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Société Publié le mercredi 11 mars 2009 | Le Patriote

Grèves des enseignants : L’appel du gouvernement ignoré - Les établissements toujours fermés

«Avis aux enseignants, cours suspendus jusqu’à nouvel ordre ». « Ecole fermée jusqu’à nouvel ordre. Accès interdit à toute personne ». Autant de formulations pour dire la même chose. Les établissements secondaires publics sont restés fermés hier. La reprise n’a pas eu lieu, malgré l’appel lancé par le gouvernement. A 11 heures 15 minutes, le lycée moderne de Koumassi est encore ouvert, mais une note collée au portail et au tableau d’affichage, informe sur la non reprise des cours. Quelques élèves en classe de 6ème errent dans la cour. Un éducateur trouvé sur place, nous confirme la poursuite de la grève. « C’est ce qui est indiqué sur le tableau d’affichage. Il n’y a pas de reprise », explique t-il. Quelques responsables de la section locale de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), sont également présents sur les lieux. « Nous sommes là juste pour observer la situation. Depuis ce matin, le grand portail est fermé. Les professeurs nous ont expliqué que leurs revendications n’ont pas trouvé de satisfaction. Ils nous ont demandé de retourner à la maison car ils n’allaient pas reprendre les cours », commente le secrétaire FECSI de la section, Koua Tiémelé Jean Elysée. Même constat au collège moderne Autoroute, à Treichville. L’établissement est fermé. Une note affichée sur le portail mentionne clairement qu’il n’y a pas de cours. Un groupe d’enseignants que nous rencontrons sur les lieux, affichent leur détermination à poursuivre la grève. « Ce n’est pas une question de syndicat. C’est la base qui a décidé ce mouvement. Nous avons dit à M Hubert Oulaye (ministre de la fonction publique et de l’emploi), qu’il peut retenir notre salaire durant un an. Mais, nous irons jusqu’au bout », martèle un enseignant. Pour décanter la situation, l’urgence, selon ce dernier, serait que le gouvernement rétablisse les salaires suspendus des enseignants grévistes, définit clairement la nouvelle grille indiciaire et la date de sa prise d’effet. « Il faudrait que le gouvernement sache nous parler. Nous ne sommes plus au temps des menaces », rétorque ce groupe d’enseignants. Les élèves du privé sont également privés de cours. Difficile de savoir si le mot d’ordre lancé par 4 formation syndicales de ce secteur, appelant à une grève à partir du 10 mars, a été suivi. A collège Voltaire de Marcory, le directeur M Honoré Amoussou, confirme avoir reçu le préavis de grève déposé par les syndicats. Mais ce sont les élèves de la FESCI, soutient-il, qui sont venus déloger les élèves. « Nous avons reçu le préavis. D’habitude en pareille situation, nous faisons des sondages pour voir si les autres établissements ont fermé. Si c’est le cas, nous fermons également. Mais ce matin, c’est une horde d’élève se réclamant de la FESCI, qui est venue déloger les élèves. Ils nous ont fait savoir qu’ils ne pouvaient accepter que les cours continuent au privé, alors que le public est en grève », explique M Amoussou.

Le privé perturbé

Tout en déclarant ne pas accepter que le privé soit obligé de fermer à cause du public. « Le privé a d’énormes problèmes, le gouvernement nous doit des milliards FCFA au titre des frais d’écolage. Mais personne ne s’émeut pour cela », s’indigne ce dernier. Le collège Jean Bosco à Treichville n’échappe pas non plus à la furia des ‘’fecistes’’. Face à la violence des ‘’faiseurs de justice’’, la direction du collège fait appel aux forces de l’ordre et se voit dans l’obligation de libérer ses élèves. Plusieurs établissements privés ont été touchés par cet mouvement des ‘’fescistes’’. Au privé comme au public, les enseignants et les fondateurs ont déploré l’inaction des associations des parents d’élèves, acteurs à part entière du système éducatif.
Joint au téléphone, le SG du syndicat national des enseignants et employés du privé secondaire, M Yao Kouadio, soutient que la grève est suivi à 100% à l’intérieur du Pays et à 75% à Abidjan. Le collectif prévient-il, projette tenir des sit-in devant les préfectures à l’intérieur du pays et devant la primature à Abidjan, si dans les 72 heures qui suivent, aucune solution n’est trouvée à leurs problèmes.
DM
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