C’est désormais le bras de fer entre le gouvernement et les enseignants du secondaire général tant au public qu’au privé. Les premiers poursuivent depuis hier mardi 10 mars 2009 leur grève de protestation contre la suspension des salaires du mois de février 2009, quand les seconds entament une grève illimitée pour obtenir le remboursement de la somme de 963 millions de FCFA, l’organisation d’un séminaire pour la révision des différentes conventions, notamment la convention collective du personnel enseignant des établissements privés laïcs et le paiement des frais d’écolage dus aux fondateurs. Pour le secondaire général public, l’appel du gouvernement à la reprise des cours hier est tombé dans les oreilles de sourds. Les enseignants n’ont pas repris la craie, contraignant les élèves à rejoindre leurs domiciles. A l’instar des autres établissements totalement paralysés, les lycées Sainte Marie de Cocody, Classique d’Abidjan, Scientifique et Mamie Fêtai de Yamoussoukro, qui d’ordinaire échappent à une perturbation des cours pour fait de grève des enseignants, ont également fermé leurs portes. Selon un responsable du Lycée Classique d’Abidjan, il s’agit d’une fermeture momentanée pour éviter des heurts. A l’en croire, les grévistes ont menacé de s’en prendre à tout enseignant qui dispenserait le savoir contrairement au mot d’ordre lancé.. « Les grévistes observent un piquet de grève aux entrées des écoles. Craignant pour la sécurité du personnel, nous sommes contraints de fermer l’école », a-t-il indiqué. Se réjouissant de la fermeture « totale » des écoles, le secrétaire général du Synafetpci M. Jean-Yves Koutouan Abonga, a noté que c’est un signal fort au gouvernement pour ouvrir la porte « du dialogue social ». Pour sa part, le leader du Synesci Soro Mamadou note que la menace ne passera pas. « Sans l’adoption de la grille indiciaire revalorisée et motivante, le mouvement va s’intensifier et se bonifier. Le bâton ne saura tiédir notre ardeur », a-t-il scandé. De leur côté, les syndicats d’enseignants du privé qui ont fermé de nombreuses écoles, entendent lever leur mot d’ordre de grève, seulement à la satisfaction de leurs revendications.
M.T.T
M.T.T