Amadou Koné, ministre de l’intégration africaine révèle: "Les APE ont permis d’accéder au marché européen"

Dans le cadre de la relance du dynamisme des entreprises ivoiriennes à l’exportation, le ministre de l’Intégration Africaine, Amadou Koné, a entrepris, le samedi dernier à Nzianouan, dans le département de Tiassalé, une visite dans les plantations de bananes de la Société d’étude et de développement de la Culture Bananière (SCB). Première société exportatrice de Côte d’Ivoire et des pays ACP en matière de fruits et légumes sur le marché européen, la SCB produit et exporte en plus de la banane, la papaye et l’ananas. Selon le secrétaire général M. Albert Coulibaly Minatienni, la SCB a exporté en 2008, 138 000 t de banane, 30 000 t d’ananas et 3200 t de papaye. Mais, estimant les résultats faibles face à la compétitivité des concurrents d’Amérique centrale et latine, M. Coulibaly a souligné qu’un plan d’investissement de près de 25 milliards de FCFA sur trois ans a été mis en place pour augmenter la production exportée, améliorer la productivité des employés et l’efficience des structures organisationnelles. A l’en croire, l’une des raisons de cette faiblesse réside dans le paiement des droits préférentiels. En effet, le droit de douane appliqué aux importations de bananes en provenance des pays latino-américains sera progressivement réduit de 176 €/t (115 280FCFA) à 114€/t (74 670 FCFA) avant 2010 et dans un délai de 8 ans. « Nous considérons que ce délai est trop court et qu’il faudrait que l’Union Européenne mette en place des mesures d’accompagnement financier permettant d’adapter la production de bananes dans les pays ACP » a plaidé M. Coulibaly.
En prenant la parole, le ministre Amadou Koné a indiqué que cette visite s’inscrit dans l’optique de recenser les difficultés des entreprises en vue de les solutionner. Aussi, il a rassuré la SCB que le cadre des APE, un comité UE-Côte d’Ivoire de décision pour le suivi, l’évaluation et la mise en œuvre des engagements pris par les parties a été mis sur pied pour répondre aux préoccupations des entreprises. «La signature des APE provisoire a permis aux produits ivoiriens d’accéder au marché européen, tout en bénéficiant d’exemption de droit de douane et de quota à l’exportation. Nous travaillerons pour que les mesures d’accompagnement soient prises», a-t-il rassuré.

Sogona Sidibé