Depuis quelques semaines, la Côte d'Ivoire connaît des perturbations dans les centres de santé et les établissements scolaires publics.
Ces troubles étaient prévisibles, et le PIT avait pris le soin, dans une précédente déclaration, de tirer sur la sonnette d'alarme. En vain.
Or gouverner, c'est prévoir.
En effet, l'on se souvient qu'en 2008, les agents de l'Etat, face aux difficultés de survie et à la dégradation prononcée de leurs conditions de travail, ont observé des arrêts de travail amenant le Gouvernement à prendre des engagements fermes concernant le relèvement des salaires et la revalorisation des grilles salariales à compter de l'année 2009.
Au terme du délai retenu, ayant constaté que les promesses n'étaient que partiellement tenues, les agents de santé ont observé une grève d'avertissement de trois jours avec tous les désagréments entraînés par cette situation.
L'incertitude demeure quant à la résolution finale de ce problème et les risques sont encore réels.
Quant aux enseignants du secondaire, ils ont eu la désagréable surprise de constater des suspensions de salaires pour certains, des ponctions sur les revenus mensuels pour d'autres à la fin de février 2009.
Avant que ne soient prises ces mesures disproportionnées, le Ministre de l'Education Nationale s'était permis d'affecter certains enseignants en pleine année scolaire pour fait de grève, au mépris du droit des travailleurs, le tout frisant la provocation. Leurs collègues du supérieur et du primaire eux aussi, expriment ouvertement leur mécontentement quant à la non satisfaction des promesses faites par le Gouvernement à leur niveau.
Les élèves et les étudiants donnent, eux aussi, de plus en plus, de la voix.
A qui profite cette situation ? En tout cas pas à la Côte d'Ivoire.
Pour le PIT, les remous sociaux actuels ne sont pas de nature à favoriser une sortie pacifique de la crise ; il y a lieu de craindre l'explosion sociale.
L'accentuation de la pauvreté, l'aggravation de la précarité, l'augmentation du taux de chômage, la baisse de l'espérance de vie, le désespoir grandissant sont, de toute évidence, liés à la mauvaise gouvernance. Tout cela nous éloignera de la paix en compromettant et le dialogue nécessaire et en détruisant la cohésion sociale.
Ce n'est pas en suscitant ou en entraînant des remous dans des secteurs aussi sensibles et vitaux que la santé et l'éducation que nous sortirons de la situation catastrophique que nous vivons. Les décideurs actuels risquent de l'apprendre à leurs dépends, et avec eux malheureusement toute la Côte d'Ivoire.
Le PIT renouvelle son soutien aux travailleurs de la Côte d'Ivoire qui, dans leur quête légitime de mieux-être, se heurtent au refus du dialogue de la part de ceux qui nous dirigent.
Le PIT affirme sa solidarité envers les travailleurs qui ne font que revendiquer leurs justes droits face à l'insolence des " nouveaux maîtres, nouveaux riches ".
Aussi, le PIT appelle-t-il le Gouvernement à prendre ses responsabilités en :
-respectant les promesses faites ;
-engageant de véritables négociations avec les différentes catégories socioprofessionnelles en vue de mettre fin aux crises récurrentes et de prévenir une éventuelle extension du mouvement à d'autres secteurs d'activités.
Toutes choses qui ne font que retarder davantage le processus de sortie de crise.
Le PIT appelle au dialogue national en ces secteurs comme dans tous les autres afin d'ouvrir la voie au consensus national et à la paix véritable, juste et durable.
Le Secrétaire National chargé de la Formation, de la Culture et des Etudes
CISSE Mamadou
06-03-09
Ces troubles étaient prévisibles, et le PIT avait pris le soin, dans une précédente déclaration, de tirer sur la sonnette d'alarme. En vain.
Or gouverner, c'est prévoir.
En effet, l'on se souvient qu'en 2008, les agents de l'Etat, face aux difficultés de survie et à la dégradation prononcée de leurs conditions de travail, ont observé des arrêts de travail amenant le Gouvernement à prendre des engagements fermes concernant le relèvement des salaires et la revalorisation des grilles salariales à compter de l'année 2009.
Au terme du délai retenu, ayant constaté que les promesses n'étaient que partiellement tenues, les agents de santé ont observé une grève d'avertissement de trois jours avec tous les désagréments entraînés par cette situation.
L'incertitude demeure quant à la résolution finale de ce problème et les risques sont encore réels.
Quant aux enseignants du secondaire, ils ont eu la désagréable surprise de constater des suspensions de salaires pour certains, des ponctions sur les revenus mensuels pour d'autres à la fin de février 2009.
Avant que ne soient prises ces mesures disproportionnées, le Ministre de l'Education Nationale s'était permis d'affecter certains enseignants en pleine année scolaire pour fait de grève, au mépris du droit des travailleurs, le tout frisant la provocation. Leurs collègues du supérieur et du primaire eux aussi, expriment ouvertement leur mécontentement quant à la non satisfaction des promesses faites par le Gouvernement à leur niveau.
Les élèves et les étudiants donnent, eux aussi, de plus en plus, de la voix.
A qui profite cette situation ? En tout cas pas à la Côte d'Ivoire.
Pour le PIT, les remous sociaux actuels ne sont pas de nature à favoriser une sortie pacifique de la crise ; il y a lieu de craindre l'explosion sociale.
L'accentuation de la pauvreté, l'aggravation de la précarité, l'augmentation du taux de chômage, la baisse de l'espérance de vie, le désespoir grandissant sont, de toute évidence, liés à la mauvaise gouvernance. Tout cela nous éloignera de la paix en compromettant et le dialogue nécessaire et en détruisant la cohésion sociale.
Ce n'est pas en suscitant ou en entraînant des remous dans des secteurs aussi sensibles et vitaux que la santé et l'éducation que nous sortirons de la situation catastrophique que nous vivons. Les décideurs actuels risquent de l'apprendre à leurs dépends, et avec eux malheureusement toute la Côte d'Ivoire.
Le PIT renouvelle son soutien aux travailleurs de la Côte d'Ivoire qui, dans leur quête légitime de mieux-être, se heurtent au refus du dialogue de la part de ceux qui nous dirigent.
Le PIT affirme sa solidarité envers les travailleurs qui ne font que revendiquer leurs justes droits face à l'insolence des " nouveaux maîtres, nouveaux riches ".
Aussi, le PIT appelle-t-il le Gouvernement à prendre ses responsabilités en :
-respectant les promesses faites ;
-engageant de véritables négociations avec les différentes catégories socioprofessionnelles en vue de mettre fin aux crises récurrentes et de prévenir une éventuelle extension du mouvement à d'autres secteurs d'activités.
Toutes choses qui ne font que retarder davantage le processus de sortie de crise.
Le PIT appelle au dialogue national en ces secteurs comme dans tous les autres afin d'ouvrir la voie au consensus national et à la paix véritable, juste et durable.
Le Secrétaire National chargé de la Formation, de la Culture et des Etudes
CISSE Mamadou
06-03-09