L’entraîneur des Léopards de la RD Congo, Mutubilé Santos, et son équipe sont rentrés dans l’histoire du Championnat d’Afrique des nations en remportant la première édition de cette compétition, le 8 mars 2009 à Abidjan, devant les Black Stars du Ghana. Dans l’entretien qui suit, le patron de l’encadrement technique des champions livre le secret de sa victoire.
Notre Voie : Dans quel état d’esprit étiez-vous en abordant la finale contre les Black stars qui ont battu votre équipe en match de poule ?
Mutubilé Santos : J’étais serein. Je me suis dit que j’avais une revanche à prendre sur le Ghana. Lorsque j’ai visionné la cassette vidéo, j’ai constaté que les joueurs ghanéens avaient accusé la fatigue. J’ai donc mis en place une disposition tactique appropriée. On voit bien que ça a marché.
N.V : Qu’est-ce qui a fait véritablement la différence ?
M.S. : J’ai demandé à mes garçons de marquer les joueurs ghanéens à la culotte. Ils ont appliqué ce que j’ai demandé. Cela a bien gêné les Ghanéens. Ils n’ont pas eu beaucoup d’espaces pour évoluer. Les Ghanéens avaient aussi un autre problème. Ils sont rentrés au stade la tête gonflée, parce qu’ils nous ont battu 3-0 en match de poule. Ils ont oublié qu’en football, chaque match a ses vérités.
N.V : Avant le match, une pluie s’est abattue sur Abidjan. N’avez-vous pas eu peur ?
M.S. : Non. Nous sommes habitués à ce genre de situation. Nous avons préparé le CHAN dans les mêmes conditions en Afrique du Sud. Il n’y avait donc pas de problème. Néanmoins, les supporters ghanéens, eux, croyaient nous distraire en se déportant à notre hôtel pour faire du bruit la nuit. J’ai dit à mes joueurs de rester sereins, car nous allions les battre. D’ailleurs, le matin, le Président de la République m’a appelé pour encourager l’équipe. Je lui ai passé le capitaine qui a reçu les mêmes mots d’encouragement pour l’ensemble de l’équipe. A partir de là, les joueurs étaient très motivés.
N.V : Après cette victoire, que ressentez-vous ?
M.S : C’est bien évidemment un grand plaisir pour mes joueurs et moi et pour le peuple congolais.
N.V : Quel a été le match le plus difficile pour vous au cours de ce championnat d’Afrique des nations ?
M.S : C’est le match contre le Zimbabwe. Il a été particulièrement difficile pour nous.
N.V : Le football congolais était “mort”. Avec cette victoire historique que vous venez de remporter, peut-on dire que votre football est ressuscité ?
M.S : Pour gagner cette coupe, nous avons dû attendre 35 ans. C’est trop. Lorsque j’ai été nommé à la tête de l’équipe nationale, j’ai discuté avec les joueurs que je connais bien. Sachez que j’étais au TP Mazembé il y a trois mois. J’ai formé une équipe basée sur l’ossature de ce club. Je leur ai dit qu’on allait à l’aventure. On n’attendait plus que les politiques mettent la main à la poche pour entamer cette aventure. Cela a été fait et je dis merci à Dieu. Le résultat est là.
N.V : Ça va être certainement un moyen de rassembler les fils et filles de la RDC pour construire la paix…
M S : C’est une bonne chose. Je remercie le président Kabila d’avoir permis notre participation. Il faut que les politiques se mettent ensemble pour faire avancer les choses. Je profite de l’occasion pour demander aux Ivoiriens de s’entendre. Que la guerre s’arrête. La Côte d’Ivoire est trop belle. Elle ne mérite pas que ses filles et fils continuent de s’entredéchirer.
Entretien réalisé par Ephrem Touboui
Notre Voie : Dans quel état d’esprit étiez-vous en abordant la finale contre les Black stars qui ont battu votre équipe en match de poule ?
Mutubilé Santos : J’étais serein. Je me suis dit que j’avais une revanche à prendre sur le Ghana. Lorsque j’ai visionné la cassette vidéo, j’ai constaté que les joueurs ghanéens avaient accusé la fatigue. J’ai donc mis en place une disposition tactique appropriée. On voit bien que ça a marché.
N.V : Qu’est-ce qui a fait véritablement la différence ?
M.S. : J’ai demandé à mes garçons de marquer les joueurs ghanéens à la culotte. Ils ont appliqué ce que j’ai demandé. Cela a bien gêné les Ghanéens. Ils n’ont pas eu beaucoup d’espaces pour évoluer. Les Ghanéens avaient aussi un autre problème. Ils sont rentrés au stade la tête gonflée, parce qu’ils nous ont battu 3-0 en match de poule. Ils ont oublié qu’en football, chaque match a ses vérités.
N.V : Avant le match, une pluie s’est abattue sur Abidjan. N’avez-vous pas eu peur ?
M.S. : Non. Nous sommes habitués à ce genre de situation. Nous avons préparé le CHAN dans les mêmes conditions en Afrique du Sud. Il n’y avait donc pas de problème. Néanmoins, les supporters ghanéens, eux, croyaient nous distraire en se déportant à notre hôtel pour faire du bruit la nuit. J’ai dit à mes joueurs de rester sereins, car nous allions les battre. D’ailleurs, le matin, le Président de la République m’a appelé pour encourager l’équipe. Je lui ai passé le capitaine qui a reçu les mêmes mots d’encouragement pour l’ensemble de l’équipe. A partir de là, les joueurs étaient très motivés.
N.V : Après cette victoire, que ressentez-vous ?
M.S : C’est bien évidemment un grand plaisir pour mes joueurs et moi et pour le peuple congolais.
N.V : Quel a été le match le plus difficile pour vous au cours de ce championnat d’Afrique des nations ?
M.S : C’est le match contre le Zimbabwe. Il a été particulièrement difficile pour nous.
N.V : Le football congolais était “mort”. Avec cette victoire historique que vous venez de remporter, peut-on dire que votre football est ressuscité ?
M.S : Pour gagner cette coupe, nous avons dû attendre 35 ans. C’est trop. Lorsque j’ai été nommé à la tête de l’équipe nationale, j’ai discuté avec les joueurs que je connais bien. Sachez que j’étais au TP Mazembé il y a trois mois. J’ai formé une équipe basée sur l’ossature de ce club. Je leur ai dit qu’on allait à l’aventure. On n’attendait plus que les politiques mettent la main à la poche pour entamer cette aventure. Cela a été fait et je dis merci à Dieu. Le résultat est là.
N.V : Ça va être certainement un moyen de rassembler les fils et filles de la RDC pour construire la paix…
M S : C’est une bonne chose. Je remercie le président Kabila d’avoir permis notre participation. Il faut que les politiques se mettent ensemble pour faire avancer les choses. Je profite de l’occasion pour demander aux Ivoiriens de s’entendre. Que la guerre s’arrête. La Côte d’Ivoire est trop belle. Elle ne mérite pas que ses filles et fils continuent de s’entredéchirer.
Entretien réalisé par Ephrem Touboui