Grèves des enseignants du secondaire - Le gouvernement veut sévir

Le bâton et la carotte aux grévistes. Le gouvernement s’est enfin prononcé sur la grève des enseignants du secteur éducation formation. Le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi, M Hubert Oulaye, dans un communiqué lu avant-hier sur les antennes de la première chaîne, au cours du journal télévisé de 20 heures, a invité les grévistes à reprendre le travail dès ce matin. Un appel doublé de menaces de représailles pour les récalcitrants. Accompagné de ses collègues de l’éducation nationale M Gilbert Bleu Lainé, et de l’enseignement technique et de la formation professionnelle M Dosso Moussa, le ministre Hubert Oulaye a tout simplement annoncé ‘’que tous les grévistes seront sanctionnés’’. Cela, eu égard aux textes en vigueur sur les grèves illégales. « Hormis la question liée à une deuxième revalorisation, les autres préoccupations exposées par l’ensemble des syndicats du secteur éducation formation ont trouvé une réponse. Il n’y a donc pas lieu de poursuivre cette grève », a-t-il tranché. Concernant ces acquis, il a noté que la revalorisation indiciaire issue du profil de carrière, prend effet à compter du 1er novembre 2009. Bien que le décret consacrant cet acquis ne sera adopté qu’à l’issue des négociations prévues ce mois de mars entre les syndicats et le ministère. M Oulaye a rappelé que ‘’ces mêmes enseignants grévistes ont convenu avec leur ministère de tutelle que la date de prise d’effet de ce décret ne devrait pas dépasser le 31 décembre 2009’’. Délai, a-t-il commenté, encore loin. « Cette première revalorisation consenti aux enseignants, au prix de sacrifices énormes de la part du gouvernement, ne permet pas d’envisager une seconde revalorisation en l’état actuel des finances de l’Etat », a-t-il soutenu. Les arriérés des examens a-t-il indiqué, ont été budgétisés et le décaissement sera effectif dans les semaines à venir. Quand aux enseignants retraités maintenus en fonction, leur situation a-t-il poursuivi, sera réglée à la fin du mois de mars ou d’avril. Fort donc de toutes ces avancées, le gouvernement a appelé les grévistes à reprendre le travail, tout en se disant disponible à poursuivre les négociations avec les syndicats. Notons que dans le cadre de cette grève, des enseignants ont eu des suspensions de soldes.

Dao Maïmouna