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Politique Publié le mercredi 11 mars 2009 | Fraternité Matin

Suspension de salaire : La liste des 11 ministres concernés

Au cours du Conseil des ministres du 5 mars, le Premier ministre a stigmatisé les dysfonctionnements de son équipe et pris des sanctions à l’encontre de certains de ses collaborateurs.


Le Président de la république, qui a entrepris la moralisation de la vie publique, a décidé de reprendre le gouvernement en main et de mettre tout le monde au pas. Et comme il faut prêcher par l’exemple, il a tenu à montrer que la lute contre l’impunité qu’il a engagée ne saurait être sélective. Et c’est au sein du gouvernement, là où se prennent toutes les grandes décisions qui engagent la marche et l’avenir de la nation, qu’il a entrepris de donner un coup de pied dans la fourmilière.



Le Président Laurent Gbagbo a, à cet effet, offert le jeudi 5 mars, l’occasion au Premier ministre, chef du gouvernement, de profiter de la tenue du Conseil des ministres pour remettre son équipe en selle tout en remontant les bretelles à tous ses collaborateurs. Ce fut un conseil des ministres de vérité. Le chef du gouvernement a annoncé des mesures de représailles contre 11 ministres sur les 15 que compte le comité technique interministériel sur la lutte contre l’insalubrité dans le district d’Abidjan.



Ceux-ci, pour avoir manqué au devoir de leurs charges en n’honorant pas de leur présence la première réunion de travail dudit comité se verront privés de salaire à la fin du mois de mars. Et cette mesure frappe, à l’exception des quatre ministres Mel Théodore, Allah Kouadio Rémi, Jeanne Peuhmond et Daniel Aka Ahizi, qui étaient présents, le ministre d’Etat Paul-Antoine Bohoun Bouabré, les ministres Charles Koffi Diby, Gilbert Bleu-Lainé, Dagobert Banzio, Marcel Amon Tanoh, Désiré Tagro, Youssouf Soumahoro, Patrick Achi, Albert Mabri Toikeusse, Amah Tehoua et Ibrahim Sy Savané.



Le Premier ministre a également évalué, à ce conseil l’action gouvernementale qu’il conduit depuis le 7 mars 2007. Après s’être félicité des avancées notables enregistrées dans la mise en œuvre de l’Accord politique de Ouaga (Apo) grâce à la bonne collaboration avec le Président de la République, il a attaqué, dans un virulent réquisitoire, les dysfonctionnements du gouvernement.



Le premier ministre soro Guillaume, pour dénoncer les avatars dans l’action gouvernementale, a présenté un tableau de statistiques portant sur la présence et la participation réelle des ministres à leur Conseil et à la vie du gouvernement. Il a pu se rendre compte que parmi ses collaborateurs, il y en a qui connaissent leurs dossiers et qui les instruisent pour faciliter les travaux en Conseil de gouvernement et qui n’en ont cure.



Le chef du gouvernement a stigmatisé le manque de collaboration du fait des rapports difficiles entre les ministres. Des membres du gouvernement ont déploré le fait que d’autres collègues avec lesquels ils partagent la gestion d’un même dossier ne se donnent pas la peine de répondre aux courriers alors que l’action gouvernementale les y oblige. Pis, des ministres refusent de parler par téléphone à des collègues.



Pour expliquer les retards que prennent nombre de dossiers, des ministres interpellés sur ce laxisme ont mis à l’index le secrétariat général du gouvernement. Où les dossiers pour avis, selon ces ministres, ne sont pas souvent traités et examinés avec diligence. Le ministre de l’Agriculture, Amadou Gon Coulibaly, s’est fendu d’un exemple qui traduirait bien cet état de fait. Il a affirmé devant le Conseil des ministres que, concernant le Plan d’urgence riz qui lui a valu de solliciter avec succès des appuis extérieurs, il attend depuis six mois une attestation du secrétariat général du gouvernement qui certifie que le Conseil des ministres a effectivement donné son agrément à ce plan et qui lui permettra de saisir le parlement pour ratification. Certains ministres, à qui le reproche a été fait de présenter des dossiers et projets sans la signature du ministre de l’Economie et des Finances, ont tout aussi déploré l’absence de diligence dans le traitement de leurs dossiers.



Le Président de la République a rappelé aux ministres qu’il ne signerait jamais un dossier qui n’ait pas été validé par le secrétariat général. Avant de laisser le soin au Premier ministre d’annoncer les correctifs pour plus d’efficacité dans l’action gouvernementale, il a souhaité une réforme du secrétariat général du gouvernement avec davantage de juristes et de personnel.



Le Premier ministre Soro Guillaume a demandé à l’ambassadeur Largaton Mamadou, son directeur de cabinet adjoint, d’initier trois séances de travail hebdomadaire avec les ministres qui ont des dossiers techniques pour lever ensemble les difficultés. Les membres du gouvernement ont déjà, à cet effet, reçu une circulaire. Il a invité les ministres qui gèrent les questions transversales comme l’insalubrité ou récemment les déchets toxiques à titre d’exemple, à se retrouver pour des séances techniques de travail en vue de convenir des solutions concertées avant l’examen de ces questions au cours des différents conseils. Une façon de renforcer l’esprit de camaraderie et le sens d’équipe et de l’action gouvernementale.



Franck A. Zagbayou
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