Réponse du berger à la bergère. Moins de 24 heures après la déclaration musclée du gouvernement lue par le ministre Hubert Oulaye, les enseignants du secondaire et ceux du technique regroupés en un mouvement ont, eux aussi, violemment riposté. Soro Mamadou du SYNESCI, N'dri Michel du CESCI, Sabalogo Adou de solidarité et Abonga Jean Yves du SYNAFETCI, après une assemblée générale extraordinaire hier qui a réuni les enseignants au lycée technique d'Abidjan, ont maintenu leur mot d'ordre de grève. Et ce, en dépit des menaces du ministre de la Fonction Publique. " Les classes resteront fermées demain (NDLR aujourd'hui mardi) " a réagi le secrétaire général du SYNESCI .Pour lui, la seule organisation habilitée à lever le mot d'ordre de grève est bien le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire et technique. Et non le ministre Hubert Oulaye comme il a tenté de le faire à la télévision à en croire Soro Mamadou. De plus, l'orateur a expliqué que ce passage en force ne peut être possible dans la mesure où depuis le 31 mai 2008, il n'y a eu aucune séance de négociation. Tout ce que le ministre a dit, c'est un tissu de mensonges " Ce qu'on a fait, ce sont des séances d'informations " a même précisé Soro Mamadou. Celui-ci, poursuivant, de souligner " Le gouvernement est hermétiquement fermé au dialogue. Pour ouvrir une porte fermée, il faut la défoncer. La grève générale de novembre 2008 se poursuit jusqu'à nouvel ordre. Les écoles resteront fermées. Aucune dérive totalitaire, aucune répression ne pourra nous arrêter. Jamais, nous n'allons accepter l'injustice. Les enseignants vont la combattre jusqu'à ce que la vérité éclate. Le mensonge sera vaincu demain matin (NDLR aujourd'hui) ". Le conférencier, dans son adresse donc à ses collègues et à la presse, a indiqué que la quasi totalité des enseignants est pour la grève. " On ne permettra pas que la dictature de la minorité sur la majorité s'exécute "a-t-il prévenu. Pour le reste, Soro Mamadou a appelé les élèves (FESCI) et les enseignants pro gouvernement à s'abstenir de saboter leur mouvement " On brisera tout sur notre chemin parce que ventre affamé n'a point d'oreilles " a encore fait savoir le secrétaire général du SYNESCI. Ses camarades des trois autres syndicats ont, eux aussi, affiché la fermeté jusqu'à la satisfaction de leurs revendications à savoir la finalisation du décret sur le profil de carrière.
Dje KM
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