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Sport Publié le jeudi 12 mars 2009 | Le Patriote

Chan - Championnat d’Afrique des Nations - 2009 - Le pari réussi de la Côte d’Ivoire

En lui octroyant l’organisation du 1er Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), la Confédération africaine de football (CAF) entendait contribuer à sa manière au retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire. Un pays jadis réputé pour sa légendaire hospitalité et sa culture de la paix. Des vertus qui « ont foutu le camp » depuis l’éclatement de la crise politico-militaire le 19 septembre 2002. Cette crise a écorné l’image de la Côte d’Ivoire à l’extérieur. Dès lors, le CHAN se présentait comme l’ultime opportunité de montrer à tous que le pays est vivable et que la paix, la réconciliation et la cohésion sont plus que jamais de mise. Une mission que s’est engagée à relever le président du Comité d’organisation du CHAN (COCHAN), Jacques Anouma et son équipe. La parfaite organisation de la compétition, la mobilisation des Ivoiriens lors des rencontres et si possible le sacre final étaient les trois objectifs essentiels visé par le COCHAN. Même si le troisième n’a pu être réalisé avec l’élimination des Eléphants dès le 1er tour, la Côte d’Ivoire n’a pas failli pour les autres. Capitale du football africain et même mondial pendant les deux semaines de compétition, la Côte d’Ivoire a réussi les 2/3 de sa mission. Au point de redorer son blason.

L’organisation

Que pouvait-on attendre encore du COCHAN après ce qu’il a été donné de voir tant au stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan qu’au stade de la paix de Bouaké. Pour relever le défi de l’organisation, le COCHAN a sensibilisé tous les acteurs de la vie ivoirienne. Malgré les difficultés financières dues à la crise, la Côte d’Ivoire n’était pas sûre d’assumer cette responsabilité à quatre mois du début des hostilités. Non seulement la CAF n’a pas offert une bonne marge de manœuvre (11 mois pour l’organisation, ndlr), mais le manque de finances venait en rajouter aux soucis du COCHAN. La réhabilitation des stades accusait, dès cet instant, un retard considérable. Mais la volonté de redorer le blason de la nation prend le dessus sur tout et l’Etat consent à débourser plus de 5 milliards de FCFA. Son apport à l’organisation. A partir de ce moment, Jacques Anouma se sent plus libéré. La compétition peut être finalement organisée sans accrocs. Un texte de recrutement de bénévoles est lancé. Des scouts sont recrutés pour soutenir l’organisation. Et les premières satisfactions de l’organisation sont perceptibles dès l’arrivée des délégations en Côte d’Ivoire. De l’aéroport Félix Houphouët-Boigny à leurs hôtels respectifs, celles-ci sont conduites sous escorte. Tout comme le déplacement des équipes lors des matchs. Les stades rénovés, l’éclairage de qualité et le respect scrupuleux des horaires des rencontres ont fini de convaincre les sceptiques. Au niveau des rencontres, les techniciens de la CAF, les encadreurs techniques des clubs et les joueurs ont apprécié la qualité des pelouses des stades d’Abidjan et de Bouaké. Toujours disponibles, les bénévoles et scouts sont restés à l’écoute des délégations, de la presse et même du public. L’hébergement, la restauration et le transport-même si les chauffeurs ont débrayé pour réclamer leurs perdiems-ont été parfaitement assurés. Le volet médical a ravi plus d’un lors du CHAN. Aussi bien à Abidjan qu’à Bouaké, ce ne sont pas moins de trois ambulances qui ont été réquisitionnées. Dr Mousso et ses hommes dont Dr Arsène Angaman ont joué leur partition. Avec un point d’honneur aux séances de message des arbitres et autres membres des délégations. Une mission réussie par la Côte d’Ivoire et le COCHAN à la satisfaction générale.

La mobilisation

Avant le 22 février 2009, date du début du CHAN, le président du COCHAN a sillonné toute la Côte d’Ivoire. Toutes les couches sociales et politiques toutes tendances confondues ont été sensibilisées. A chaque étape de sa série de rencontres, Jacques Anouma a appelé les Ivoiriens à s’approprier le CHAN. Les médias, les élus municipaux, les représentants de l’Etat, les hommes religieux, les jeunesses des partis politiques,… sont sollicités. Le Comité national de soutien aux Eléphants (CNSE) n’est pas en reste. Dirigé par Jean-Louis Billon, le CNSE a sonné la mobilisation. Sans oublier l’apport du sponsor officiel Orange Côte d’Ivoire qui, à travers les villages CHAN (Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké), a sonné la mobilisation. Le Chef de l’Etat, pour apporter sa contribution au plus haut degré, a offert gracieusement l’entrée lors de la cérémonie d’ouverture, du match de classement et de la finale. Car, il était important qu’au sortir de cette compétition, la Côte d’Ivoire retrouve sa cohésion. Que les fils du nord et du sud se retrouvent et vivent dans une parfaite harmonie. Et cet autre objectif a été atteint. Surtout à Bouaké où se sont déroulées les rencontres du groupe B (Ghana, RD Congo, Zimbabwe, Libye). La population de la capitale du centre est sortie massivement à chaque rencontre au stade de la paix. Hormis la 1ère journée, offerte gracieusement par le Chef de l’Etat, le stade de Bouaké a connu une ambiance surchauffée jusqu’à la demi-finale Ghana-Sénégal (1-1 tab 7-6), le mercredi 4 mars dernier. Plus qu’à Abidjan, Bouaké s’est véritablement appropriée la compétition. Et c’est avec un vrai pincement au cœur que le président du COCHAN a accusé le rejet de sa requête de disputer les deux demi-finales à Bouaké. Abidjan, naturellement abattue par l’élimination des Eléphants, s’est manifestée lors de la cérémonie d’ouverture et de la finale. Même la petite finale dont l’entrée n’était pas payante n’a pas enregistré plus de 10 000 spectateurs. Toutefois, le COCHAN peut se réjouir d’avoir eu des patriotes, de vrais, conscients de l’importance d’un tel événement, à Bouaké.

La sécurité

La sécurité préoccupait plus que tout le COCHAN. A l’arrivée, c’est la satisfaction totale. En charge de la sécurité, le Général Kili Fiacre a su faire cohabiter les forces paramilitaires et militaires pour le bon déroulement du CHAN. A Bouaké, les Forces armées des forces nouvelles (FAFN) et les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (FDS-CI) ont travaillé dans une très bonne ambiance. Ce qui leur a permis de circonscrire le nombreux public. S’il est à déplorer le zèle de certains soldats lors de la 1ère journée à Abidjan, le reste de la compétition s’est déroulé sans débordement et sans véritables accrocs. Chapeau à Kili et à ses hommes.
OUATTARA Gaoussou
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