Les portes de la première édition du Chan se sont refermées depuis dimanche dernier. Les Léopards de la RDC sont entrés dans l'histoire de cette compétition en inscrivant en premier leur nom sur ce trophée continental. Fini donc la compétition, l'heure est au bilan. Qu'aura gagné la Côte d'Ivoire, pays organisateur de cette première édition du championnat d'Afrique des Nations ? Les Eléphants locaux ont-ils été sacrifiés au prix de l'organisation.
Un résultat sportif catastrophique
Les Eléphants locaux ont terminé derniers de la compétition sur les huit sélections participantes. Logés dans le groupe d'Abidjan, Kouadio Georges et ses poulains ont enregistré deux défaites face la Zambie (0-3) et la Tanzanie (0-1) avant d'arracher un nul vierge (0-0) face au Sénégal. Au-delà de la prestation, les Ivoiriens retiendront surtout l'humiliation (0-3) en ouverture face aux Chipolopolo de la Zambie en présence du Chef de L'Etat Laurent Gbagbo. Cette mauvaise performance ternit l'image du football ivoirien au plan local. Le CHAN n'aura pas servi ni de tremplin, ni de vitrine aux Eléphants locaux qui avaient là une opportunité de prouver leur talent. Les présidents de clubs et joueurs ivoiriens n'ont donc rien gagné en définitive de ce Chan. Et c'est là que se situe la déception des présidents de clubs qui espéraient mieux pour jauger la qualité de leur championnat et des Ivoiriens qui n'ont pas hésité à établir le rapport budget- résultat sportif. Le budget de cette compétition s'élève à 5,5 milliards, et le résultat sportif des Eléphants est nul. On a donc le sentiment que ce fut du gâchis dans un pays en pleine crise. " Nous allons nous expliquer ; les techniciens nous diront ce qui s'est passé. Il faut qu'on sache s'il ya un problème de sélection pour pouvoir dire ce qui s'est passé", a indiqué Jacques Anouma. Le président de la FIF va donc tirer les leçons de cette débâcle des Eléphants locaux qui, inévitablement, va faire perdre des places à la Côte d'Ivoire au classement FIFA.
La Côte d'Ivoire sauvée par l'organisation
Le gros défi pour la Côte d'Ivoire était l'organisation de cette première édition du Chan. Relever un tel défi n'était pas évident pour un pays en proie à une crise sociopolitique-économique. En dépit de cette situation, l'Etat ivoirien a consenti un énorme sacrifice. 5,5 milliards ont été dégagés pour permettre la réhabilitation des stades et autres infrastructures, la réfection des routes. Au plan local, l'organisation de cette compétition aura permis de donner une dimension internationale à nos stades. Des acquis inestimables qui pourront ouvrir des portes à l'organisation d'autres compétitions internationales.
Elle aura donné à la Côte d'Ivoire, une autre image, celle plus rayonnante à l'opinion internationale. La Côte d'Ivoire a montré qu'elle demeure un pays d'hospitalité et d'accueil et qu'elle est encore fréquentable malgré la crise. Cette compétition aura permis aux Tanzaniens, Zimbabwéens, Libyens, Congolais, Sénégalais, Ghanéens et Zambiens de découvrir le charme de la Côte d'Ivoire. " C'est un beau pays avec des gens accueillants et sympathiques. Je demande pardon aux Ivoiriens de ne pas le détruire et de faire la Paix ". Des propos de l'entraîneur Zimbabwéen séduit par l'hospitalité ivoirienne. Ainsi, le CHAN aura-t-il rehaussé l'image d'une Côte d'Ivoire écorchée depuis la crise. Les organisateurs peuvent toujours se réjouir d'avoir choisi surtout Bouaké. La capitale du centre s'est véritablement appropriée cet évènement. Elle a gagné la bataille de la mobilisation et aura fait tomber les barrières de la méfiance. Le Chan à Bouaké a effacé le triste souvenir du tournoi de l'UFOA de 2002 terminé en queue de poisson dans cette ville prise en otage par la rébellion. Bouaké s'est donc fait pardonner avec le football. Comme quoi, le sport a montré qu'il reste un facteur d'union et de solidarité entre les peuples.
Jérôme Dehi
Un résultat sportif catastrophique
Les Eléphants locaux ont terminé derniers de la compétition sur les huit sélections participantes. Logés dans le groupe d'Abidjan, Kouadio Georges et ses poulains ont enregistré deux défaites face la Zambie (0-3) et la Tanzanie (0-1) avant d'arracher un nul vierge (0-0) face au Sénégal. Au-delà de la prestation, les Ivoiriens retiendront surtout l'humiliation (0-3) en ouverture face aux Chipolopolo de la Zambie en présence du Chef de L'Etat Laurent Gbagbo. Cette mauvaise performance ternit l'image du football ivoirien au plan local. Le CHAN n'aura pas servi ni de tremplin, ni de vitrine aux Eléphants locaux qui avaient là une opportunité de prouver leur talent. Les présidents de clubs et joueurs ivoiriens n'ont donc rien gagné en définitive de ce Chan. Et c'est là que se situe la déception des présidents de clubs qui espéraient mieux pour jauger la qualité de leur championnat et des Ivoiriens qui n'ont pas hésité à établir le rapport budget- résultat sportif. Le budget de cette compétition s'élève à 5,5 milliards, et le résultat sportif des Eléphants est nul. On a donc le sentiment que ce fut du gâchis dans un pays en pleine crise. " Nous allons nous expliquer ; les techniciens nous diront ce qui s'est passé. Il faut qu'on sache s'il ya un problème de sélection pour pouvoir dire ce qui s'est passé", a indiqué Jacques Anouma. Le président de la FIF va donc tirer les leçons de cette débâcle des Eléphants locaux qui, inévitablement, va faire perdre des places à la Côte d'Ivoire au classement FIFA.
La Côte d'Ivoire sauvée par l'organisation
Le gros défi pour la Côte d'Ivoire était l'organisation de cette première édition du Chan. Relever un tel défi n'était pas évident pour un pays en proie à une crise sociopolitique-économique. En dépit de cette situation, l'Etat ivoirien a consenti un énorme sacrifice. 5,5 milliards ont été dégagés pour permettre la réhabilitation des stades et autres infrastructures, la réfection des routes. Au plan local, l'organisation de cette compétition aura permis de donner une dimension internationale à nos stades. Des acquis inestimables qui pourront ouvrir des portes à l'organisation d'autres compétitions internationales.
Elle aura donné à la Côte d'Ivoire, une autre image, celle plus rayonnante à l'opinion internationale. La Côte d'Ivoire a montré qu'elle demeure un pays d'hospitalité et d'accueil et qu'elle est encore fréquentable malgré la crise. Cette compétition aura permis aux Tanzaniens, Zimbabwéens, Libyens, Congolais, Sénégalais, Ghanéens et Zambiens de découvrir le charme de la Côte d'Ivoire. " C'est un beau pays avec des gens accueillants et sympathiques. Je demande pardon aux Ivoiriens de ne pas le détruire et de faire la Paix ". Des propos de l'entraîneur Zimbabwéen séduit par l'hospitalité ivoirienne. Ainsi, le CHAN aura-t-il rehaussé l'image d'une Côte d'Ivoire écorchée depuis la crise. Les organisateurs peuvent toujours se réjouir d'avoir choisi surtout Bouaké. La capitale du centre s'est véritablement appropriée cet évènement. Elle a gagné la bataille de la mobilisation et aura fait tomber les barrières de la méfiance. Le Chan à Bouaké a effacé le triste souvenir du tournoi de l'UFOA de 2002 terminé en queue de poisson dans cette ville prise en otage par la rébellion. Bouaké s'est donc fait pardonner avec le football. Comme quoi, le sport a montré qu'il reste un facteur d'union et de solidarité entre les peuples.
Jérôme Dehi
