Dans une métaphore bien à propos mais qui pourrait être diversement interprétée, le porte-parole du Chef de l’Etat, Gervais Coulibaly, a fait savoir, dimanche à Gagnoa, que la politique est comme un repas. Où ceux qui ont déjà mangé, doivent accepter de s’arrêter pour céder la place à d’autres qui attendent leur tour. En d’autres termes, que ceux qui ont eu les honneurs du pouvoir, acceptent le jeu de l’alternance qui est un des sacro-saints principes de la démocratie.
Président de la cérémonie d’hommage et de soutien au Président Laurent Gbagbo organisée le dimanche 8 mars dernier à Dioulabougou, à Gagnoa, le conseiller spécial chargé des questions de décentralisation et porte-parole du Chef de l’Etat, a expliqué, s’appuyant sur une autre métaphore, que la crise que connaît la Côte d’Ivoire résulte des querelles de succession entre deux héritiers : un que le père, avant sa mort, avait commis pour redresser la situation que connaissait la famille (le pays). Et l’autre considéré comme l’enfant chéri du père à qui l’exercice du pouvoir était secrètement réservé.
De sorte que dès la mort du père, celui qui attendait à l’ombre pendant que l’autre s’évertuait à redresser la situation de la famille, a bondit de sa «cachette» pour s’emparer du pouvoir symbolisé par une queue de bœuf.
Les deux héritiers se sont donc mis à se disputer cette queue qui tomba de leurs mains et fut ramassée par une tierce personne qui, comme beaucoup, observait cette lutte fratricide de succession. Et voilà que, subitement, les deux frères « ennemis » d’hier s’associent pour combattre celui qui, pour eux, n’a pas le droit de posséder la queue de bœuf, c’est-à-dire, le pouvoir qu’ils considèrent comme leur patrimoine et leur bien propre.
Chacun aura compris qu’il s’agit de la scène politique ivoirienne avec la guerre de succession qu’il y a eu entre MM. Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara après le décès, le 7 décembre 1993, du Président Félix Houphouet-Boigny. Et que le « outsider » à qui le pouvoir est finalement revenu est le Président Gbagbo qui, selon Gervais Coulibaly, l’exerce aujourd’hui avec succès à la satisfaction des populations.
«Allez-vous laisser une telle personne pour suivre ceux qui ont conduit le pays à la crise et au déchirement ?», demande M. Coulibaly, à son auditoire qui, d’une seule voix, répond : «Non !». «Je demande à mes frères et sœurs de bien ouvrir les yeux et les oreilles pour savoir apprécier ce qui se passe afin de faire le bon choix, celui du Président Laurent Gbagbo», a recommandé l’orateur.
Le président de la cérémonie a été précédé à la tribune par d’autres cadres originaires de Katiola. En sa qualité de parrain de la rencontre, l’ancien ministre de la Sécurité sous le Président Bédié, M. Marcel Dibonan Koné, avec le franc-parler qui le caractérise, a invité les originaires du nord résidant à Gagnoa comme partout en Côte d’Ivoire, à respecter leurs tuteurs et leurs us et coutumes.
«Ne faites pas aux autres ce que nous-mêmes ne pouvons accepter que l’on nous fasse au nord», leur a-t-il indiqué. Non sans remercier les populations autochtones pour avoir accepté chez elles les frères venus d’ailleurs et avec qui elles vivent en bonne intelligence. Chose qui, dira Dibonan Koné, ne serait pas évidente sous d’autres cieux. Car vu que «le mauvais vent qui souffle depuis 2002 sur la Côte d’Ivoire est venu du nord, l’on était en droit de poser des actes de représailles contre les ressortissants du nord dans les autres régions et surtout à Gagnoa, ville natale du Chef de l’Etat».
Quant au directeur départemental de campagne de Gbagbo à Katiola, Koné Katina Justin, il dit être à l’aise pour «vendre» Gbagbo qui selon lui, est du sucre et dont on n’a pas besoin de vanter outre mesure le bon goût. Et ce, contrairement à d’autres candidats dont les DDC ont du mal à faire l’éloge sauf par des contre-vérités. «Comment peut-on ne pas aimer Gbagbo qui, malgré la rébellion, est en train de bitumer les rues de Korhogo, un des fiefs de ladite rébellion où il n’y avait plus de routes même pour les vélos ?», s’est interrogé Koné Katina Justin.
Le Pr Alexandre Waotta a, pour sa part, invité les cadres à servir de «canne à marcher» pour leurs parents illettrés qu’ils doivent surtout se garder d’induire en erreur par le mensonge et la démagogie.
Abel Doualy
Envoyé spécial
Président de la cérémonie d’hommage et de soutien au Président Laurent Gbagbo organisée le dimanche 8 mars dernier à Dioulabougou, à Gagnoa, le conseiller spécial chargé des questions de décentralisation et porte-parole du Chef de l’Etat, a expliqué, s’appuyant sur une autre métaphore, que la crise que connaît la Côte d’Ivoire résulte des querelles de succession entre deux héritiers : un que le père, avant sa mort, avait commis pour redresser la situation que connaissait la famille (le pays). Et l’autre considéré comme l’enfant chéri du père à qui l’exercice du pouvoir était secrètement réservé.
De sorte que dès la mort du père, celui qui attendait à l’ombre pendant que l’autre s’évertuait à redresser la situation de la famille, a bondit de sa «cachette» pour s’emparer du pouvoir symbolisé par une queue de bœuf.
Les deux héritiers se sont donc mis à se disputer cette queue qui tomba de leurs mains et fut ramassée par une tierce personne qui, comme beaucoup, observait cette lutte fratricide de succession. Et voilà que, subitement, les deux frères « ennemis » d’hier s’associent pour combattre celui qui, pour eux, n’a pas le droit de posséder la queue de bœuf, c’est-à-dire, le pouvoir qu’ils considèrent comme leur patrimoine et leur bien propre.
Chacun aura compris qu’il s’agit de la scène politique ivoirienne avec la guerre de succession qu’il y a eu entre MM. Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara après le décès, le 7 décembre 1993, du Président Félix Houphouet-Boigny. Et que le « outsider » à qui le pouvoir est finalement revenu est le Président Gbagbo qui, selon Gervais Coulibaly, l’exerce aujourd’hui avec succès à la satisfaction des populations.
«Allez-vous laisser une telle personne pour suivre ceux qui ont conduit le pays à la crise et au déchirement ?», demande M. Coulibaly, à son auditoire qui, d’une seule voix, répond : «Non !». «Je demande à mes frères et sœurs de bien ouvrir les yeux et les oreilles pour savoir apprécier ce qui se passe afin de faire le bon choix, celui du Président Laurent Gbagbo», a recommandé l’orateur.
Le président de la cérémonie a été précédé à la tribune par d’autres cadres originaires de Katiola. En sa qualité de parrain de la rencontre, l’ancien ministre de la Sécurité sous le Président Bédié, M. Marcel Dibonan Koné, avec le franc-parler qui le caractérise, a invité les originaires du nord résidant à Gagnoa comme partout en Côte d’Ivoire, à respecter leurs tuteurs et leurs us et coutumes.
«Ne faites pas aux autres ce que nous-mêmes ne pouvons accepter que l’on nous fasse au nord», leur a-t-il indiqué. Non sans remercier les populations autochtones pour avoir accepté chez elles les frères venus d’ailleurs et avec qui elles vivent en bonne intelligence. Chose qui, dira Dibonan Koné, ne serait pas évidente sous d’autres cieux. Car vu que «le mauvais vent qui souffle depuis 2002 sur la Côte d’Ivoire est venu du nord, l’on était en droit de poser des actes de représailles contre les ressortissants du nord dans les autres régions et surtout à Gagnoa, ville natale du Chef de l’Etat».
Quant au directeur départemental de campagne de Gbagbo à Katiola, Koné Katina Justin, il dit être à l’aise pour «vendre» Gbagbo qui selon lui, est du sucre et dont on n’a pas besoin de vanter outre mesure le bon goût. Et ce, contrairement à d’autres candidats dont les DDC ont du mal à faire l’éloge sauf par des contre-vérités. «Comment peut-on ne pas aimer Gbagbo qui, malgré la rébellion, est en train de bitumer les rues de Korhogo, un des fiefs de ladite rébellion où il n’y avait plus de routes même pour les vélos ?», s’est interrogé Koné Katina Justin.
Le Pr Alexandre Waotta a, pour sa part, invité les cadres à servir de «canne à marcher» pour leurs parents illettrés qu’ils doivent surtout se garder d’induire en erreur par le mensonge et la démagogie.
Abel Doualy
Envoyé spécial