Après les déclarations menaçantes des trois ministres à la télévision - Les réactions des ministres après le communiqué du gouvernement

Dosso Moussa (ministre de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle) :
“Rejoignez la table de négociation”

"Je voudrais inviter à la suite du ministre de l'Education nationale, tous les responsables des organisations syndicales à reprendre les cours, dès le mardi comme stipulé dans la déclaration lue par le ministre de la Fonction publique. C'est vrai que nous sommes à un tournant important aujourd'hui en Côte d'Ivoire où beaucoup d'engagements doivent être respectés par le gouvernement. Nous sommes disposés à les recevoir et à poursuivre les discussions. Et dans la déclaration, il est rappelé que la porte n'est pas fermée aux discussions. Les vendredi 06 et samedi 07 derniers, j'ai eu des contacts avec les quatre leaders pour justement les inviter à reprendre les cours tout en continuant les discussions. Parce que rien ne sert de rester en dehors de la table de négociation et proférer des menaces et casser. C'est pour cela que je voudrais dire que nous sommes solidaires de la déclaration du gouvernement que vient de lire le ministre de la Fonction publique. Je voudrais donc demander à nos amis syndicalistes de rejoindre la table de négociation."


Gilbert Bleu Lainé (ministre de l'Education nationale) : "Il n'y a pas lieu de continuer la guéguerre"

"En ma qualité de ministre de tutelle de l'Education nationale, je demande aux enseignants, aux élèves et à tout le personnel de l'éducation d'aller à l'apaisement et à la sérénité. Il n'y a vraiment pas lieu de continuer cette guéguerre. Il vaut mieux qu'ils reprennent le travail suite à l'appel du gouvernement, dès le mardi matin (aujourd'hui). Et que ce faisant, nous puissions continuer les négociations qui étaient en cours. Je rappelle d'ailleurs que le mercredi 4 mars dernier, pendant que des actions violentes étaient menées contre la direction régionale d'Abidjan 1 et 2, je recevais les délégations du SYNESCI de Soro Mamadou et des autres syndicats qui étaient en grève. C'est dire que la tutelle n'a jamais arrêté les négociations. Je crois donc qu'il serait bon que nos jeunes comprennent que le meilleur chemin est celui de continuer à négocier pour trouver des solutions aux problèmes qui peuvent se poser. Ils savent que je les accompagne dans ces discussions. Que je les soutiens dans la mesure du possible. Donc ma porte est toujours ouverte pour les discussions. Je dois remercier par ailleurs le groupe des parents d'élèves que j'ai reçu le vendredi dernier à mon cabinet et qui a entrepris une médiation. Je les encourage vivement à faire comprendre à nos jeunes partenaires qu'il faut revenir à l'école ".


Hubert Oulaye (ministre de l'Emploi et de la fonction publique) : "Nous sommes
disposés à discuter”

"Je voudrais lancer un appel aux syndicalistes pour leur dire que nous avons toujours été disponibles au niveau du ministère de la Fonction publique, et ils le savent bien, à continuer les discussions aussi bien au niveau de l'éducation nationale que des autres secteurs. Le gouvernement a pris l'engagement et a même, à travers la signature de différents décrets, indiqué la voie qu'il fallait suivre en ce qui concerne la revalorisation salariale et les réformes statutaires pour remotiver les fonctionnaires. Nous sommes à la tâche depuis bientôt trois ans, il y a des résultats. Il n'y a donc pas lieu d'ignorer les acquis importants voire inédits pour les fonctionnaires sur tous les plans. Mais nous devons continuer à lutter. Et nous sommes toujours ouverts. Je voulais donc lancer un appel aussi bien à ceux qui sont actuellement dans les mouvements que pour tous les autres, que le gouvernement est à leur écoute. Nous sommes disposés à discuter. Je suis certain qu'avec beaucoup de responsabilité, nous parviendrons à des solutions qui préservent l'intérêt général du citoyen et de la Côte d'Ivoire."

Propos retranscrits par François Becanthy