre les dérapages et les attitudes désinvoltes qui fragilisent la justice ivoirienne, semble produire ses effets. C’est du moins ce qui ressort des «Journées de la justice», initiées par l’Union des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire (Uge-Ci). Au bout de deux jours d’échanges sans fard, les industriels, les magistrats et les auxiliaires de justice ont retenu mercredi 23 recommandations pour corriger les dysfonctionnements du système judiciaire. Ils veulent créer un environnement juridique sain, qui conditionne la compétitivité et favorise les investissements. Les opérateurs économiques ont salué ainsi la mise en place d’un observatoire de justice, cadre permanent de discussion entre justiciables et acteurs de la justice. Il s’agit également d’assurer la formation continue des magistrats et auxiliaires de justice, d’éditer et de vulgariser des règles déontologiques claires tenant compte des critères internationalement reconnus, de supprimer les taxes sans fondement légal, imposées aux justiciables pour la délivrance d’actes de justice, d’assurer un meilleur contrôle de l’activité des auxiliaires de justice ainsi que du greffe, de réaliser l’informatisation de tous les services de la Justice, etc,…Selon Angora Tano, président de l’Uge-CI, les manquements de l’appareil judiciaire sont préjudiciables au développement des affaires. «Le bon fonctionnement de la justice participe à la reconquête de la crédibilité de la Côte d’Ivoire vis-à-vis des investisseurs », a-t-il souligné. Pour lui, la mise en œuvre effective des recommandations, «véritable feuille de route », améliorera significativement le rang de la Côte d’Ivoire dans le classement Doing Business de la Banque mondiale. Mais Angora Tano estime que pour parvenir à un climat favorable des affaires, l’assainissement de l’appareil judiciaire seul ne suffit pas. Des actions doivent être menées en direction des forces de l’ordre, chargées de protéger le citoyen et appelées à prêter main forte pour l’exécution de certaines décisions de justice, des régies financières qui doivent accompagner les entreprises dans leur développement, du système éducatif, chargé de la formation des citoyens etc. Ali Yéo, directeur de cabinet du garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme, a salué la pertinence des solutions proposées. «Le ministère de la Justice se fera fort de traduire ces propositions en des décisions concrètes pour l’amélioration du service civique de la justice », a-t-il rassuré. Pour lui, ce nouveau partenariat entre les opérateurs économiques et la Justice doit se perpétuer et se renforcer progressivement, afin que ces deux entités se comprennent et s’apprécient mieux, et travaillent à l’avènement d’une économie ivoirienne prospère dans un environnement judiciaire exemplaire.


Cissé Cheick Ely
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