Tout se passe si durement dans la grève enclenchée par les enseignants du second degré qu’il donne à penser que certains grévistes sont en mission commandée.
L’homme qui est le plus en vu en ce moment et cité sur toutes les lèvres dans la crise qui secoue l`Education nationale, reste et demeure le bouillant syndicaliste Soro Mamadou. A la tête d`une partie du Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d`Ivoire (Synesci), cet homme a l`art de durcir les mouvements de revendication qu`il pilote en partie. Son dernier exploit est démontré par sa surprenante fermeté face à la déclaration pleine de mesure, pondue par le gouvernement et lu par le ministre de la Fonction publique, Hubert Oulaye, en présence de ses collègues de l`Education nationale, de l`enseignement technique et de la Formation professionnelle, Gilbert Bleu lainé et Dosso Moussa. Si bien que certains de ses collègues enseignants membres du Syndicat national des Formateurs de l`Enseignement technique et de la Formation professionnelle de Côte d`Ivoire (Synafetp-ci) et le syndicat dénommé Solidarite, gagnés par la raison, après la sortie du gouvernement se sont mis à table. Dans une analyse des faits relatés par le ministre de la Fonction publique, ils (les enseignants) en sont arrivés à la conclusion que les agissements de Soro Mamdou visent à faire le lit de l`ex-rébellion. Une cause pour laquelle d`ailleurs, les grévistes frustrés et qui se disent ainsi trahis, ont confié que le Synesci, tendance Soro, serait "financé par le ministre Dosso Moussa". A qui le syndicaliste est redevable. "D`abord, parce qu`il est l`un des Conseillers les plus proches du Premier ministre, Guillaume Soro". Une accusation que le secrétaire général du Synesci balaie du revers de la main (lire interview page 8). Toutefois, ces aveux mettent en relief la rétention d`informations de la part de ce syndicaliste. A qui il est reproché de ne pas avoir suffisamment fait la lumière sur les différentes rencontres avec la tutelle. Difficile donc pour ses camardes syndiqués -qui regrettent de s`être engagés dans une aventure ambigüe-, de comprendre que malgré les interpellations et les rencontres avec la tutelle, le Synesci (tendance Soro) a non seulement refusé de rendre les notes mais a décidé d`un arrêt de travail de 10 jours du 20 au 30 janvier 2009 et projetait une grève illimitée en mars. Là où d`autres syndicats du même secteur ont appelé à une grève dite "d`interpellation" de trois (3) jours, du 20 au 22 janvier 2009. Ils s`étonnent même que la rétention des notes et des copies d`évaluation des élèves soit décidée depuis novembre 2008, sans en informer les autorités gouvernementales, par souci de légalité. Mieux, ils s`interrogent sur l`opportunité de cette grève. Si tant est que le gouvernement avait prévu de reprendre les négociations ce mois de mars comme convenu. Rien n`échappe donc à Soro Mamadou. Mais, à la différence des autres responsables syndicalistes, il est le seul à savoir où leur mouvement les mène. Surtout pas en bateau. Sinon, l`homme n`aurait pas eu l`outrecuidance d`ajouter d`autres revendications que l`augmentation des salaires en plus de la revalorisation indiciaire et la fixation de la date d`effet au 1er janvier 2009, déjà bien connues des autorités gouvernementales. Dans le seul but de donner du coffre à la grève et de justifier, a posteriori, ces arrêts de travail et d`élargir sa base d`action. A savoir : la signature immédiate du décret relatif à la grille de salaire revalorisée applicable aux enseignants du secondaire et du primaire ; la situation salariale des enseignants maintenus en activité et la question des arriérés de primes de corrections. Allongements version Soro Mamadou. Sur le possible financement du Synesci de Soro Mamadou par le ministre Dosso Moussa -comme le prétendent des grévistes qui ont requis l`anonymat-, l`impossibilité de pouvoir joindre le ministre de l`Enseignement technique et de la Formation professionnelle, pour réaction, n`empêche pas de relever un fait très remarquable de sa part. En effet, apportant sa caution au communiqué du gouvernement, le ministre Dosso Moussa a déclaré à l`endroit des grévistes, que " rien ne sert de rester en dehors des discussions ". D`autant plus que la revalorisation indiciaire issue du profil de carrière est un acquis et prend effet à compter du 1er novembre 2009. Le décret qui consacre cet acquis sera adopté à l`issue des négociations qui doivent avoir lieu durant le mois de mars 2009 et devra prendre en compte tant les enseignants du secondaire que ceux du primaire. Surtout que cette date n`excède d`ailleurs pas les délais consensuels proposés à leur tutelle par l`ensemble des syndicats sur ce point, à savoir le 31 décembre 2009. Mais déjà, le chef de l`Etat qui a certainement vu le dos du nageur est monté au créneau pour prendre le taureau par les cornes. Belle manière de contre-attaquer.
Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr
L’homme qui est le plus en vu en ce moment et cité sur toutes les lèvres dans la crise qui secoue l`Education nationale, reste et demeure le bouillant syndicaliste Soro Mamadou. A la tête d`une partie du Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d`Ivoire (Synesci), cet homme a l`art de durcir les mouvements de revendication qu`il pilote en partie. Son dernier exploit est démontré par sa surprenante fermeté face à la déclaration pleine de mesure, pondue par le gouvernement et lu par le ministre de la Fonction publique, Hubert Oulaye, en présence de ses collègues de l`Education nationale, de l`enseignement technique et de la Formation professionnelle, Gilbert Bleu lainé et Dosso Moussa. Si bien que certains de ses collègues enseignants membres du Syndicat national des Formateurs de l`Enseignement technique et de la Formation professionnelle de Côte d`Ivoire (Synafetp-ci) et le syndicat dénommé Solidarite, gagnés par la raison, après la sortie du gouvernement se sont mis à table. Dans une analyse des faits relatés par le ministre de la Fonction publique, ils (les enseignants) en sont arrivés à la conclusion que les agissements de Soro Mamdou visent à faire le lit de l`ex-rébellion. Une cause pour laquelle d`ailleurs, les grévistes frustrés et qui se disent ainsi trahis, ont confié que le Synesci, tendance Soro, serait "financé par le ministre Dosso Moussa". A qui le syndicaliste est redevable. "D`abord, parce qu`il est l`un des Conseillers les plus proches du Premier ministre, Guillaume Soro". Une accusation que le secrétaire général du Synesci balaie du revers de la main (lire interview page 8). Toutefois, ces aveux mettent en relief la rétention d`informations de la part de ce syndicaliste. A qui il est reproché de ne pas avoir suffisamment fait la lumière sur les différentes rencontres avec la tutelle. Difficile donc pour ses camardes syndiqués -qui regrettent de s`être engagés dans une aventure ambigüe-, de comprendre que malgré les interpellations et les rencontres avec la tutelle, le Synesci (tendance Soro) a non seulement refusé de rendre les notes mais a décidé d`un arrêt de travail de 10 jours du 20 au 30 janvier 2009 et projetait une grève illimitée en mars. Là où d`autres syndicats du même secteur ont appelé à une grève dite "d`interpellation" de trois (3) jours, du 20 au 22 janvier 2009. Ils s`étonnent même que la rétention des notes et des copies d`évaluation des élèves soit décidée depuis novembre 2008, sans en informer les autorités gouvernementales, par souci de légalité. Mieux, ils s`interrogent sur l`opportunité de cette grève. Si tant est que le gouvernement avait prévu de reprendre les négociations ce mois de mars comme convenu. Rien n`échappe donc à Soro Mamadou. Mais, à la différence des autres responsables syndicalistes, il est le seul à savoir où leur mouvement les mène. Surtout pas en bateau. Sinon, l`homme n`aurait pas eu l`outrecuidance d`ajouter d`autres revendications que l`augmentation des salaires en plus de la revalorisation indiciaire et la fixation de la date d`effet au 1er janvier 2009, déjà bien connues des autorités gouvernementales. Dans le seul but de donner du coffre à la grève et de justifier, a posteriori, ces arrêts de travail et d`élargir sa base d`action. A savoir : la signature immédiate du décret relatif à la grille de salaire revalorisée applicable aux enseignants du secondaire et du primaire ; la situation salariale des enseignants maintenus en activité et la question des arriérés de primes de corrections. Allongements version Soro Mamadou. Sur le possible financement du Synesci de Soro Mamadou par le ministre Dosso Moussa -comme le prétendent des grévistes qui ont requis l`anonymat-, l`impossibilité de pouvoir joindre le ministre de l`Enseignement technique et de la Formation professionnelle, pour réaction, n`empêche pas de relever un fait très remarquable de sa part. En effet, apportant sa caution au communiqué du gouvernement, le ministre Dosso Moussa a déclaré à l`endroit des grévistes, que " rien ne sert de rester en dehors des discussions ". D`autant plus que la revalorisation indiciaire issue du profil de carrière est un acquis et prend effet à compter du 1er novembre 2009. Le décret qui consacre cet acquis sera adopté à l`issue des négociations qui doivent avoir lieu durant le mois de mars 2009 et devra prendre en compte tant les enseignants du secondaire que ceux du primaire. Surtout que cette date n`excède d`ailleurs pas les délais consensuels proposés à leur tutelle par l`ensemble des syndicats sur ce point, à savoir le 31 décembre 2009. Mais déjà, le chef de l`Etat qui a certainement vu le dos du nageur est monté au créneau pour prendre le taureau par les cornes. Belle manière de contre-attaquer.
Frimo Koukou Djipro
koukoudf@yahoo.fr