M. Mojtaba Torkashvand, l’ex-gérant de la société iranienne Ikad trading network, était lundi après-midi à Fraternité Matin, à la suite de la réaction du producteur de cacao Bilé Bilé dans nos colonnes. Il a dit sa part de vérité dans l’affaire des 20 millions de francs d’Ikad décaissés pour la Coopraka. M. Mojtaba est très remonté contre M. Bilé Bilé, président de l’Union départementale des coopératives agricoles d’Abengourou (Udeca) et président de la Coopérative des producteurs agricoles de Kangakro (Coopraka). Il a démenti avoir perçu 4 millions de F de Bilé Bilé comme annoncé. Il précise, à cet effet, que c’est parce qu’il a saisi le procureur du tribunal d’Abengourou pour le contraindre à payer que Bilé a décaissé 1,5 million de F. Il dément aussi avoir demandé d’une commission au président de l’Udeca pour le remboursement des 20 millions, à la suite de la livraison des 200 tonnes de fèves de cacao. «L’argent décaissé ne m’appartient pas. C’est ma société qui a mis à ma disposition 100 millions pour faciliter la transaction à Abidjan. Et cet argent a été mis sur mon compte. Parce que les deux autres patrons qui ont un droit de signature sont en Iran. Que Bilé Bilé restitue le reliquat des fonds d’Ikad décaissés en 2006», dira-t-il. Selon l’ex-gérant, les 20 millions de F appartiennent donc à Ikad.
Il soutient qu’il a entrepris plusieurs démarches en saisissant des autorités politiques, administratives et traditionnelles à l’effet d’entrer en possession de l’argent ou de la livraison du cacao. En vain. C’est pourquoi, dira-t-il, du fait des agissements de Bilé, son entreprise a arrêté d’acheter le cacao ivoirien. Elle s’est tournée vers d’autres pays de la sous-région. «C’est une perte pour les Ivoiriens. Car nous pouvions faire plus. Mais hélas ! Aussi, avions-nous à cœur de tisser des liens de coopération entre les planteurs ivoiriens et les usines de transformation en Iran. Mais le manque de confiance dans cette affaire a fait que je suis déçu et rien qu’avec notre structure, 10 milliards pouvaient être décaissés en Côte d’Ivoire. Désormais, c’est un manque à gagner pour ce pays», souligne-t-il.
Avant de préciser que 20 jours après la signature du contrat, Bilé a livré 45 tonnes de cacao. Mais il s’est posé un problème de qualité et de poids. Et la direction d’Ikad basée à Téhéran demandera à l’ex-gérant d’arrêter le contrat.
Rappelons que le 30 novembre 2006, à la suite d’un protocole d’accord, Ikad consent à décaisser un financement de 20 millions de francs à la Coopraka, viré sur le compte personnel de Bilé Bilé à Abengourou. Laquelle coopérative devait en retour livrer à ce partenaire 200 tonnes de fèves de cacao. L’affaire a été portée devant le tribunal d’Abengourou. Car Ikad réclame les fonds perçus par Bilé Bilé.
C. Dallet
Il soutient qu’il a entrepris plusieurs démarches en saisissant des autorités politiques, administratives et traditionnelles à l’effet d’entrer en possession de l’argent ou de la livraison du cacao. En vain. C’est pourquoi, dira-t-il, du fait des agissements de Bilé, son entreprise a arrêté d’acheter le cacao ivoirien. Elle s’est tournée vers d’autres pays de la sous-région. «C’est une perte pour les Ivoiriens. Car nous pouvions faire plus. Mais hélas ! Aussi, avions-nous à cœur de tisser des liens de coopération entre les planteurs ivoiriens et les usines de transformation en Iran. Mais le manque de confiance dans cette affaire a fait que je suis déçu et rien qu’avec notre structure, 10 milliards pouvaient être décaissés en Côte d’Ivoire. Désormais, c’est un manque à gagner pour ce pays», souligne-t-il.
Avant de préciser que 20 jours après la signature du contrat, Bilé a livré 45 tonnes de cacao. Mais il s’est posé un problème de qualité et de poids. Et la direction d’Ikad basée à Téhéran demandera à l’ex-gérant d’arrêter le contrat.
Rappelons que le 30 novembre 2006, à la suite d’un protocole d’accord, Ikad consent à décaisser un financement de 20 millions de francs à la Coopraka, viré sur le compte personnel de Bilé Bilé à Abengourou. Laquelle coopérative devait en retour livrer à ce partenaire 200 tonnes de fèves de cacao. L’affaire a été portée devant le tribunal d’Abengourou. Car Ikad réclame les fonds perçus par Bilé Bilé.
C. Dallet