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Politique Publié le jeudi 12 mars 2009 | Le Nouveau Réveil

Billon (Président de la Chambre d`Industrie et de Commerce) : "Le gouvernement comporte des forces centrifuges" - "L`environnement est hostile aux affaires"

Le président de la Chambre de Commerce et d`Industrie est intervenu au cours de la conférence organisée, hier, par l`OPECI. Il s`est appesanti sur l`aspect économique de la crise qui rend urgente la tenue des élections en Côte d`Ivoire. "Exposer sur les raisons économiques et l`urgence des élections, c`est parler de l`urgence des affaires, des entrepreneurs, des Industriels, des commerçants et des entrepreneurs. Le contexte actuel est un milieu d`incertitudes. Or on a besoin d`un Etat de droit qui offre une garantie juridique et judiciaire ainsi qu`un système éducatif, de santé et des infrastructures capable d`impulser de la dynamique dans les affaires et les investissements", décrit-il l`environnement actuel. Pour l`opérateur économique, "il y aura une situation de blocage tant que les élections n`ont pas lieu. Nous attendons ces élections-là car tout projet est contrarié. Sans visibilité, nous resterons en phase d`attente et les investissements demeureront bloqués." Le président Billon n`a pas omis de parler de la condition de vie des Ivoiriens. Il a dénoncé un certain nombre de préjudices causés aux Ivoiriens. "L`espérance de vie est passée de 55 à 44ans. Le taux d`analphabètes est de 46%. La population a dépassé les 20 millions d`habitants. Il faut rapidement inverser la tendance si on veut corriger tout cela. D`où la nécessité de tenir les élections." L`origine de toutes ces tares de la société serait imputable aux gouvernants qui ont le devoir de planifier la gouvernance selon une politique évolutive. "Aucune mesure de sauvegarde n`est envisagée par le gouvernement. C`est au contraire un gouvernement de forces centrifuges. Où on se dit qu`il faut se servir parce qu`on ne va pas durer. En conséquence, on note un taux de 45% de pauvreté alors qu`il était de 10% en 1980. Il y a donc une forte pression sociale qui s`exerce si on s`en tient à la réduction de 50% des entreprises qui fonctionnaient", s`indigne-t-il. Il a également fustigé les barrages sur les grands axes routiers en des termes pleins d`humour :"Les barrages sont répugnants pour le transport des marchandises. Tout près à Bouaflé, on prélève des taxes sur les produits vivriers, sur le coton et autres produits intérieurs du pays." Il a fini par conclure que les élections s`imposent afin de sortir la Côte d`Ivoire de ce marasme si on veut créer des emplois demain et attirer les investisseurs aujourd`hui

Marc Koffi
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