Blocage du processus électoral - Le maire Nicolas Kouassi Akon à Soro et Gbagbo : "Le temps presse, organisez les élections dès cette année 2009"

Le report répété des élections présidentielles dans notre pays commence à agacer les populations ivoiriennes. Le maire d`Abengourou, Nicolas Kouassi Akon Yao en fait partie. Il a saisi l`occasion de la présence de Sorø Guillaume, dans sa cité, le 8 mars, à la cérémonie commémorative de la journée mondiale de la femme, pour lui exprimer sa colère. Sans prendre de gang, le maire PDCI d`Abengourou a dit à qui voulait l`entendre, les raisons de la misère de la Côte d`Ivoire, partie, selon lui, du maudit coup d`Etat de 1999 et aggravée par la rébellion de septembre 2002. Ci-dessous, de larges extraits du discours de l`inspecteur du PDCI RDA. "La femme constitue incontestablement un maillon faible de la société et se trouve ainsi exposée en situation de crise, comme c`est le cas en Côte d`Ivoire depuis ce coup d`Etat maudit de décembre 1999 aggravé par la rébellion de septembre 2002 et la division du pays en deux zones que l`accord politique de Ouagadougou tente de réunifier depuis deux ans maintenant. L`une des conséquences douloureuses de cette crise en Cote d`Ivoire, c`est l`accroissement rapide de la pauvreté dont le taux a atteint 48,9% au niveau national, 53% dans le moyen Comoé et même 70% dans les milieux les plus défavorisés où se classe malheureusement la majorité des femmes…Aujourd`hui, la lutte contre la pauvreté figure en bonne place dans tous les programmes et les discours à la mode. Mais au delà de l`effet de mode, il convient de ne pas perdre de vue que toute lutte efficace contre la pauvreté passe par une croissance économique forte et soutenue. Ce qui requiert d`importants investissements, qui ne peuvent être mobilisées qu`en situation de paix durable et de stabilité d`institutions démocratiques dans un environnement rassurant pour les investisseurs, notamment les détenteurs de capitaux privés. Ce que la Côte d`Ivoire peut et doit offrir aux femmes comme cadeau pour ce grand jour qui nous rassemble à l`hôtel de ville d`Abengourou, c`est la ferme résolution des acteurs politiques à tous les niveaux, d`œuvrer activement et sincèrement pour le retour rapide à la normalité et à la prospérité, évitant ainsi la catastrophe humanitaire qui pointe à l`horizon... Le temps presse, c`est pour quoi tout doit être fait, malgré les difficultés de tous genres, pour organiser les élections tant attendues dans les meilleures délais possibles, en tout cas dès cette année 2009. Les cadeaux dus aux femmes, c`est aussi l`assurance d`une participation citoyenne accrue aux élections, la défense de leurs droits sans concession, la fin des violences sous toutes les formes et la garantie d`activités génératrices de revenue pour plus d`autonomie et de liberté…"

Joël Abalo