Les temps changent. En décernant à «l’unanimité» samedi enfin d’après-midi, au Stade du 4 août d’Ouagadougou, l’Etalon d’ Or Yennenga, au long métrage « Teza » de l’Ethiopien Haile Gerima, le jury, présidé par le cinéaste Gaston Kaboré, consacre une œuvre majeure. Qui impressionne, non seulement par sa remarquable qualité technique, mais surtout par sa puissance et sa profondeur thématiques. Autant d’atouts qui ont conquis, public et jurés. Le réalisateur est parti d’une simple épique pour peindre, aussi bien dans le fond que la forme, une fresque qui interpelle à la fois, l’histoire, la culture, la politique… « Teza » conte, avec poésie et mélancolie, les péripéties d’Anberber, jeune Ethiopien qui regagne son pays après ses études en Allemagne. Il découvre que son pays qui est en guerre, n’est plus du tout le même… Présente à Ouaga, Salomé Gerima, productrice du film et sœur cadette du réalisateur, qui ne cachait pas son émotion samedi, a reçu un trophée et la somme de 10 millions FCFA sous un tonnerre d’applaudissements.
Au-delà du sacre de « Teza», le Fespaco 2009 a confirmé l’émergence d’un cinéma innovant, de type nouveau, portée par une écriture cinématographie plus dynamique et incisive. En témoignent les triomphes de « Nothing but the truth », du Sud-Africain, John Kani, Etalon d’Argent de Yennenga ( 5 millions F CFA et un trophée), qui exalte les valeurs d’une Afrique forte et positive ou « Mascarades », de Lyes Salem, Etalon de Bronze de Yennenga (2,5millions FCFA), qui rappelle que l’Afrique ne sait pas que pleurer, mais sait aussi rire. Et bien rire. Dans l’ensemble, ce 21ème Fespaco a distingué des œuvres et des talents, porteurs d’espoir pour l’avenir. On peut citer pêle-mêle « Le Fauteuil » du Burkinabè Missa Hébié, Prix Oumarou Ganda et Prix du public RFI, « L’absenc» du Guinéen Mama Kéita (meilleur scénario)…
Dans la section courts métrages, « Sektou(ils se sont tus) » de Benaissa Khaled( Algérie), « C’est Dimanche » de Guesmi Samir( France/Algérie) et « Waramutseho( Bonjour) » de Kouemo Bernard(Cameroun) ont été désignés respectivement Poulain d’Or, d’Argent et de Bronze.
Dernier constat, la montée en puissance des femmes dans la réalisation, notamment dans le documentaire où elles ont raflé les trois prix en jeu… Preuve que, malgré la fermeture des salles en cascade ou les énormes difficultés de financement, le cinéma africain ne mourra pas de sitôt…
Y. Sangaré, Envoyé spécial
Au-delà du sacre de « Teza», le Fespaco 2009 a confirmé l’émergence d’un cinéma innovant, de type nouveau, portée par une écriture cinématographie plus dynamique et incisive. En témoignent les triomphes de « Nothing but the truth », du Sud-Africain, John Kani, Etalon d’Argent de Yennenga ( 5 millions F CFA et un trophée), qui exalte les valeurs d’une Afrique forte et positive ou « Mascarades », de Lyes Salem, Etalon de Bronze de Yennenga (2,5millions FCFA), qui rappelle que l’Afrique ne sait pas que pleurer, mais sait aussi rire. Et bien rire. Dans l’ensemble, ce 21ème Fespaco a distingué des œuvres et des talents, porteurs d’espoir pour l’avenir. On peut citer pêle-mêle « Le Fauteuil » du Burkinabè Missa Hébié, Prix Oumarou Ganda et Prix du public RFI, « L’absenc» du Guinéen Mama Kéita (meilleur scénario)…
Dans la section courts métrages, « Sektou(ils se sont tus) » de Benaissa Khaled( Algérie), « C’est Dimanche » de Guesmi Samir( France/Algérie) et « Waramutseho( Bonjour) » de Kouemo Bernard(Cameroun) ont été désignés respectivement Poulain d’Or, d’Argent et de Bronze.
Dernier constat, la montée en puissance des femmes dans la réalisation, notamment dans le documentaire où elles ont raflé les trois prix en jeu… Preuve que, malgré la fermeture des salles en cascade ou les énormes difficultés de financement, le cinéma africain ne mourra pas de sitôt…
Y. Sangaré, Envoyé spécial